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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 21:12

Étude de cas : Le pèlerinage, un aspect important de la piété médiévale

Documents :

- Document 1: L’affluence des pèlerins à Rome pour le jubilé de 1300, enluminure tirée de Giovanni Sercambi, Chroniques, manuscrit du début du XVe siècle ;

- Document 2: texte sur le pèlerinage en Terre sainte tiré de Félix Fabri, Les Errances de frère Félix Fabri, pèlerin en Terre sainte, en Arabie et en Égypte (1480-1483) ;

-  Document 3: texte sur le pouvoir des reliques.

 Problématique : Comment le pèlerinage témoigne de la place de l’Église et de la religion dans la Chrétienté médiévale ?

1. Le pèlerinage

Document 1 : L’affluence des pèlerins à Rome pour le jubilé de 1300, enluminure tirée de Giovanni Sercambi, Chroniques, manuscrit du début du XVe siècle

Sans titre2

Questions 

1. Quelle est la nature de cette image ? Quelle est la source de cette image ?

2. Que représente cette image ? Quels sont les éléments qui permettent de localiser les faits ?

3. Comment la ville est-elle représentée ? Pourquoi ?

4. Comment l'auteur de l’image a-t-il représenté les pèlerins ? Comment donne-t-il l’impression de foule ?

5. Pourquoi se rendre en pèlerinage à Rome ?

 

2. Le  pèlerin

Document 2 : Pèlerinage en Terre sainte

Insignes du pèlerin de la Terre sainte

« Les pèlerins de la Terre sainte ont cinq insignes : la croix rouge sur la longue veste grise et le capuchon cousu à la tunique monacale ; si le pèlerin n’est pas de l’ordre des Prêcheurs, le port de l’habit gris ne lui convient pas. Le second insigne est un bonnet noir et gris décoré lui aussi de la croix rouge sur le front. Le troisième est une longue barbe sur un visage rendu grave et pâle par les peines et les dangers, car tous les pèlerins, même païens, laissent pousser leur barbe et leurs cheveux jusqu'à leur retour. [...] Le quatrième est un sac sur les épaules contenant un peu de nourriture, avec un flacon, non pour l’agrément, mais suffisant à peine pour se sustenter. Le cinquième insigne qui est utile en Terre sainte est un âne avec un ânier sarrasin à la place du bâton. »

 La traversée en mer vers la Terre sainte

« Quand notre embarcation eut pénétré l'eau salée et amère, nous commençâmes à chanter à haute et joyeuse voix le chant des pèlerins que les voyageurs en direction du Sépulcre du Seigneur aiment à entonner... "Nous naviguons au Nom du Seigneur dont nous désirons la Grâce ; que sa vertu nous aide et que le Saint-Sépulcre nous protège ; Seigneur, prends pitié !" Cependant, quelques-uns, considérant les amertumes de la mer et ses mille dangers, n'avaient pas dans le cour un chant mais une plainte. Quelques-uns, tout dévoués au Saint-Sépulcre, émus par le chant, se mirent à pleurer. »

Félix Fabri, Les Errances de frère Félix Fabri, pèlerin en Terre sainte, en Arabie et en Égypte (1480-1483), tome I, traduction sous la direction de Jean Moyens et Nicole Chareyron, Montpellier : Cercam-Université Paul-Valéry, 2000.

Questions

6. Décrire l’équipement du pèlerin.

7. Quels sont les éléments qui distinguent les pèlerins  en route pour Rome de ceux qui se rendent à Jérusalem ?

8. Quels sont les itinéraires pour se rendre en  Terre sainte lorsque l'on vient d'Occident ?

9. En quoi le voyage en Terre sainte est-il plus important  que le pèlerinage à Rome ?

10. Après Rome et Jérusalem, quel est le troisième grand  pèlerinage du Moyen Age ?

 

 3. Le pèlerinage : une manifestation  du culte des reliques

Document 3 : La perte du vrai Clou

L’année suivante [1232], il advint dans cette même église [Saint-Denis] que le très saint Clou, un de ceux dont notre seigneur fut crucifié, [...] tomba du vase où il était gardé pendant qu’on le donnait à baiser aux pèlerins [...] Le saint roi Louis et sa noble mère, quand ils apprirent la perte de ce très haut trésor et ce qui était advenu au saint Clou sous leur règne, eurent grande douleur et dirent qu’on ne pouvait pas leur apporter de nouvelle plus cruelle ni qui les fasse souffrir plus cruellement. Le très bon et très noble roi Louis, à cause de la grande douleur qu’il eut, ne put se contenir mais il se mit à crier bien haut qu’il préférerait que la meilleure cité de son royaume fût détruite et pérît. [...] Il fit commander et crier dans tout Paris, par les rues et les places, que si quelqu’un savait quelque chose sur la perte du saint Clou et si quelqu’un l’avait trouvées ou recelées, il devait le rendre aussitôt et il aurait cent livres de la bourse du roi. Que dire de plus ? L’angoisse et la tristesse de la perte du saint Clou fut si grande en tous lieux qu’on peut à peine le raconter. Quand ceux de Paris entendirent le cri du roi et la nouvelle de la perte du saint Clou, ils furent très tourmentés et beaucoup d’hommes, femmes, enfants, clercs, écoliers commencèrent à braire et crier du fond du cœur, en pleurs et en larmes ; ils coururent dans les églises pour appeler l’aide de Dieu dans un si grand péril. Ce n’est pas seulement Paris qui pleurait, mais tous ceux qui dans le royaume de France apprirent la perte du saint et précieux Clou pleuraient. Beaucoup d’hommes sages craignaient qu’à cause de cette cruelle perte advenue au début du règne il n’arrive de grands malheurs ou épidémies et que cela ne présageât la destruction - que Dieu l’en garde - de tout le corps du royaume de France.

Guillaume de Nangis, Vie de Saint Louis, traduit par Jacques Le Goff dans Saint Louis, Paris : Gallimard, 1996.

Questions

11. Expliquer ce qu’est le « très saint Clou ». Où est-il conservé ? Quels gestes rituels les pèlerins accomplissent-ils ?

12. Quelle importance le roi Saint-Louis et ses sujets lui accordent-t-ils ? Pourquoi ?

13. Quelles craintes sont exprimées à la fin du texte ?

 

A consulter en ligne sur le site de la BNF: Le pélerinage.

 

Source: Jérôme Baschet , La chrétienté médiévale. Représentations et pratiques sociales, Documentation photographique, n° 8047, 2005.

 

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commentaires

F
Journey of spiritual significant are going on all over the world in one way or another. Even science doesn't believe in god also search god in another way means their scientific way. But I don’t see anything in this picture.
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