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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 19:38

Pbq :  Qu'est-ce que le développement ?

Ø      Accroissement des richesses associé à l’amélioration des conditions de vie d’une population.

Ø      Le dvpt n'est donc pas seulement un aspect purement économique. Il va au-delà de la croissance économique.

 

 

 

1) Unité et diversité des Sud

 

 

q       L'inégal développement

 

 Ø    La satisfaction des besoins essentiels

 

   Même si la situation tend à s'améliorer (les famines ont quasiment disparu, les vaccinations font reculer ou disparaître certaines maladies comme la polio, l'espérance de vie augmente), les conditions de vie des pop vivant dans les pays du Sud restent globalement moins bonnes que dans les pays du Nord

 

  • L'alimentation : Doc. 2, p. 254

ð     450 M de personnes souffrent de malnutrition (carences qualitatives :  manque de

 

vitamines, de protéines animales => maladies, mortalité infantile) ou de sous- alimentation (carence quantitative : moins de 2000 calories par jour)

ð     5 millions de personnes meurent encore de faim chaque année (soit 1 toutes les 5 secondes) (surtout en Afrique Noire, mais aussi dans certains pays d'Asie)

 

  • L'accès à l'eau potable : un homme sur 2 ne dispose pas d'eau salubre en quantité suffisante => pb d'accès à l'eau (corvée d'eau) et pbs de santé liés à la mauvaise qualité de l'eau (parasitoses, paludisme, qui tue encore des millions de personnes chaque année)

Ø      L'inégalité devant la vie et la mort

 

ð     le taux de fécondité : Doc. 1, p. 254

§     la moyenne mondiale est de 2.8 enfants par femme

§     le taux de fécondité est très bas dans les PD, mais aussi en Chine

§     il baisse dans la plupart des pays du monde ; il reste très élevé dans la plupart des pays du Moyen-Orient et surtout en Afrique Noire (mentalités tradit, refus ou manque d'accès à la contraception, place de la femme) => la transition démog n'est pas achevée et la croissance démog demeure donc très rapide (1/2 de la pop a moins de 20 ans dans certains pays), ce qui pose des pbs (éducation, puis emploi)

ð     l'espérance de vie : grand écart entre le Sierra Léone où elle est de 41 ans, contre  80 ans au Japon :

 

ð     la mortalité infantile :

Carte 4 p. 35

§     3 fois moins forte dans les pays ind. Moins de 10‰ en Occident contre 165‰ au Mali.

§     => traduit l' inégalité devant la médecine (1 médecin pour 400 en Europe, contre 1 pour 20 000 dans certains pays d' Afrique), la persistance de certaines maladies (lèpre, choléra) et l'insuffisance de médicaments et de traitements (le SIDA a déjà tué 25 millions d'Africains, 40 millions sont séropositifs => prive certains pays d'une part de leur force de travail et hypothèque l'avenir)

 

Ø   L'inégal accès à la culture

 

Doc. 1, p. 40

 

ð     Différence entre l'alphabétisation des pays ind où elle est de plus de 95% et celle des pays d'Asie du Sud ou d'Afrique subsaharienne (moins d'un adulte sur 2 sait lire et écrire ; ce sont souvent les femmes qui sont exclues de l'instruction ; de nombreux enfants ne vont pas à l'école et le travail des enfants persiste (doc. 4 p. 275) => entrave le dvpt  à venir

 

Ø     Une urbanisation mal maîtrisée

 

 

q       Mesurer l'inégalité de développement

 

Ø   Le  PIB/hab évalue la richesse seulement => création de l’IDH et de l’IPH

 

Ø   IDH : Carte 2, p. 14

 

Ø   L’IPH : indicateur de la pauvreté humaine Carte 3, p. 255

 

 

Ø   Il  évalue le niveau relatif de la pauvreté humaine en % de la pop totale

ð     dans les pays industrialisés : la pauvreté existe et touche un nb inégal de personnes selon le système de protection sociale (% plus élevé aux EU et en GB qu’en Europe de l’Ouest et au Japon ; les pays scandinaves ont un IPH très bas)

 

ð     dans les pays en dvpt : la pauvreté de masse existe toujours

 

ð     carte 1 p. 274 : plus d’1.2 milliard de personnes, soit 1 homme sur 5, vit avec moins de 1 dollar par jour, liée notamment au sous-emploi ; l’Amérique du Sud et l’Asie orientale ont une situation plus favorable que l’Asie du Sud et surtout que l’Afrique

 

ð     Bilan : toutes les cartes font ressortir une inégalité entre les pays du Nord plus développés et les pays du Sud moins développés.

 

ð     Mais toutes les cartes montrent également de grands écarts entre les situations des différents pays du Sud.

                                   

2 / La diversité des "Sud"

 

Ø      Depuis les années 50 - 60 (décolonisation, arrivée des pays du Tiers-Monde sur la scène internat et prise de conscience de leur retard de dvpt), les pays du Sud ont connu des évolutions très différentes.

 

Carte 4  p. 273

Ø      la croissance éco a été forte en Asie (très supérieure à celle des pays du Nord pendant la même période), moyenne en Amérique latine et assez faible en Afrique

Ø      le PIB/hab en Am latine a presque doublé (de 2000 à 4000 dollars), il a été multiplié par 5 en Asie de l'Est et par 2 en Asie du Sud mais reste plus faible (très forte pop), il a stagné en Afrique subsaharienne

 

=> alors que certains pays du Sud ont vu leur éco décoller et ont pu se développer, d'autres n'ont guère progressé, voire même ont régressé et rencontrent de graves difficultés à se dvper

 

1)     Plusieurs groupes de pays

 

• les pays « perdants » : ce sont les 49 PMA (pays les moins avancés)

-         situés surtout en Afrique subsaharienne, mais aussi en Asie (Afghanistan, Birmanie, Bangladesh ou Laos)

 

-         trois critères officiels les définissent :

 

1. PIB/hab/an inférieur à 500 dollars

2. Part de l’ind dans le PIB inférieure à 10%

3. Taux d’alphabétisation inférieur à 20%

 

Cartes 2 et 5, texte 3

Ø      Ces pays cumulent de nbx pbs : catastrophes naturelles (sécheresse, tornades), problèmes politiques (guerre, instabilité pol, dictature), éco (économie tradit à dominante agri, dépendance, endettement) et sociaux (explosion démog, croissance urbaine incontrôlée)

 

Ø      Ils sont très peu intégrés à l’éco mondiale (ils repr une faible part du commerce, ils attirent peu ou pas d’invest) : ce sont des espaces marginalisés

 

Ø      Ces pays vivent très largement « sous perfusion », cad de l’aide au dvpt donnée par les organisations internationales et les ONG

 

• Les pays intermédiaires :

Ø      des choix de dvpt variables, des situations incertaines

 

Ø      cas particulier de la Chine et de l'Inde : ces deux "géants" du Sud ont ouvert leur éco, ils connaissent auj une rapide croissance éco, ils jouent un rôle croissant dans les échanges mond, mais leur niveau de dvpt est encore faible

 

• Les pays "gagnants" :

Ø      ces pays se caractérisent par une hausse de leurs revenus, une intégration croissante à l'éco mondiale et un début de dvpt

 

Ø      les pays pétroliers à hauts revenus (Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats

Arabes Unis)  : la manne pétrolière est réinvestie (industrie, secteur tertiaire), mais les inégalités sociales demeurent fortes

 

Ø      les NPI et pays émergents : surtout en Amérique latine (Mexique, Brésil, Chili, Argentine) et en Asie du SE (Thaïlande, Indonésie, Philippines, Malaisie) : promotion des exportations (produits agricoles et/ou industriels)

 

            2) Des politiques de développement inégalement efficaces                    

Ø      Les évolutions différentes des pays du Sud peuvent s’expliquer par l’échec ou la réussite des pol de dvpt qu’ils ont suivies. Jusque dans les années 80,  on peut distinguer plusieurs « voies de dvpt » .

 

ð     la voie autocentrée de type socialiste s’inspirait du système existant en URSS : dvpt d’industries lourdes qui devaient entraîner le reste de l’économie (« industries industrialisantes », exemple : l’Algérie des années 70 ) => échec de ce modèle

 

ð     la voie autocentrée de type libéral reposant sur les industries de substitution aux importations et sur l’exportation de produits bruts : on parle d’ »économie de rente » : produits agricoles comme le café, le cacao, les bananes et le bois en Côte d’Ivoire ou produits énergétiques comme le pétrole au Moyen-Orient ou miniers comme le cuivre au Congo => réussites contrastées : on a parlé au début de « miracle ivoirien » mais ces modèles ont mal résisté à la mondialisation : chute des cours des produits primaires (sauf le pétrole), concurrence

 

-         l’économie extravertie reposant sur la promotion des exportations de produits industriels à bas prix  puis sur la remontée de filières et la diversification des activités : NPI (voir cours précédent) => c’est elle qui a produit les plus grandes réussites, mais les économies sont très dépendantes de la conjoncture internationale  (par exemple, lors du retrait des capitaux étrangers en cas de crise ou pour profiter d’avantages comparatifs : doc. 3 p. 285

 

Texte 1 p. 285

Ø      De façon générale, on peut dire avec Sylvie Brunet « qu’il n ‘existe pas de modèle de dvpt », mais il existe des conditions favorables au dvpt :

-         le rôle des échanges et de l’ouverture est fondamental

-         le rôle de l’Etat est fondamental (stabilité des institutions, existence d’un Etat de droit, stratégie favorable au dvpt : système éducatif de qualité, redistribution des richesses, protection temporaire de l’agri et de l’ind contre la concurrence étrangère)

 

Ø      Les années 60 – 80 ont été plutôt favorables au dvpt (cours élevé des mat prem), mais bcp d’Etats se sont endettées au cours de cette période pour financer les invest nécessaires au dvpt => depuis les années 80, la situation est moins favorable : baisse des cours, poids de la dette (doc. 2 p. 285), politiques d’ajustement structurel imposées par le FMI pour assainir l’éco au coût social très lourd (voir la crise argentine en 1999), aggravation des inégalités entre pays du Sud et au sein de chaque pays

 

3) Les contrastes spatiaux de dvpt au Brésil

 

q       Un des géants du Sud

 

Ø      8.5 millions de km2, 180 millions d’hab, : le Brésil est le pays le plus important du continent sud-américain

 

Ø      Colonisé par les portugais à partir du 16 ème siècle, il s’est développé en exploitant ses richesses naturelles lors de cycles économiques successifs (canne à sucre, or, caoutchouc, café), qui ont entraîné une mise en valeur déséquilibrée du territoire : doc. 2 p. 292

 

Ø      c’est un pays émergent et l’une des puissances montantes du Sud : puissance agricole (cacao, café, agrumes, soja), mais aussi un NPI (textile, sidérurgie, agro-alimentaire, automobile, aéronautique), grand pays exportateur (dans le monde entier et à l’échelle régionale dans le cadre du MERCOSUR) largement intégré à la mondialisation : carte 2 p. 299 et doc. 4 p. 299

 

Ø      à l’échelle du Sud, il apparaît comme un pays assez développé : IDH moyen (0.777), RNB par hab moyen (entre 6000 et 15000 dollars par an) taux d’urbanisation élevé, taux de fécondité en baisse

 

Ø      cependant, on parle souvent de « mal-développement » car c’est un dvpt très inégal : selon les régions, selon l’appartenance ethnique (les Blancs ont des revenus en moyenne deux fois plus élevés que les Noirs et les métis), selon les quartiers des villes

 

q       Les contrastes régionaux

 

ð     cela traduit l’opposition entre la région riche et développée du pays, qui correspond au Sud et au Sudeste, et le reste du pays, qui est bcp moins riche et moins développé

 

  1. Sud et Sudeste forment le cœur éco :

Ø      on y trouve les régions industrielles (triangle industriel Sao Paulo / Rio de Janeiro / Belo

Horizonte), mais aussi les régions d’agriculture commerciale moderne (agrumes, café) 

 

Ø      ces régions sont ouvertes sur le monde par leurs ports et sont animées par de grandes métropoles (Sao Paulo) :

 

Ø      développées à partir du 19ème siècle (cycle du café => enrichissement => capitaux réinvestis dans le secondaire et le tertiaire et naissance d’une classe moyenne solvable), elles sont encore favorisées par l’intégration du Brésil à la mondialisation (choix d’un dvpt extraverti depuis les années 60 : modernisation agricole, privatisations et investissements étrangers)

 

Ø      le niveau de vie y est supérieur au reste du pays : salaires plus élevés, IDH plus élevé, analphabétisme, taux de fécondité et mortalité infantile plus faibles

 

Ø      cependant, les inégalités sont fortes dans les villes (voir III)

 

  1. Le Nordeste est la région la plus pauvre :

Ø      densément peuplé depuis la colonisation du pays par les Portugais (culture de la canne à sucre dans le cadre d’un système esclavagiste), c’est une région encore assez rurale, qui joue un rôle éco réduit

 

Ø      elle reflète le mieux les problèmes liés à l’inégale répartition des terres au Brésil :

 

¨       une minorité de propriétaires terriens sont à la tête d’immenses exploitations, (appelées latifundios), sur lesquelles travaillent des ouvriers agricoles misérables 

¨      à l’inverse, de nombreux petits paysans cultivent des petites exploitations (minifundios) qui leur permettent à peine de survivre et de nombreux paysans sont sans-terre

 

Ø      cette région semi-aride, marquée par des pluies très irrégulières (le Sertao) est la région la moins développée du Brésil (IDH faible, analphabétisme plus élevé, la faim continue de faire des victimes chaque année => l’un des projets du président Lula est le plan « Faim zéro » )

 

Ø     région d’émigration vers les villes du SE (exode rural) : 

 

  1. Le Centre-Ouest et le Nord sont des régions très peu peuplées :

Ø      le peuplement du Brésil s’est fait à partir du littoral et la mise en valeur des régions de l’intérieur est assez récente et ponctuelle :

 

Ø      après avoir connu le cycle de l’or (18ème siècle), le Mato Grosso (cf. carte1 p. 290) est devenue une région d’élevage extensif, mais voit aussi se dvper la culture du soja (OGM ?) dans d’immenses exploitations modernes

 

Ø      après la fin du cycle du caoutchouc (invention du caoutchouc synthétique), l’Amazonie a décliné : dans les années 70, le gvt a lancé un « front pionnier » : la forêt recule face au percement des routes transamazoniennes, à l’exploitation minière et au dvpt agricole (petits terrains donnés aux colons, grands domaines d’élevage extensif) : carte 4 p. 293

 

Ø      des parcs naturels et des réserves indiennes tentent de préserver les premiers occupants de cette région,) c’est une région intermédiaire en terme de dvpt (le Mato Grosso est plus riche et plus dvpé que l’Amazonie)

 

 

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