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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 17:07
Les camps d'internements qui fonctionnèrent de 1938 à 1946 occupent peu de place dans la mémoire collective.
Entre 1938 à 1946, environ deux cents lieux servirent successivement à la "rétention" d'Espagnols vaincus par le franquisme, d'anti-nazis allemands ou autrichiens, de communistes français, des 75.000 juifs déportés entre 1942 et 1944, de Tsiganes, de résistants, puis d'éléments épurés après la victoire contre la barbarie nazie... Au total ce sont 600.000 personnes ont furent internées.
carte_camps_francais.jpg
Sur l'initiative du Centre d'histoire sociale du XXe siècle à Paris, pour réagir à une actualité qui brasse plusieurs sujets liés à la seconde guerre mondiale (notamment le film de Roselyne Bosch La Rafle), trois historiens ont engagé une conversation.
 Ces trois historiens sont Sylvie Lindeperg, Pascal Ory et Denis Peschanski.

 

À propos des camps français (1938-1946) 2e partie
envoyé par Mediapart. - L'info video en direct. 

 

 


À propos des camps français (1938-1946) 4e partie
envoyé par Mediapart. - L'info video en direct.

 
 
Pour aller plus loin:
 
 
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 11:17

Le site de l'Assemblée nationale consacre plusieurs pages aux grandes étapges de la conqupete du suffrage universel:

1848: « Désormais le bulletin de vote doit remplacer le fusil ».


1852: Le Seconde Empire.


1870: la Troisième République.


Le suffrage universel (Raymond Gayrard)  © Assemblée nationale - photo Laurent Lecat
gayrard.jpg
Cette statue, réalisée en 1829 par Raymond Gayrard, est érigée devant le porche monumental, dans la Cour d'honneur. Elle a d'abord porté le titre de « La Légitimité », puis de « La France constitutionnelle ». Baptisée sous le Second Empire de son titre actuel « Le suffrage universel », elle est présentée au Salon de 1852 comme la France déposant son vote dans l'urne.


Dossiers sur les grands débats parlementaires (site de l'Assemnlée nationale):
Adoption de l'amendement Wallon (30 janvier 1875)

Enseignement primaire obligatoire (loi du 28 mars 1882)

Loi relative au contrat d'association (loi du 1er juillet 1901)

Séparation des Églises et de l'État (loi du 9 décembre 1905)

Réhabilitation d'Alfred Dreyfus (1906)

Le libre salaire de la femme (1907)

Un site entièrement consacré à l'Affaire Dreyfus: 1906, Dreyfus réhabilité.

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:13

livre_d_or.gifTravail à rendre pour le samedi 10 janvier 2010

Lecture préalable

-  Chronologie p. 115.

-  Leçon de la page 116.

 

Analyse des documents


Document 1, p. 118
1. A quelle décision du Gouvernement provisoire le 1er paragraphe fait-il allusion ?

2. En utilisant le document 6, p. 119, expliquer le passage suivant : « Vous avez été jusqu’à présent presque tous privés des droits du citoyen. (…) Aujourd’hui c’est vous-mêmes qui ferez vos lois, puisque vous nommerez vous-mêmes vos députés. »


Document 2, p. 118

3. Présenter les auteurs (Alexis de Tocqueville, Alphonse de Lamartine) en insistant sur leurs rôles et fonctions en 1848.

4. Comment les opérations de vote sont-elles organisées ? Cela est-il étonnant ?

5.  Quels effets positifs les deux auteurs attendent-ils du suffrage universel ?


Document 3, p. 118
6. Qui est Adolphe Thiers ?

7.  A la date texte, quelle est la situation politique (voir p. 116) ?

8. Quelle décision l’Assemblée nationale a-t-telle prise ? Cette décision est-elle conforme à la révolution de février 1848 ?

9.  Quelles catégories sociales sont visées par cette loi ? Pourquoi ?


Document 4 et 5 p. 119

10.  Selon ces documents, quelles sont les conséquences du suffrage universel sur l’ordre social et politique ?

11.  A quelle période de l’histoire de France ces documents font-ils référence ?

12.  Selon la chronologie p. 115 et la page 116 du manuel, les faits ont-il confirmé ces analyses  ?

 

Synthèse

Rédiger deux paragraphes répondant aux deux questions suivants :

1. Quels espoirs et objectifs accompagnent l’instauration du suffrage universel masculin en 1848 ?

2. A quels échecs et quelles limites l’instauration du suffrage universel masculin s’est-il heurté entre 1848 et 1851  ?



Un dossier à lire en ligne.

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 20:07

Un professeur de l’Université Paris X Nanterre, David Colon,  met en ligne les travaux de ses étudiants (fiches de lecture, mini-mémoires et exposés). Ils permettent d’avoir une vue synthétique d’une série de questions portant sur le XIXè siècle européen et français.



L'Europe au XIXè siècle
 

Le droit de vote en Europe

 

Les organisations syndicales en Europe

 

Le Risorgimento

 

Les droits des femmes au XIXe siècle

 

Les expositions internationales

 

Le développement de la presse en Europe

 

Monarchies, dynasties et monarques en Europe

 

La Confédération germanique

 

La social-démocratie allemande : modèle pour les socialismes européens ?

 

Comment l'Italie a-t-elle "fait les Italiens" après 1861

 

La démocratie a-t-elle triomphé en Europe au XIXe siècle ?

 

Le régime politique britannique : un modèle pour l'Europe ?

 

Les femmes et les révolutions de 1848

 

Le Compromis de 1867 : un règlement inachevé ?

 

Le Kulturkampf, un combat contre l'Eglise ?

 

 

 

La France au XIXè siècle 

 

La Classe ouvrière en 1914

 

La loi du 9 décembre 1905

 

Les procès du capitaine Dreyfus

 

Le système scolaire et universitaire de la IIIe République

 

Les institutions de la IIIe République

 

L'Empire autoritaire

 

Les réformes de la Restauration

 

Electeurs et élections sous la Monarchie constitutionnelle

 

Les paysans et la République, 1871-1914

 

Le ralliement

 

Paris, "ville nouvelle "?

 

Le coup d'Etat du 2 décembre 1851

 

Comment sont nés les partis politiques en France

 

Les ouvriers et la République (1848-1914)

 

Les Français et l'Empire colonial 

 

Socialisme et syndicalisme en France à la "Belle Epoque"

 

Le Catholicisme français, entre archaïsme et modernité à la veille de la Première Guerre mondiale

 

Nationalisme et antisémitisme en France (vers 1880, 1914)

 

Lavisse, "instituteur national"

 

Bonaparte, Bonapartisme, Bonapartistes

 

Paris sous la Seconde République

 

Les libéraux, de 1814 à 1830

 

Jacobins et jacobinisme

 

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 12:41

L'offensive allemande du 10 juin 1940 provoque un effrondrement complet de la France dont le symbole est représenté par les centaines de milliers de Belges et de Français qui fuient l'avancée des troupes allemandes. L'année 40 constitue un traumatisme majeur qui plonge les Français dans le plus grand desarroi. L'historien et résistant Marc Bloch la qualifiera d'"étrange défaite".




L''offensive allemande de mai 1940 : débâcle de l''armée française et exode des populations devant l''avancée de la Wehrmacht



Dès le 17 juin, Pétan a annoncé dans un message radiodiffusé sa décision de mettre un terme à la guerre. Le 22 juin 1940 à Rethondes la France signe l'armistice avec l'Allemagne. Il redessine la carte du territoire français en fonction d'objectifs géopolitiques et idéologiques.

 


Des clauses politiques: la France neutralisée

- neutralisation du potentiel militaire français;
- frais d'occupation (fixés à  400 M par jour en août) ;

- livraison de tous les réfugiés allemands antifascistes réclamés par la Gestapo ;

- Article 3 : "le gouvernement français invitera immédiatement toutes les autorités et tous les services administratifs français en territoire occupé à se conformer aux réglementations des autorités militaires allemandes et à collaborer avec ces dernières d'une manière correcte."  Cet article annonce la politique de « collaboration d'État ». Dans l'esprit de Pétain, l'Allemagne a gagné la guerre. La France doit donc préparer sa place dans une future Europe allemande. L'armistice est conçue comme une étape vers un traité de paix (dont Hitler ne veut pas en fait !).

           

 

Une France démembrée

La France est démembrée en plusieurs zones distinctes :

1. zone Sud : celle où régime de Vichy autorité complète, coupée du Nord par la ligne de démarcation qui fonctionne progressivement comme une frontière.

2. zone occupée au Nord : à l'intérieur, 3/5 du territoire.

Deux sous-zones:

                        - interdite : difficulté pour s'y rendre.

                        - réservée : en vue d'une annexion future.

3. Nord-Pas-de-Calais : rattachée au commandement allemand de Bruxelles.

4. Alsace et Moselle : rattachées au Reich. ces territoires sont rapidment aryanisés: expulsion des juifs et des francophiles (60 000 Mosellans expédiés en zone libre par ex) ; germanisation forcée : interdiction de parler français en public; hommes enrôlés dans l'armée allemande ou la SS à partir de 1942 (100 000 Alsaciens et 30 000 Lorrains "Malgré nous"); 10 000 Mosellans déportés en Bavière, Silésie, Sudètes.


Des objectifs géopolitiques et idéologiques

Les clauses imposées par Hitler répondent à deux grands types d'objectifs :
- isoler l'Angleterre (avec laquelle Hilter pouvoir signer une paix);
- neutraliser la flotette française  stationnée en Algérie et à Toulon;

- limiter les frais et les besoins de troupes d'occupation  en maintenant une administration française et en imposant un financement de ceux-ci par la France;
- disposer de certains territoires à des fins militaires et stratégiques
- mettre en oeuvre les théories raciales nazines.

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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 13:14

La place de la République est ornée  d'une statue en bronze de la République édifiée entre 1880 et 1883. Cet ensemble monumental exprime  un programme idéologique. La IIIè République met en scène une histoire, un contenu précis. Il pourrait répondre à la question : comment veut se présenter la IIIé République ? Quelles filiations revendique-t-elle ? De quelle république s'agit-il ?




Contexte : la république conquise par les républicains

 En février 1879, l'élection de Jules Grévy à la présidence de la République achèvera le processus de conquête du pouvoir par les Républicains.



Une République de combat


La République des frères Morice est une République de combat. La place choisie pour édifier cette statue n'est pas innocente : la place aujourd'hui nommé place de la République s'appelait sous le Second Empire place du château d'eau et avait été aménagée par Haussmann avec le percement du boulevard de Magenta, de celui des Amandiers (avenue de la République)  et du boulevard du Prince-Eugène (boulevard Voltaire) et de la construction de la caserne du Prince-Eugène (plus tard nommée du Château d'Eau ). En 1866, l'architecte de la Ville de Paris Gabriel Davioud  construisit les Magasins réunis.

En 1878, le Conseil municipal de Paris, dominé par les radicaux alliés aux socialistes, proposent d'édifier un monument à la gloire de la République dans la capitale. Dans un Paris largement façonné par les travaux d'Haussmann, les républicains veulent « républicaniser » l'espace, manifester physiquement le retour de la République. Léopold Morice et son frère Charles remportent le concours lancé en 1880. Le projet de Jules Dalou, ancien communard récemment amnistié, n'est pas choisi pour la place de la république mais sera installé place de la Nation.


La statue en bronze de la République, haute de 9.50 est orné d'attributs qui la présente sous un aspect sinon guerrier, du moins combattant : une toge à l'antique, un baudrier; le bonnet phrygien; le rameau d'olivier; les Tables de la Loi ( "Droits de l'homme").


Les trois grandes statues de pierre qui se détachent du piédestal ajoutent les bienfaits de la République :

l- a Liberté tenant des fers brisés et brandissant un flambeau (liberté),

- l'Egalité tenant le drapeau tricolore et une équerre à niveau (égalité)

- la Fraternité entourés d'attributs agricoles (prospérité) et d'enfants en train de lire (instruction).
- Au pied de l'ensemble, un lion (le peuple) protège l'urne, symbole du suffrage universel.


 
 Place de la République dans les années 1900

Une République modérée

Les 12 bas-reliefs qui décorent douze bas-reliefs en bronze représentent des évènements majeurs à l'origine de la IIIé République. A partir d'un tableaux analytiques distinguant les périodes et les thèmes, on peut faire les remarques suivantes :

- la RF française comme période fondatrice: c'est elle qui ccomporte le plus de références:

- la République un  régime reposant sur les droits de l' homme universels:

- la nation socle de la République: 2 bas-reliefs abordent illustrent directement ce thème;

- une république modérée : plusieurs épisodes ou évènements sont éludés : le gouvernement révolutionnaire de salut public et la Terreur ; l'esquisse de république sociale sous la Seconde République et les journées de Juin 1848 ; la Commune de Paris de 1871.





La révolution française (1789-1794)

Une longue reconquête (1815-1870)

La  IIIè République

La conquête de la République

- Serment du jeu de Paume (20 juin 1789)

- Prise de la Bastille (14 juillet 1789)

- Première séance de la Convention et abolition de la royauté (21 septembre 1792)

Les "Trois Glorieuses" (19 juillet 1830)





Proclamation de la République (4 septembre 1870)

La nation

- Fête nationale de la Fédération (14 juillet 1790)

- L'Assemblée proclame "la Patrie en danger" 11 juillet 1792

- Victoire de Valmy 20 septembre 1792

- 13 Prairial de l'An  2 (16 mai 1794)



Les droits de l'homme

- Abolition du régime féodal et des privilèges (4 août 1789)

Proclamation de l'abolition de l'esclavage (4 mars 1848)






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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 18:00

Le 2 décembre 1851, le président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, élu au suffrage universel, fait un coup d'Etat pour conserver le pouvoir.

Deux décrets sont publiés:
1. un premier décret dissout l'Assemblée nationale, abroge la loi du 31 mai et rétablit le suffrage universel et décrète l'état de siège;
2. un second decret appelle les Français à un plébiscite pour reconnaître l'autorité de Louis Napoléon.

Les députés ont été arrêtés. Les 220 députés présents avec Odilon Barrot et Berryer sont dispersés ou emprisonnés. Un Comité de résistance républicain avec Schœlcher, Jules Favre, Victor Hugo s'efforçent de soulever le peuple parisien ; des barricades, élevées les 3 et 4 décembre, sont rapidement prises par la troupe. Le peuple de Paris ne se soulève pas.
La résistance vient surout de  la province. Du 3 au 8 décembre au nord du Massif central, dans l'Allier, la Nièvre, dans quelques foyers du Sud-Ouest, à Auch et dans l'Hérault (à Bédarieux et à Béziers) mais surtout le dans le Sud-Est (en Ardèche, dans la Drôme, les Basses-Alpes et le Var) les prises d'armes manifestent un profond attachement à la République. L'armée parvient facilement à écraser ces soulèvements.

 

 Nombre d'individus arrêtés ou poursuivis à l'occasion de l'insurrection de décembre 1851
Maurice Agulhon 1848 ou l'apprentissage de la République. Ed du Seuil 1973
.

 

Les résistances au coup d'État ( 2-10 décembre 1851)
La série d'événements politiques survenus il y a cent cinquante ans peut être dite doublement mémorable : par le succès d'une certaine opération, et par la tentative de résistance à celle-ci. D'un côté, celui du succès, le futur Napoléon III. De l'autre, celui de la résistance, Victor Hugo accédant à son rôle définitif de héraut du peuple républicain.
Au 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte était président de la République, ayant été élu régulièrement à ce poste le 10 décembre 1848 par le suffrage universel (masculin). Mais il était surtout, à ses yeux, le chef de la famille Bonaparte, l'héritier de l'Empereur, son oncle, et son continuateur présomptif. La Constitution républicaine de 1848 ayant limité la fonction présidentielle à un seul mandat de quatre ans, et la majorité requise pour réviser cette disposition n'ayant pu être réunie, Louis-Napoléon ne pouvait se prolonger à la présidence, puis transformer celle-ci en monarchie, qu'en imposant la révision par la force.
Le coup d'État du 2 Décembre 1851 était donc la condition expresse et fut, par son succès, la cause directe de l'avènement du Second Empire. Ce fut un coup d'État typique, non pas un " putsch " (agression venue de l'extérieur). L'initiateur et bénéficiaire du coup, Bonaparte, a déjà, comme chef d'État et chef de gouvernement tout le pouvoir exécutif à sa disposition : corps préfectoral, police, armée, etc. Il n'a à user de violence que pour faire taire les deux sortes de protestation et de résistance prévisibles, celle, toute juridique, de l'Assemblée nationale, et celle, virtuellement physique, du civisme républicain.
La première victoire est obtenue par l'occupation manu militari du Palais Bourbon, la deuxième, par la victoire classique des forces de l'ordre sur les manifestants hostiles, tenus - bien qu'ils eussent le droit pour eux - pour de vulgaires émeutiers. Après quoi la dictée d'une constitution nouvelle et sa ratification par l'électorat majoritaire, " rural " ou terrorisé, ne poseront, comme on dit, aucun problème.
Mais l'autre fait important pour l'histoire est que ce coup d'État ait, précisément, rencontré quelques résistances et que parce qu'elles étaient conformes aux principes du siècle (libéralisme, démocratie), elles aient été jusqu'à nos jours tenues pour exemplaires, donc fondatrices de notre éthique politique. Résistances deux fois complexes : de Paris et de la province ; d'élus libéraux bourgeois et d'activistes issus du peuple.
À Paris une forte minorité de " représentants ", membres de l'Assemblée nationale, trouvant le Palais Bourbon occupé, se donnent rendez-vous à la mairie du Xe arrondissement (aujourd'hui le VIIe ) et délibèrent pour déchoir le président coupable. La troupe et la police les y rattrapent et les entassent dans des fourgons cellulaires pour les conduire en prison, où ils resteront quelques heures.
Certains avaient été arrêtés préventivement chez eux, à l'aube. D'autres, oubliés par les policiers ou leur ayant échappé avaient préféré tenter de soulever le peuple ouvrier. Parmi eux de grands noms, Victor Hugo, Victor Schoelcher, Alphonse Baudin, médecin, représentant de l'Ain, qui trouva la mort sur une barricade au faubourg Saint-Antoine. On lui prête ce mot " Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs par jour ! ". Vingt-cinq francs par jour étaient le montant de l'indemnité parlementaire, grosse somme, qui faisait de ces élus des bourgeois à vie confortable.
Plus d'un ouvrier s'étant refusé à se faire tuer pour des libéraux aussi bourgeois, Baudin leur répliquait en signifiant qu'en l'occurrence la liberté du Parlement symbolisait la liberté tout court. Cet épisode mérite d'être cité, pour évoquer le fait que le peuple parisien ne se soit pas soulevé en masse. La majorité de l'Assemblée nationale ayant en 1850 amputé le suffrage populaire " universel " par des dispositions restrictives, Louis Napoléon annonçait son rétablissement et se posait ainsi comme plus populaire que l'Assemblée qu'il chassait. Ainsi couvert sur son flanc gauche, il désamorçait de l'autre côté les velléités d'opposition libérale que pouvaient avoir certains catholiques en faisant à l'Église l'énorme faveur symbolique de restituer le Panthéon au culte. Le coup d'État était donc aussi habile que violent.
Vainqueur dans la capitale, le pouvoir autoritaire le fut plus aisément encore dans les départements, où quelques soulèvements républicains, surtout dans le Midi, tinrent la campagne jusqu'au 10 décembre, arrivant à contrôler quelques sous-préfectures et même une préfecture, celle de Digne (Basses-Alpes). Ceux-ci attirèrent vivement l'attention par leur origine provinciale, archaïque, paysanne.
On pouvait y voir un effet de la politisation des " ruraux " amorcée depuis 1848 par le droit du suffrage, mais aussi une résurgence de " jacqueries " économique et sociale habilement exploitée par quelques leaders populaires. La nature exacte - en termes sociaux, idéologiques ou " mentalitaires " - du soulèvement populaire, là où il eut lieu, est restée un objet classique de discussion académique.
Tout cela fut aisément vaincu, et très durement " puni ". L'année 1852, puis les sept années de " l'Empire autoritaire ", pourraient à bon droit être qualifiées de " terreur blanche ". Fusillades sur le terrain, des grands boulevards de Paris, le 4 décembre aux garrigues provençales du 10, arrestations et procès de masse, déportations à Cayenne et en Algérie, exils d'opposants (dont Victor Hugo), révocations de hauts fonctionnaires (dont Michelet) et partout " l'ordre moral " avant la lettre cette fois.
L'important, on l'a dit est que cette Résistance sporadique et brève ait été considérée par plus d'un siècle de politique républicaine comme exemplaire. La République après 1870 achèvera de se définir par le culte du Droit, la phobie du coup d'État, et la " diabolisation " du Second Empire. Il faut encore citer ici Victor Hugo. L'auteur bien parisien d'Hernani et des Feuilles d'automne était un génie reconnu dès 1848, mais c'est l'exilé de Jersey et de Guernesey, l'auteur de Châtiments et des Misérables, qui est devenu le patriarche, le maître, le demi-Dieu de la Troisième République. C'est pour l'honorer que le régime, en 1885, reprendra le Panthéon à l'Église romaine ; et, en 1889, sa dépouille sera rejointe en ce Panthéon par celle du représentant Baudin.
La République a indemnisé les survivants et les ayants droit des résistants de décembre, les lieux de leurs batailles ont été marqués de monuments : la tour de Crest (Drôme), Clamecy (Yonne), Poligny (Jura), les Mées (Basses-Alpes), Aups (Var), Marmande (Lot-et-Garonne), et l'on en passe. Émile Zola a fait de l'insurrection du Var le centre du récit de la Fortune des Rougon, qui inaugure la série des Rougon Maquart. Et pendant environ un siècle dans le Midi les traditions de vote à gauche et de méfiance à l'égard du pouvoir se sont réclamées de la geste des insurgés de décembre.
Enfin on n'a pas oublié qu'en 1958 encore une partie de la gauche a tenté de se servir du thème répulsif du coup d'État pour combattre un certain 13 Mai.
Décembre 1851 est bien, décidément, une date doublement fondatrice.

Maurice Agulhon

professeur au Collège de France, membre du Haut Comité aux célébrations nationales
Source: www.culture.gouv.fr



Une mémoire de la résistance au coup d'État


Dans les villages du centre et du sud-est de la France où se sont situés les prinicipaux poles de résistance au coup d'État, une mémoire s'est constituée. Dès le rétablissement de la République, à partir des années 1870-1880, des
monuments commémoratifs ont été édifiés.
 

 La pyramide d'Aups (1881)

 


Cette mémoire est portée par l'"Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines". Elle se présente ainsi:
"L'Association 1851-2001 a été créée en 1997 par un groupe de Bas-Alpins et de Varois depuis longtemps attachés au souvenir de l'insurrection républicaine de 1851, et convaincus que les idéaux de la démocratie socialiste qui animaient les insurgés sont toujours porteurs de dignité et d'espérance.

L'Association s'attache donc à sensibiliser les locales, départementales, régionales, les associations, les enseignants, les chercheurs, etc. Elle aide dans la mesure de ses moyens aux initiatives en cours, elle développe la collecte de documents, et stimule la recherche. Elle publie un bulletin bimestriel et organise chaque année depuis 1997 une journée d'étude qui rencontre un franc succès."


 



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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 17:37

Depuis le publication en 1954 de l’ouvrage de René Rémond  Les Droites en France, il est admis que il n'y aurait pas en France une seule droite, mais trois: les droites légitimiste, orléaniste et bonapartiste. Chacune de ces trois familles présentent des caractéristiques propres.

Le légitimisme est le première: il apparaît lors de la Révolution française, à laquelle il s'oppose. C’est un courant réactionnaire, contestant les principes de 1789 et qui n'est au pouvoir que de 1815 à 1830. Il s'enferme ensuite dans l'opposition (sauf lors de courtes périodes: parti de l'Ordre et Ordre moral).

L'orléanisme est lui aussi monarchiste mais il reconnaît la Révolution et assume un héritage libéral et parlementaire. Pendant longtemps il préfére le suffrage censitaire au suffrage universel.

Le bonapartisme met tout particulièrement en avant la personne du souverain, l'exercice solitaire et autoritaire du pouvoir. Il est également marqué par le mépris des hiérarchies naturelles et la recherche permanente du soutien des masses populaires, à travers notamment la pratique du plébiscite. Le bonapartisme reconnaît le suffrage universel même s'il se méfie des partis politiques et du parlementarisme. Initié par Napoléon Ier, c'est toutefois avce Napoléon III qu'il se coneitue un courant politique.
Parmi les droites, le bonapatsime est la tradition politique qui pose le plus de problème à l'historien ou au politologue. Il associe en effet des éléments démocratiques (suffrage universel, rejet des hiérarchies traditionnelles, politique sociale, appel au peuple) mais ausi des éléments très autoritaires (coups d'Etat, recours à l'armée, rejet du parlementarisme et des partis politiques. On utilise pour qualifier ces régimes politiques la notion de "césarisme démocratique".
Cette tradition politique ressurgit régulièrement dans l'histoire politique sous des formes vétriées et avec plus ou moins d'inténbsité. Le boulangisme et la gaullisme s'incrivent en pârtie dans cette tradition.

 


Le bonapartisme en représentation: bonapartisme social et humanitaire de Napoléon III

 

Image d'Epinal, anonyme, 1856. Source: L'Histoire par l'image (Musée d'Orsay)

Cette image d'Epinal met en scène une des dimensions du bonapatisme, le lien avec le peuple. Hostile  aux corps intermédiaires et au parlementarisme, le bonapartisme prétend entretenir un lien direct entre l'emepreur et le peuple. Ce lien est mis en scène: les victimes des inondations côtoient l'Empereur dans une situation plus qu'improbable.

 
   

Lucien Goupil(1834-1890)
La Charité. 1864

 

 

 

 

 Auteur en 1844 de L’Extinction du paupérisme qui connait un très grand succès, le bonapartisme se préoccupe de la réforme sociale en faveur du peuple. Philanthropie et charité comptent parmi les formes d'action sociale.  La famille impériale fonde de nombreuses œuvres: crèches, orphelinats, asile. En 1862est fondée  la société du Prince impérial, organisme de prêts sur l’honneur dont les crédits étaient destinés à aider les familles momentanément dans le besoin ou à permettre à des personnes modestes d’acquérir leurs instruments de travail.

 


 


Le bonapartisme analysé par un historien
« Phénomène spécifiquement français, le bonapartisme rend compte à la fois des pratiques politiques, économiques, sociales, culturelles des règnes de Napoléon Ier ou surtout de Napoléon III et de l'action politique des hommes ou des groupes qui entendent en transmettre l'héritage après 1870. Il s'oppose aux droites légitimistes et orléanistes par son mépris des hiérarchies naturelles, des élites et des notables traditionnels comme par son acceptation des effets socio-économiques de la Révolution et d'un État centralisé né du jacobinisme. Mais il se distingue des gauches républicaines ou socialistes, malgré sa politique en faveur des ouvriers (droit de grève, 1864) et l'ampleur de ses appuis populaires, par l'exercice solitaire et autoritaire du pouvoir, le refus de la libre représentation parlementaire et des partis, le contact direct entre le souverain et le peuple par le plébiscite, la confiscation des libertés publiques. Il constitue donc une situation d'exception dans l'affrontement droite-gauche constitutif de la vie politique française depuis 1789, même si ses oscillations entre des phases libérales et autoritaires, ses divisions chroniques entre « blancs » et « rouges » après 1870 révèlent qu'il ne s'en abstrait jamais totalement. Son originalité, grosse de contradictions fatales, réside dans l'aspiration à fonder une légitimité personnelle et dynastique sur l'adhésion populaire et le suffrage universel ; dans l'usage et la croissance autoritaires de l'État et de ses appareils répressifs ou idéologiques (administration, armée, Université, Église) au service de l'ordre et du progrès ; dans l'arbitrage permanent entre les intérêts de la nouvelle paysannerie propriétaire (Code civil, cadastre), de la bourgeoisie conquérante (grands travaux urbains, intervention de l'État dans la mise en place des moyens de communications modernes, politiques douanières), des ouvriers et de l'aristocratie en mutation (vie de Cour) ; dans une politique de grandeur et de présence au monde fondée sur l'héritage de la « grande nation » de 1792 et sur le soutien apporté aux nationalités, qui donne à l'armée un rôle déterminant dans la conquête du pouvoir (coups d'État), son exercice (campagnes militaires victorieuses ou non) et sa chute (Waterloo, Sedan). Sous la IIIe République, les élus bonapartistes restent influents jusqu'en 1881 puisqu'ils constituent la moitié des élus conservateurs, mais ils ne peuvent pas stopper la dérive de leur électorat vers le radicalisme. À travers le boulangisme et le renouveau nationaliste, le bonapartisme stabilise alors son héritage vers la droite, dont il devient une des familles constitutives et à l'ensemble de laquelle il insuffle ses thèmes de prédilection : antiparlementarisme, appel au peuple, plébiscite, réforme constitutionnelle, arbitrage du chef, grandeur nationale. Il colore nettement le phénomène ligueur des années 1930. »
Jean-Pierre Rioux, Article « Bonapartisme »,




Une mémoire encore présente ?

Faut-il réhabiliter Napoléon III ? « La question du retour des cendres de Napoléon III en France se pose », estime l'historien Pierre Milza. « Mais Londres n'est plus qu'à deux heures de Paris ! » lui répond le prince Napoléon.


Le Figaro Magazine - L'année 2008 est celle du bicentenaire de Napoléon III, né à Paris le 20 avril 1808, mort en exil en Angleterre le 9 janvier 1873. Dès 1871, l'Assemblée nationale votait sa déchéance ainsi que celle de sa dynastie et flétrissait sa mémoire en le rendant responsable de tous les malheurs de la France...

Pierre Milza - Si l'on s'en tient au seul désastre de 1871, la question se pose en effet de la responsabilité de l'empereur, mais aussi de son entourage, de la coterie de l'impératrice et du régime lui-même. Napoléon III avait été, dans les années 1867-1868, le principal défenseur d'une réforme qui aurait modernisé notre armée et fourni des effectifs comparables à ceux des Prussiens ; or le projet de loi Niel fut vivement combattu par toute une partie des partisans de l'Empire, avec l'issue militaire que l'on sait. Sans doute Napoléon III a-t-il déclaré la guerre, mais telle était aussi l'absolue volonté de Bismarck, qui y voyait le moyen de parachever l'unité allemande. Il ne faut pas oublier le nationalisme exacerbé qui prévalait dans toute l'Europe. Cela étant, pour ce qui est de l'ensemble du règne de Napoléon III, il est clair que la condamnation ne tient pas.

Prince Napoléon - Avec le recul du temps, j'observe quant à moi une certaine indifférence des Français à l'égard de Napoléon III. La véritable animosité ne vient que de la part des tenants d'une république étroite, quasi sectaire, ou de ceux qui ne jugent l'Histoire qu'à l'aune de critères politiques ou éthiques de notre époque, ce qui revient à tomber dans le piège des anachronismes. Il faut saisir le rôle global des Bonaparte. Leur action débute au moment de la convocation des états généraux de 1789 et s'achève en 1871 avec la capitulation de Sedan. En moins d'un siècle, la France est passée de l'Ancien Régime absolutiste à la République parlementaire. Les deux empereurs ont donc été des acteurs de la transition. Napoléon Ier a relevé le défi des bouleversements politiques, Napoléon III, les grands défis économiques et sociaux du début du capitalisme. L'un et l'autre ont dû répondre à des situations nouvelles. Quels qu'aient été les aléas de la fin de leur règne, ils ont été des hommes de la modernité et du progrès en France.

Pierre Milza - On a reproché à Napoléon III d'avoir liquidé la IIe République, mais quelle République ? Celle des massacres de juin 1848 ! Lorsque la IIIe République naît, dans un contexte épouvantable - la Commune, la défaite, le remboursement de la dette -, il lui faut se construire contre l'Empire. C'est ainsi que se développera - jusque dans les manuels scolaires - la légende noire de Napoléon III : l'amour de l'argent, la corruption, les guerres inutiles. Plus obscur sera l'Empire, plus lumineuse apparaîtra la République. Napoléon Ier finit-il avec Waterloo ? Victor Hugo rendra cette défaite héroïque. Avec Napoléon III et Sedan, nous avons toujours Hugo, mais opposant farouche. C'est ainsi que Louis Napoléon deviendra Napoléon le Petit avec, à son débit, une honteuse défaite. Or il avait capitulé par pure humanité. Nos 60 000 hommes encerclés étaient voués à l'anéantissement, tout comme à Diên Biên Phu moins d'un siècle plus tard...

Prince Napoléon - Cette humanité que vous évoquez s'est marquée par son constant souci du social. Les Idées napoléoniennes comme L'Extinction du paupérisme en sont la preuve. Sous son règne se développeront les associations de travailleurs, la création de grandes entreprises comme entités économiques mais aussi sociales, le progrès de l'éducation nationale avec Victor Duruy. Ces trois exemples nous montrent une société française qui, au-delà de la couleur du régime, se rapproche de notre époque moderne.

Le Figaro Magazine - Comment expliquez-vous dès lors l'amnésie des Français sur ce plan ?

Prince Napoléon - Je l'explique par la suite des événements. C'est en effet moins à l'empereur qu'à ceux qui ont repris son flambeau que l'on est en droit d'adresser des reproches. Le mouvement bonapartiste, qui représentait aux élections de 1871 la deuxième force d'opposition après les monarchistes, s'est petit à petit délité, tombant du côté des forces réactionnaires en faisant alliance avec les monarchistes, alors qu'il aurait pu et dû, comme le lui recommandait mon arrière-grand-père le prince Napoléon, mort en 1891 - celui que l'on appelait « Plon-Plon » -, soutenir la République nouvelle, fût-ce au prix d'une conception différente du rôle du président de la République. Malheureusement, comme ce ne fut pas l'aile avancée qui l'emporta, la République a perçu le bonapartisme comme un adversaire et nous en portons encore aujourd'hui les traces.

Pierre Milza - Les bonapartistes de gauche, appelons-les comme cela, étaient très minoritaires. Ceux qui ont appuyé le second Empire étaient surtout des orléanistes satisfaits que l'ordre ait été rétabli. Ce sont eux qui, finalement, ont été l'aile marchante du bonapartisme, alors que l'idéal politique de Louis Napoléon était la monarchie anglaise. Il y aspirait pour la France. Dans un premier temps, il lui fallait un régime fort, et ce n'est que dans l'ultime partie de son règne, la fin des années 60, qu'il tentera de promouvoir cette évolution. Mais il était trop tard, il allait être rattrapé par la guerre de 1870 ainsi que par la maladie. Un calcul dans la vessie - qui allait le faire atrocement souffrir. La guerre de 70 sera pour lui un martyre : il a de la peine à marcher. On l'aide pour le faire monter à cheval. En vérité, il cherche la mort. Son médecin le dit... Mais à ce propos, comment voyez-vous un éventuel retour des cendres de Napoléon III en France ?

Prince Napoléon - Le couple impérial et le prince sont enterrés à l'abbaye de Farnborough, parce qu'ils l'ont souhaité. L'impératrice, qui allait elle-même mourir en 1920, a fait construire la basilique pour recevoir les cendres de son mari et de son fils, et le moins que l'on puisse dire est que l'Angleterre les a très bien traités. La question est donc d'abord à poser aux Britanniques pour connaître leur position sur ce sujet. Et quand bien même ils y seraient favorables, où mettrait-on leurs cendres ? J'ai longuement siégé au conseil municipal d'Ajaccio. Je me souviens d'une délibération prise par les bonapartistes - je n'en étais pas -, qui souhaitaient les recevoir dans la chapelle impériale. La ville de Nice aimerait également accueillir Napoléon III en vertu du rattachement, grâce à lui, de la ville et de la Savoie à la France. Enfin, il y a les chanoines de l'église de Saint-Augustin à Paris, dont la crypte est prête depuis longtemps, et qui me disent : comment voulez-vous qu'il soit ailleurs qu'à Saint-Augustin ?

Pierre Milza - Le fait que Napoléon III ait voulu être enterré en Angleterre s'explique aussi par le contexte de haine qui avait déferlé sur lui-même et sa famille. Mais la question mérite aujourd'hui d'être posée.

Prince Napoléon - Londres n'étant plus qu'à deux heures de Paris, rien de plus facile que d'aller se recueillir sur les tombes impériales. Imaginez que demain les Anglais viennent nous réclamer les cendres de Guillaume le Conquérant, enterré dans la bonne ville de Caen ? Echangerions-nous le Conquérant contre l'empereur ? A l'heure de l'Europe, est-ce bien nécessaire ? Lorsque le prince de Joinville ramena les cendres de Napoléon Ier en 1840, c'était l'époque où l'on construisait les nations. Aujourd'hui, nous sommes dans un monde plus ouvert où les échanges sont plus faciles. Républicain et démocrate - même si d'aucuns me le reprochent -, je considère ma filiation comme un héritage à caractère avant tout moral...

Pierre Milza - Aussi, pour répondre à la question initiale de notre débat, parlerai-je d'une nécessaire réappropriation de Napoléon III par la France, plutôt que d'une réhabilitation.


Lire également: Pierre Milza, "Sarkozy, Napoléon III, même combat ?", Le Monde du 16 Novembre 2008.
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