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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 15:54

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Pauvreté et inégalités : des écarts marqués selon les régions


21/02/2013

http://www.observationsociete.fr/pauvret%C3%A9-et-in%C3%A9galit%C3%A9s-des-%C3%A9carts-marqu%C3%A9s-selon-les-r%C3%A9gions

 

La pauvreté et les inégalités frappent de façon très variable les territoires, comme le montrent plusieurs études réalisées par les délégations régionales de l'Insee. Des documents peu médiatisés au plan national, mais qui apportent souvent un éclairage inédit sur la situation sociale de la France.

L'Insee Midi-Pyrénées souligne la situation difficile des quartiers prioritaires, en particulier de 14 zones urbaines sensibles qui font l'objet "d'un grand décrochage", selon l'Insee. L'Institut propose un tableau de bord de la précarité et notamment des cartes de la précarité urbaine. Dans une étude antérieure, l'Insee avait montré l'importance des écarts à l'intérieur des villes-centres et en particulier à Toulouse.

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est la quatrième région française par le niveau de pauvreté, qui touche 15,7 % de la population (donnée 2009 au seuil de 60 %). L'intensité de la pauvreté y est forte souligne l'Insee Paca : la moitié des personnes pauvres vivent avec 758 euros par mois (équivalent pour un individu seul), soit 200 euros de moins que le seuil de pauvreté. Un habitant sur cinq réside dans un quartier prioritaire contre un sur huit en France métropolitaine. L'Insee note aussi les écarts entre quartiers de la politique de la ville : la région rassemble à la fois les quartiers parmi les plus pauvres du pays (au nord de Marseille notamment) et des quartiers de la politique de la ville beaucoup moins en difficulté

Dans un document de travail, l’Insee-Auvergne dresse un état des lieux de la situation du territoire comparée au niveau national. La région est parmi les quatre plus pauvres selon le revenu médian. Le Puy-de-Dôme se situe autour de la moyenne nationale en matière de taux de pauvreté (12,7 %), mais le taux atteint 17 % dans le Cantal. Une pauvreté souvent rurale, liée à la présence de personnes âgées isolées. Comme le note l’Insee, l’Auvergne est la région où la pauvreté des personnes seules est la plus élevée. Dans le Cantal, le taux de pauvreté des 65 ans et plus atteint 19 %, contre 9,5 % en moyenne en France métropolitaine.

La Picardie, elle aussi région pauvre, offre un visage différent, selon une note de l’Insee Picardie. Les écarts y sont considérables entre l’Oise, avec un taux de pauvreté de 11,5 %, et l’Aisne, où celui-ci atteint 17,1 %. La pauvreté se concentre dans les villes : les ménages ruraux disposent en moyenne de revenus supérieurs de 1 500 euros annuels à ceux des villes. Le taux de pauvreté est de 10,6 % dans les campagnes picardes, contre 17 % dans les villes.

Un constat partagé par l’Insee Lorraine, qui note que la pauvreté se concentre dans les milieux urbains en Meurthe-et-Moselle. La part des allocataires de la CAF à bas revenus est deux fois moins importante en milieu périurbain que dans les grandes villes ou dans l’espace rural. C’est autour de Nancy et de sa couronne que la part de bas revenus est la plus importante. Et le type d'habitat (maisons individuelles, logements sociaux, parc privé, etc.) joue un grand rôle : « La ségrégation s’effectue au niveau des logements. A chaque type de logement correspond un revenu de la population », écrit l’Insee Lorraine.

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Voir aussi :

- Les premières estimations du Compas sur la pauvreté au niveau des communes.

- D'autres études de l'Insee sur le même thème en Pays de la LoireLanguedoc-Roussillon et Bretagne.

 

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 15:43

La crise ne semble pas avoir d'impact sur la fécondité en France. Depuis 2008, le nombre de naissances reste remarquablement stable, autour de 800 000 par an. Au cours des huit premiers mois de 2012, ce nombre est resté très légèrement inférieur à la moyenne des quatre dernières années (- 10 000 naissances). Pour l'ensemble de l'année l'indice de fécondité devrait marquer une diminution minime pour se situer autour de deux enfants par femme.

Les liens entre croissance économique et fécondité sont complexes. En France, la fécondité a commencé à chuter au milieu des années 1960 en plein boom économique, elle a remonté à partir de 1994, en plein marasme... La décision d'avoir des enfants relève de choix faits par les couples qui demeurent pour une grande part indépendants de la situation de l'emploi. Ensuite, la crise actuelle touche de façon beaucoup plus forte les plus jeunes, avant 25 ans. La grande majorité des couples ne subissent pas l'impact de la montée du chômage depuis 2008. Les effets des difficultés d'insertion professionnelle ou de logement sont déjà largement intégrées dans les comportements de fécondité : la montée du chômage date des années 1980. Comme le souligne l'Insee dans une étude récente [3], le premier enfant arrive en moyenne à l'âge de 28 ans.

Jusqu'où ce raisonnement demeurera-t-il valide ? Un prolongement ou une accentuation des difficultés économiques finirait fatalement par avoir des conséquences. Le fait d'avoir un minimum de stabilité financière et en particulier un logement reste un facteur pour les jeunes couples.

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Source URL: http://www.observationsociete.fr/en-france-la-crise-na-pas-dimpact-sur-la-f%C3%A9condit%C3%A9

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 17:34

Bilan démographique 2012

La population croît, mais plus modérément

Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee

Résumé

Au 1er janvier 2013, 65,8 millions d’habitants peuplent la France, dont 63,7 vivent en métropole. En 2012, la population a augmenté plus faiblement que les années précédentes. Si le nombre de naissances se stabilise (822 000), le nombre de décès est beaucoup plus élevé qu’en 2011 (571 000), du fait d’une mortalité plus forte, notamment en début d’année. Le solde naturel est ainsi le plus faible enregistré depuis 2003.

L’indicateur conjoncturel de fécondité se maintient à 2,01 enfants par femme et l’âge moyen à l’accouchement, en constante augmentation, atteint 30,1 ans.

Après avoir beaucoup progressé en 2011, pour les femmes comme pour les hommes, l’espérance de vie à la naissance diminue légèrement pour les femmes (84,8 ans, soit - 0,2 an) et reste stable à 78,4 ans pour les hommes.

En baisse constante depuis une décennie, le nombre de mariages croît légèrement en 2012. L’âge moyen au premier mariage continue de s’élever et atteint 31,9 ans pour les hommes et 30,1 ans pour les femmes.

Sommaire

Encadré

 

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 18:15

La  géographie de la France industrielle découle en partie d'héritages mais surtout de profondes transformations économiques qui se sont produites depuis les années 1960. Les espaces industriels se sont prondément transformés depuis l'entrée dans l'ère de la mondialisation, tant dans leur localisation que dans leurs formes.

Les basculements territoriaux

Après la Seconde Guerre mondiale, l'espace industriel français s'était recomposé sur ses bases traditionnelles :
- vielles régions minières du Nord, de la Lorraine et du Massif central ;
- banlieues industrielles, notamment à Paris ;
- régions d'industries rurales (textile des Vosges et de Normandie),
- industries diversifiées du Jura ...


















La carte de 1960

Jusqu'en 1960 , on observe une opposition entre une France de l'Est (industries de base et de transformation) et une France de l'Ouest peu industrialisée. La carte des industries correspond aux bassins miniers, aux nébuleuses urbaines, aux ports (IAA et plates-formes pétrolières) ainsi qu'aux bassins d'industries diffuses (textile de Haute-alsace, Normandie, Choletais, métallurgie des vallées de Sambre et Meuse, Massif central, verreries de Saint-Gobain).
Cette localisation s'explique par les facteurs prècis: proximité des matières premières pour les industries de base; proximité d'une main d'œuvre abondante pour la grande industrie (automobile en particulier) notamment dans les grandes métropoles (Paris et Lyon); possibilités d'organiser des bassins d'emploi en milieu rural (Peugeot à Sochaux-Montbéliard et Michelin à Clermont-Ferrand).
Cette organisation, en grande partie héritée des deux révolutions industrielles, est remise en cause dans les années 1960.

Le tournant des années 1960


1. La littoralisation : essor des zones industrialo-portuaires (ZIP) autour de la sidérurgie (Dunkerque, Fos-sur-Mer), et des estuaires pétroliers (Basse-Seine) ;

 

 
 ZIP de Dunkerque (Source: IGN)


Ce transfert de localisation est un choix de la DATAR pour faire face à concurrence internationale et bénéficier de la baisse des coûts des matières premières : ZIP de Dunkerque (1963) et Usinor est restée plus grosse unité sidérurgique de France malgré baisse  drastique des effectifs. ZIP de Fos décidée en 1968, mais on n'avait pas anticipé la baisse des besoins en acier suite à la crise pétrolière.

 

2. Le charbon est  remplacé par le pétrole. Les capacités d'importation et de raffinage accrues et même trop importantes (grands estuaires et ZIP).
Le déclin de l'extraction charbonière est inexorable. Aujourd'hui, la France n'exploite plus aucune mine sur son territoire. le pétrole a pris sa succession, notamment pour la production électrique.
80% de l'électricité française est produite par centrales nucléaires : une seule condition de localisation, le refroidissement donc au bord de fleuve ou de mer.

 


3. La diffusion de l'industrie manufacturière vers l'Ouest sous l'effet de la politique de décentralisation. Cette

décentralisation industrielle bénéficie aux zones d'excédent de main-d'œuvre (masculine et rurale comme pour Citroën à Rennes et Caen, Renault au Mans et le long de la vallée de la Seine ;  féminine pour électronique grand public et électro-ménager ;  immigrée dans la moitié nord et est de la France).

 
Carte extraite de Pierre Georges , « Nécessités et difficultés d'une décentralisation industrielle en France », Annales de Géographie, 1961, Vol. 70, n° 377, p. 25-36

 


4. L'effondrement des bases industrielles anciennes en raison de la crise économique des années 1970. La d
ésindustrialisation frappe toutes les régions de l'arc Nord-Est : NPDC, Lorraine, Picardie, Franche-Comté, région parisienne : les effectifs industriels baisse de 25 % entre 1980 et 1994. Les pertes d'emplois sont également importantes en Haute-Normandie, en Champagne-Ardenne, en Bourgogne, en Auvergne.
Le centre de gravité de l'industrie s'est déplacé vers l'Ouest. Les régions résistant le mieux à la baisse sont Basse-Normandie, Pays de la Loire, Aquitaine et Midi-Pyrénées. Seule la Bretagne a connu une légère progression.

 

5. L'attractivité accrue pour les zones littorales de climat privilégié ou d'infrastructures tertiaires abondantes (métropoles régionales, technopôles, grands aéroports ...)

Une nouvelle carte se dessine avec une plus large diffusion vers l'Ouest et le Sud, mais aussi vers les régions carrefour comme l'Alsace.

Les industries de haute technologie se concentre
- dans la capitale (réservoir de hautes qualifications, position de relais pour les grandes firmes mondiales, système complexe de relations entre le tertiaire périproductif, la recheche fondamentale et appliquée et l'industrie, impulsions étatiques fortes dans technologies militaires et civiles);
- dans les grandes villes de l'ouest et du sud de la France : Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Lyon, Grenoble.

 
Conclusion:

Les dynamiques industrielles actuelles sont encore largement marquées par l'histoire du développement industriel. Les grandes régions industrielles apparaissent toujours à l'est d'une ligne Le Havre-Marseille. Mais le Grand Ouest se rattache maintenant à ces foyers traditionnels par l'affirmation et l'extension des premières bases de développement industriel des années 60, notamment avec les Pays-de-la-Loire. En dehors de quelques foyers importants, mais isolés comme Bordeaux ou Toulouse, le reste du territoire apparaît nettement moins industrialisé. Mais il faut y distinguer les régions qui constituent la diagonale aride et qui sont en perte de vitesse, et celles dont le tissu industriel s'enrichit progressivement d'entreprises oeuvrant souvent dans le secteur des hautes technologies, et dont l'avenir est autrement plus prometteur



Les nouveaux espaces industriels

 


On peut  regrouper les nouveaux espaces industriels sous 3 principaux types:

1. Les métropoles
La métropolisation croissante de l'économie, expression d'un fonctionnement en réseaux des activités et des informations, de plus en plus décisif aux échelles nationale et mondiale, est déterminante.

Les métropoles concentrent les activités de hautes technologies. La grande ville offre en effet une série d'atouts:
- une main d'œuvre qualifiée
;
- des nœuds de communication;
- un tissue dense de laboratoires, d'organismes de recherche et d'universités.
La métropolisation profite surout à Paris:

- seule ville mondiale du pays,

- concentration parisienne de toutes les activités stratégiques,

- concentration des activités de hautes technologies et des activités périproductives (banques, assurances, services aux entreprises, sièges sociaux...)

- Paris centre relais de la mondialisation en Europe

La polarisation parisienne s'est accrue. Paris est devenue capitale d'un nouveau système productif branché sur l'Europe et le monde.

Lyon est la mieux placée après Paris : appareil productif diversifié et complet, adossé à un réseau urbain régional cohérent et nœud de communication national et international. Les autres métropoles régionales comme Bordeaux, Toulouse, Montpellier... jouent le même rôle à l'échelle de leur région.

 

2. Districts industriels

En France, on dénomme "systèmes productifs locaux" (SPL) les Distrcits industriels dont le modèle est Italien.
L'exemple du Choletais :
- vieille tradition textile, le mouchoir de Cholet en lin reposant sur un tissu industriel et un savoir-faire local;
- avec la crise du textile, la chaussure a pris le relais;
- aujourd'hui, l'agroalimentaire, la mécanique de précision, les constructions électrique et électronique complètent le dispositif industriel.

Les notions de "SPL", "districts industriels", "clusters", appliquées à des expériences de développement économique local, recouvrent toutes les points de définition suivants (avec parfois des nuances selon les cas) :
- une concentration de PME-PMI sur un territoire géographiquement limité et défini par elles,
- spécialisées dans un secteur d'activité, autour d'un métier ou autour d'un produit
- concurrentes et complémentaires
- pouvant s'appuyer sur une structure d'animation et associant les autres acteurs du territoire.

Pour la Datar, la notion de SPL recouvre "une organisation productive particulière localisée sur un territoire correspondant généralement à un bassin d'emploi. Cette organisation fonctionne comme un réseau d'interdépendances constituées d'unités productives ayant des activités similaires ou complémentaires qui se divisent le travail (entreprises de production ou de services, centres de recherche, organismes de formation, centres de transfert et de veille technologique, etc.).

(source : "Les systèmes productifs locaux", Datar, La Documentation française, Paris 2002.)


Autres exemples:
- La Cosmetic Valley :
www.cosmetic-valley.com
- La "Mécanic Vallée" :
www.aveyron.com/artisan/mecanic.html
- La "Plastic Valley" ou SPL Plasturgie d'Oyonnax :
www.plasticsvallee.fr


La SPL regroupe, au total, 1 000 établissements (129 de plus de 20 salariés) et 12 000 emplois. Les fabrications y sont diverses : pièces techniques et articles divers en matières plastiques, jeux et jouets, meubles de jardin et d'extérieur, moules et modèles, etc.  La SPL a permis de construire une Maison des entreprises, de mettre en commun des informations sur les industriels en plasturgie

Sur les SPL, consulter:
Sur Géoconfluences "
Systèmes productifs locaux : des dynamiques contrastées".
Sur le site de la DIACT, un dossier sur les SPL.


 

3. Technopôles


Le plus grand technopôle français se trouve au sud-ouest de Paris : de la Défense à Evry-Creteil en passant par Vélizy-Villacoublay-Orsay (universités scientifiques comme Orsay, grandes écoles comme Polytechnique, HEC, Supelec, Centrale, centres de recherche comme le Centre d'Etudes Nucléaires à Saclay, laboratoires de recherche fondamentale, forte liaison entre le civil et le militaire très importante pour le nucléaire, l'aéronautique, l'électronique informatique.

 

 Vélizy-Villacoublay

 


C'est le résultat de la conjonction de décisions étatiques (grandes écoles, universités, activités militaires stratégiques) et d'un développement spontané (installation des fonctions de conception, car synergie entre proximité de l'hypercentre et centres de recherches).

 

ZIRST de Meylan  

 

L'État et la planification étatique sont à l'origine de la ZIRST de Meylan (Zone d'Innovation et de Recherche Scientifique et Technologique) : tirer profit des activités de hautes technologies présentes à Grenoble, des labos nombreux, forte liaison entre université et industrie => création d'une zone d'activités à proximité du campus, où unités de production industrielle, laboratoires, unités de recherche, entreprises industrielles... A permis création de milliers d'emplois de haute qualification.

Sophia-Antipolis aussi le fruit d'une planification étatique : jouer de l'effet sud pour attirer activités de haute technologie sur la Côte d'Azur. Aménagement d'un parc dans la garrigue de Valbonne, à 10 km de Nice, Antibes et Cannes, bien relié à autoroute, aves zones d'implantation d'entreprises, zones d'habitat, lieux de culture. A créé 20000 emplois, dont la moitié de cadres.

Aujourd'hui, 60 technopôles fonctionnels ou en projets, impulsés par collectivités territoriales des grandes villes universitaires.
[Technopole sans accent : villes spécialisées dans les hautes technologies (Paris, Toulouse avec aéronautique, électronique, espace, chimie, nouveaux matériaux, et Grenoble de l'hydroélectricité puis électrométallurgie et électrochimie à électronique, chimie...)].



Sources:
Y T
, « La décentralisation industrielle et le Bassin parisien », Population, 1967, Vol. 22, n° 3, p. 527-543.

Pierre Georges , « Nécessités et difficultés d'une décentralisation industrielle en France », Annales de Géographie, 1961, Vol. 70, n° 377, p. 25-36.

Bruno Durieux, « La décentralisation des emplois est surtout le fait de l'industrie », Economie et statistique, 1974, Vol. 62, n° 1, p. 13-25.

Jacques Scheibling, Une industrie française ?, Documentation photographique, n°8012, décembre 1999.                    

Régis Guillaume , « L’emploi industriel en France et son évolution 1994-2004 », Mappemonde, n° 90, 2008.

Roger Brunet, Loïc Grasland, « La recomposition du tissu industriel français », Mappemonde, n° 40-43, 1992.

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 18:26

En 2010, en France métropolitaine, les femmes ont en moyenne leur premier enfant à 28 ans, soit quatre ans plus tard qu’à la fin des années 1960. Le report de l’âge à l’accouchement ralentit toutefois depuis une dizaine d’années. Les femmes sont également plus âgées à la naissance d’un deuxième ou troisième enfant. Au total, l’âge moyen des mères à l’accouchement quel que soit le rang de naissance de l’enfant atteint 30 ans en 2010.

Plus le diplôme de la femme est élevé, plus le premier enfant arrive tard. Cela explique en partie que les femmes deviennent mères plus tard dans le sud de la France ainsi qu’en Île-de-France, où les parts des diplômées sont les plus élevées. Cela contribue aussi à expliquer que les femmes immigrées nées en Turquie ont leur premier enfant près de 4 ans plus tôt que la moyenne, et celles nées en Afrique 9 mois plus tôt.

En Europe centrale et orientale, les femmes donnent naissance à leur premier enfant plus tôt qu’en France, avant 27 ans. En Italie ou en Espagne, elles ont en revanche leur premier enfant après 29 ans.

 

Sommaire

Encadré

 

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 11:39

Le solde migratoire représente la différence entre les entrées et les sorties du territoire, une année donnée. L'arrêt de l'immigration de travail au milieu des années 1970 a marqué une cassure après vingt années de forte immigration (le pic de 1962 étant lié aux rapatriés d'Algérie). Depuis 40 ans, l'immigration n'est pas stoppée, elle tend même plutôt à augmenter de nouveau, avec des cycles de hausse et de baisse. Entre 2003 et 2006, le solde moyen a été supérieur à 100 000 personnes par an, niveau que la France n’avait pas connu depuis les années 1970 – même s’il est vrai qu’à l’époque la population totale était plus importante qu’aujourd’hui.

Le solde migratoire annuel cumulé a atteint 900 000 dans les années 2000, contre 600 000 dans les années 1990. Depuis 2007, le solde s’est à nouveau réduit, se situant entre 70 et 80 000 personnes par an. Il représente environ un cinquième de la hausse annuelle de la population et 0,1 % de la population totale. Ces chiffres doivent toutefois être considérés comme des ordres de grandeur : on connaît les entrées légales mais on ne dispose pas d’informations précises sur les sorties, qui sont estimées de façon très approximative.

L'évolution du solde migratoire dépend de nombreux facteurs : de la législation du droit au séjour, mais aussi de la conjoncture économique ou de conflits dans les pays de départ. Pour la plupart, les migrants sont des membres de familles de personnes vivant en France : conjoints ou enfants dans leur grande majorité.

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 21:46

carte.jpgLe découpage en unités urbaines de 2010

 

L’espace urbain augmente de 19 % en une décennie

François Clanché et Odile Rascol, département de la Démographie, Insee

Résumé

En 10 ans, la superficie de l’espace urbain en métropole progresse de 19 %. Les villes occupent désormais 22 % du territoire et abritent 47,9 millions d’habitants, soit 77,5 % de la population. De nouvelles petites unités urbaines sont apparues, et le périmètre de certaines grandes unités urbaines s’est agrandi.

10,3 millions de personnes habitent dans l’agglomération parisienne et plus de 1,5 million dans celles de Marseille et de Lyon.

L’urbanisation progresse surtout le long des littoraux atlantique et méditerranéen, mais aussi dans les régions alpines. C’est à la campagne que la croissance démographique est la plus importante. Elle est aussi plus forte dans les petites unités urbaines que dans les grandes.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 18:49
Les 52 projets d'avenir financés par le grand emprunt
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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 11:44

Bilan démographique 2010

La population française atteint 65 millions d’habitants

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Anne Pla, Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee

Résumé

Au 1er janvier 2011, la population française dépasse pour la première fois les 65 millions d’habitants, en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Au cours de l’année 2010, elle augmente de 358 000 personnes, au même rythme que les années précédentes. Cette progression est davantage imputable à l’excédent des naissances sur les décès qu’au solde migratoire.

Avec 828 000 bébés, l’année 2010 se situe au niveau des années record de 2006 et 2008. La fécondité augmente, essentiellement grâce aux femmes de plus de 30 ans ; les femmes ont en moyenne 2,01 enfants, niveau le plus élevé depuis la fin du baby-boom. L’âge moyen à l’accouchement augmente et atteint 30 ans en 2010.

Le nombre de décès (545 000) est très légèrement inférieur à celui de 2009, année touchée par une forte épidémie de grippe en janvier, mais il se situe dans la moyenne des dernières années. L’espérance de vie augmente de quatre mois, tant pour les hommes (78,1 ans) que pour les femmes (84,8 ans). Après la pause de 2008 et la faible augmentation de 2009, cette forte hausse peut s’interpréter comme un retour à la tendance de long terme.

En 2010, trois Pacs ont été conclus pour quatre mariages célébrés. Alors que le nombre de Pacs conclus progresse de 13 % par rapport à 2009, la baisse du nombre de mariages, entamée avant l’apparition du Pacs, se poursuit en 2010. L’âge au premier mariage continue d’augmenter et atteint 29,8 ans pour les femmes et 31,7 ans pour les hommes.

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Sommaire

65 millions d'habitants en métropole et dans les DOM au 1er janvier 2011

L’excédent des naissances sur les décès : principal moteur de la croissance démographique

Une forte fécondité imputable aux femmes de plus de 30 ans

Les femmes accouchent à 30 ans en moyenne

Forte hausse de l’espérance de vie, après la pause des deux dernières années

Un Français sur six a plus de 65 ans

Trois Pacs pour quatre mariages

Hausse des naissances hors mariage

 


828.000 nouveau-nés en France en 2011: record d'Europe (Mediapart)

19 Janvier 2011

Audrey Vucher

65 millions, c’est le nombre d’habitants en France (métropole et DOM) annoncé mardi 18 janvier par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) pour l’année 2011. Avec les collectivités d’Outre-mer, la population atteint même 65,8 millions. Entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, la France compte 358.000 personnes en plus. Le pays connaît ainsi la plus vive et la plus régulière croissance démographique parmi les États européens les plus peuplés. La population française constituerait-elle un cas unique en Europe?

Pour y répondre, la comparaison est nécessaire. Cette année justement, la campagne de recensement réalisée par l’Insee à partir du 20 janvier en France ne sera pas isolée de ses voisins. En 2011, chacun des 27 Etats-membres de l’Union européenne effectuera le recensement de sa population. Pour la première fois, les données envoyées à Eurostat seront harmonisées à l’échelle européenne afin d’obtenir des résultats comparables entre pays. Si les données ne seront analysées qu’en fin d’année, l’Insee a déjà mis en avant quelques tendances propres à la France.

 

2,01 enfants par femme: un des taux de fécondité les plus forts en Europe.

Grâce à un solde naturel fort de 283.000 personnes et un solde migratoire estimé à 75.000, l’accroissement démographique continue d’augmenter avec 358.000 personnes en plus en 2011. Cette progression suit le même rythme que les trois années précédentes et met en avant une première caractéristique française. L’évolution de sa population tient essentiellement à l’excédent des naissances sur le nombre de décès. En effet, la France a obtenu un solde naturel positif beaucoup plus élevé que son solde migratoire, qui mesure la différence entre le nombre de personnes entrant sur le territoire et le nombre de sorties. Dans les autres pays européens, on observe pourtant la tendance inverse. Par exemple, l’Insee constate que l’Allemagne a un solde naturel négatif, et que la croissance de l’Italie repose avant tout sur son solde migratoire.

La France détient deux chiffres records en 2010: 828.000 naissances et un taux de fécondité plus élevé que ses voisins européens. En moyenne, l’Insee compte 2,01 enfants par femme en France, son plus haut niveau depuis la fin du baby-boom en 1974.

Selon les données de 2009, en moyenne dans l’Union européenne une femme a 1,6 enfant. La France rejoint ainsi l’Irlande, le pays où le taux de fécondité est le plus fort avec 2,07 enfants par femme.

Cependant, on aurait pu s’attendre à une baisse de la natalité puisque le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants a diminué. En effet, il y a moins de femmes de 15 à 50 ans dans la population française. Le nombre important de naissances a alors compensé cette diminution.

La crise économique n’aurait-elle aucune influence sur la décision d’avoir ou non un enfant? Selon Pascale Breuil, chef de l’unité des études démographiques et sociales à l'Insee, le facteur économique n’explique pas toujours cette décision. De plus, elle peut être ambivalente: en période de crise, certains préfèrent reporter un projet de naissance et attendre d’avoir une meilleure situation quand d'autres estiment que l'absence d’opportunité sur le marché du travail leur donne le temps de s'occuper d'un enfant.

Quant à l’âge moyen de l’accouchement il continue de reculer pour atteindre, pour la première fois, 30,1 ans en 2010 en France. Ce n’est pas un trait typiquement français puisqu’en Italie l’âge moyen à l’accouchement est de 31,1 ans, en Allemagne il est de 30 ans, et au Royaume-Uni il s’élève à 29,3 ans. De plus, depuis 1980, ces quatre pays voient l’âge moyen à l’accouchement augmenter au fil des années.

Le vieillissement de la population n’a pas entraîné plus de décès.

La force du solde naturel français s'explique aussi par le vieillissement de la population. En France, les femmes vivent en moyenne jusqu’à 84,8 ans (contre 82,6 ans en Europe) et les hommes eux vivent jusqu’à 78,1 ans en moyenne (77,1 ans en Europe). Du coup, au 1er janvier 2011, l’âge moyen des Français dépasse les 40 ans, alors qu’il était inférieur à 37 ans il y a 20 ans.

 Néanmoins, l’Insee a rappelé que la part des 65 ans et plus n’atteint que 16,8% en France, alors que l’Union européenne en compte 17,2%. L’histoire du pays n’est pas étrangère au phénomène. En effet, cette part ne prend pas encore en compte les générations du baby-boom nées entre 1946 et 1974. Les prochaines années seront donc nettement plus marquées par le vieillissement de la population.

Un recensement au service des politiques européennes

François Clanché, chef du département de la démographie, a expliqué pourquoi en 2001 «les recensements seront réalisés dans toute l’Europe»: «L’Union européenne a besoin de recensements harmonisés pour permettre l’application du Traité de Lisbonne et calculer la majorité qualifiée.»

A partir de novembre 2014, les décisions importantes devront être votées par 55% des Etats-membres, représentant 65% de la population de l’union. Il est donc nécessaire d’avoir les chiffres précis de population de chacun des 27 pays. Ensuite, les données détaillées des recensements permettront aux politiques européennes (en matière d’emploi, de migrations) d’être mieux adaptées.

Le règlement européen ne fixe que les thèmes à traiter par les organismes de recensement, et laisse libre le choix des méthodes.

La France peut ainsi maintenir sa spécificité et utiliser le recensement «tournant» qui permet d'enquêter sur un échantillon de la population: tous les ans, un cinquième des communes de moins de 10.000 habitants, et 8% des personnes de chaque commune de plus de 10.000 habitants, sont recensés. Alors que le recensement commence jeudi 20 janvier, les résultats de toutes les données détaillées seront publiées début juillet.

 

 

Pour comprendre les démarches à suivre et l'utilité du recensement, l’Insee a mis en place un site internet pratique: www.le-recensement-et-moi.fr

 

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 09:07

LogoINSEE-2-38537En 2006, 4,4 millions de personnes vivent en zones urbaines sensibles (ZUS), soit 7 % de la population française. Cette population est en diminution depuis 1990.

Les caractéristiques des habitants des ZUS ont peu évolué depuis 1999. Ils sont plus jeunes que dans les unités urbaines environnantes, la proportion d’immigrés y est plus élevée, les taux d’activité et d’emploi plus faibles.

60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Les grands logements sont plus rares qu’ailleurs, tandis que les familles nombreuses y sont plus fréquentes. Dans le parc locatif privé des ZUS, les habitants déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain.

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