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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 17:26

Cartographie des réseaux sociaux dans le monde en juin 2011

 

World-Map-of-Social-Networks-June-20111.jpg

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 11:14

wmsn-01-10

10 juillet 2010

Facebook fatigue

Facebook continue sa marche vers la domination globale et gagne maintenant du terrain dans des pays où il avait du mal. En Inde où Orkut est bien placé, en Russie et en Indonésie. Mais les chiffres semblent indiquer une certaine “fatigue” (en anglais dans le texte).
Les 500 M d’utilisateurs sont presque là, officiellement et le milliard semble maintenant à portée de la main . Mais il est impossible d’ignorer le ralentissement .
Des chiffres surprenants montrent qu’après avoir gagné près de 8 M d’utilisateurs nouveaux aux Etats-Unis en mai il n’en a gagné que 320.000 en juin. Le nombre d’utilisateurs a même baissé dans la tranche 18-44 ans .
Il pourrait s’agir d’un accident statistique, du fait que certains marchés arrivent à saturation (on observe un ralentissement comparable en Europe de l’ouest mais la croissance se maintient en Russie et en Turquie) ou du fait que les soucis croissants des utilisateurs en matière de protection de leurs données personnelles se traduisent par plus d’abstentions.
Pour enrichir (ou compliquer) l’analyse, une étude réalisée par le site de jeux et de mode RoiWorld sur 600 adolescents américains révèle que près de un sur cinq de ces jeunes gens s’éloigne de Facebook.
Les ados passent 2h par jour en ligne dont 80% sur les sites de réseaux sociaux. 19% d’entre eux prennent pourtant leurs distance. 45% de ces refuzniks disent que ça ne les amuse plus, 28% invoquent la présence de leurs parents o de vieux mais 13% sont inquiets du sort réservé à leurs données personnelles. Ceux qui restent passent la moitié de leur temps sur des jeux.
FB reste le premier réseau social (78% ont créé un profile, 69% l’utilisent encore). YouTube est second avec 64%, MySace troisième avec 41%.
Allez, faites nous des confidences sur votre propre “Facebook fatigue”…

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 10:52

google_logo_5.jpgChine : vers un grand schisme de l'Internet ?

InternetActu | 19.02.10 | 17h25  •  Mis à jour le 19.02.10 | 17h45

Depuis le 1er septembre 2006, le serveur de noms de domaines [DNS, qui fait le lien entre les adresses IP numériques des ordinateurs connectés à Internet et les adresses des sites écrites en lettres] chinois ne passe plus par l’
Icann, l’organisme international qui gère les noms de domaines (les adresses de sites) de l’Internet. C'est ce que rappelait récemment la société européenne de l’Internet : "Depuis le 1er mars 2006, la Chine applique une réforme de son système de gestion des DNS. L’objectif officiel déclaré est de permettre aux Chinois d’accéder à Internet en composant les adresses de sites avec des idéogrammes, une solution confortable pour les internautes de l’empire du Milieu… [Tout donne à penser] que la Chine a décidé de lancer un nouveau suffixe national pour s’affranchir définitivement de la gestion des noms de domaine Internet par l’Icann et, plus avant, de l’emprise du gouvernement américain. Ce schisme fut accompagné par un passage massif à la version IPv6 d’Internet, et ce dans un temps record de six mois."

BOUCLIER DORÉ
La Chine a donc mis en place un nouveau système de gestion de noms de domaines ou plutôt un deuxième étage, comme l’explique l’informaticien Laurent Bloch. "Un premier niveau accepte les noms de domaines en idéogrammes, mais qui sont modifiés par rapport aux noms de domaines internationaux pour ne donner accès qu’aux sites installés sur le territoire chinois. Ainsi, pour les adresses de sites se terminant en '.com.cn' ou en '.net.cn', le suffixe '.cn' n’apparaît plus à la fin dans la fenêtre du navigateur. En tapant son adresse, l’internaute chinois arrive donc en réalité sur une version chinoise du site en question, préalablement aspiré, vérifié et remis en ligne par les autorités. Le résultat est que tout internaute chinois utilisant les idéogrammes est cantonné sur ce sous-réseau, déconnecté de la Toile et directement contrôlé par Pékin.

Quant à la navigation sur les sites étrangers justiciables du DNS en caractères latins (plus précisément LDH, letters, digits, hyphen), elle est réservée aux personnels autorisés, accrédités… et surveillés. Le système de censure fonctionne aussi en sens inverse : un site chinois qui veut être atteignable de l’étranger doit en obtenir l’autorisation, afin que son nom soit publié dans le DNS (en caractères latins) visible de l’extérieur, 'chaque page marquée d’un lien menant au site du ministère de l’intérieur, où l’on peut télécharger un certificat'. L’ensemble du dispositif répond au beau nom de Bouclier doré."

Ce n’est pas seulement d’un grand pare-feu chinois permettant la censure et le contrôle de l’Internet dont l’actualité s’est souvent fait l’écho dont il est question ici, mais de la mise en place d’un nouveau système de noms de domaines. Le DNS chinois ne passe plus par les serveurs-racines ondoyés par l’Icann, et la nouvelle structure leur a permis de créer autant d’extensions qu’ils le souhaitaient. L’objectif est le même – isoler la Chine –, mais la méthode est radicalement différente et a des conséquences sur l’architecture de l’Internet.

Jusqu’à présent, il s’agissait de mettre un pare-feu entre la Chine et le reste du monde pour bloquer les sites non acceptés. Mais avec cette nouvelle architecture, il s’agit de faire en sorte que ceux qui utilisent un navigateur avec des caractères chinois ne puissent utiliser qu’une partie contrôlée des sites internationaux, et que ceux qui utilisent un navigateur classique ne puissent pas accéder à l’autre partie. On a donc l’équivalent de deux systèmes de noms de domaines dont une large partie est inaccessible à l’autre. L’Internet chinois n’est plus une espèce d’intranet protégé de l’Internet (comme on a en a pour beaucoup de sociétés), mais comporte bien deux réseaux Internet distincts, avec deux systèmes de noms de domaines pointant vers des sites différents en fonction de l'alphabet utilisé pour y accéder.

UNE POSSIBLE DISLOCATION DU RÉSEAU

Reste à savoir, comme nous l’explique Jean-Michel Cornu, directeur scientifique de la FING, si les sites chinois restent accessibles par leurs adresses IPv6 (en chiffres) plutôt que par leur DNS – pour ceux qui ne sont pas bloqués par le pare-feu chinois. Et si, en Chine, les sites internationaux non modifiés par les autorités sont accessibles par leur numéro IPv4 ou IPv6. "Ce qui semble sûr, c’est que cette création d’un serveur de noms de domaines alternatif ouvre la porte à beaucoup d’autres DNS alternatifs, qui ne seront contrôlés ni par les Américains, ni par les Chinois." Reste à savoir si on a un réel schisme de l’Internet (une complète incompatibilité, même en passant par les adresses IP en chiffres, ce qui semble probable) ou pas.

Comme le dit encore Laurent Bloch, "politiquement, la signification de cette sécession peut se comparer à celle des schismes qui ont rythmé l’histoire du christianisme. Nul doute que la technologie chinoise, qui aux parfums enivrants de l’indépendance associe les avantages pratiques de la censure et de la surveillance, aura des succès auprès de la Russie, de l’Iran et d’autres pays qui utilisent une écriture différente de l’alphabet latin.

Mais cette situation, et ses développements prévisibles, posent un problème grave : l’unité actuelle de l’Internet est l’axe autour duquel s’est réorganisée l’économie mondiale, et aussi en partie la culture mondiale ; quelles seront les conséquences de sa partition ? La décision chinoise montre que si tout le monde se félicitait de cette unité tant que l’on en restait aux aspects commerciaux, son aspect culturel n’était pas considéré comme supportable par certains acteurs.”

En tout cas, cet éclairage donne une autre tournure à l’affaire qui oppose Google et la Chine depuis quelques semaines (voir les analyses de Fabrice Epelboin pour le ReadWriteWeb, Brice Pedroletti pour Le Monde, Camille Gévaudan sur Ecrans.fr…). Contrairement à ce qu’avancent quelques commentateurs respectés comme Ethan Zuckerman ou Rebecca MacKinnon, le subit revirement de Google et du gouvernement américain en faveur de la liberté d’accès à l’Internet (qui devient brusquement une politique étrangère prioritaire : voir le compte-rendu d’Ecrans.fr) pourrait bien masquer un bras de fer plus subtil pour éviter la possible dislocation du réseau des réseaux en une multitude de réseaux incompatibles entre eux… Et cette perspective là gênerait à la fois l’offre commerciale comme les grandes oreilles de Google et des Etats-Unis.

Hubert Guillaud


 

Deux universités chinoises seraient derrière les attaques contre Google

LEMONDE.FR avec AFP | 19.02.10 | 07h39  •  Mis à jour le 19.02.10 | 08h52


La main de Pékin serait derrière la série d'attaques informatiques massives contre Google et plusieurs autres sociétés ciblant des militants des droits de l'homme, affirme le New York Times.
Citant des sources anonymes "impliquées dans l'enquête", le New York Times explique que la traque est remontée jusqu'à une université chinoise réputée pour sa branche informatique, Shanghaï Jiaotong, et à l'établissement professionnel Lanxiang, qui forme certains informaticiens pour l'armée.

L'affaire, qui empoisonne les relations sino-américaines, a poussé Google à menacer de cesser ses opérations en Chine. Les attaques ont ciblé le code source du groupe américain et les comptes de messagerie Gmail de militants des droits de l'homme chinois dans le monde. Au moment où il avait rendu publique ces attaques, Google avait précisé les avoir détectées en décembre. Le New York Times indique que l'origine des attaques, "destinées à voler des secrets comerciaux et des codes informatiques ainsi qu'à récupérer les adresses Internet de militants des droits de l'homme chinois, ont peut-être commencé dès avril".

Google travaille en coopération avec les agences américaines de renseignement pour retrouver l'origine des attaques, qui ont été décrites comme de l'espionnage de haut niveau. Le groupe Internet continue de filtrer les recherches selon la loi chinoise en même temps qu'il tente de négocier un compromis avec des dirigeants du pays.


 

Le cofondateur de Google assure qu'il ne reculera pas sur la censure en Chine

LEMONDE.FR avec AFP | 11.02.10 | 14h52  •  Mis à jour le 11.02.10 | 16h24

Le cofondateur de Google Sergey Brin a
assuré jeudi que le géant américain de l'Internet était "fermement décidé" à défendre un Internet libre, en particulier en Chine. "Notre position est claire (...). Google est fermement décidé à défendre la libre circulation de l'information et des idées, non seulement en Chine, mais dans tous les pays", a déclaré M. Brin au quotidien italien La Repubblica.

"La situation chinoise nous inquiète particulièrement. Depuis les Jeux olympiques [de Pékin], la censure s'est nettement aggravée. Des produits comme You Tube ou Google Docs sont encore bloqués, et la quantité d'informations censurées augmente de jour en jour", a-t-il ajouté. "Au cours des deux-trois années précédentes, des progrès avaient été enregistrés sur ce front en Chine, mais les récentes attaques et les positions des autorités chinoises les ont annulés, créant une situation dans laquelle il est très difficile d'opérer", a poursuivi M. Brin.

Google a dénoncé à la mi-janvier des attaques informatiques massives venues de Chine et menacé de se retirer du pays. L'affaire a donné lieu à une joute diplomatique entre Washington et Pékin, qui nie toute responsabilité dans les attaques informatiques.

BLOCAGE DE GMAIL EN IRAN

Par ailleurs, le gouvernement iranien a annoncé ce mercredi qu'il commençait à mettre en place un blocage de Gmail, le système de courriels de Google. La mesure est, selon Téhéran, destinée à "encourager le développement de technologies Internet dans le pays et à accroître la confiance entre la population et le gouvernement". Ce blocage est intervenu à la veille des commémorations sous très haute surveillance du 31e anniversaire de la révolution islamique, pour lesquelles le gouvernement iranien, craignant des manifestations, a déployé d'importants moyens policiers.

Le département d'Etat américain, qui a apporté son soutien à Google en Chine, a estimé que "le gouvernement [avait] l'air décidé à empêcher ses citoyens d'accéder à l'information, de pouvoir s'exprimer librement, de se connecter et d'échanger les idées", mais que "les murs virtuels ne marcheront pas au XXIe siècle, pas plus que les murs physiques n'ont marché au XXe siècle".


 

LEMONDE.FR avec Reuters | 04.02.10 | 10h39


Google achève de négocier un accord qui lui permettrait d'obtenir l'aide de la National Security Agency (NSA), agence de veille électronique la plus puissante du monde, dans son enquête sur une vaste opération de piratage qui pourrait avoir été lancée de Chine, rapporte mercredi le

Washington Post. Google et la NSA n'ont pas commenté l'information, affirme le quotidien américain, qui écrit que l'accord ne signifie pas que la NSA va scruter les requêtes des internautes ni le contenu de leurs mails.
L'enquête en question a pour objectif d'assurer une meilleure protection du propriétaire du moteur de recherche et de ses utilisateurs, précise le quotidien, qui cite des sources au fait des négociations.
Un accord avec la NSA permettrait aux deux parties d'échanger des informations sensibles sans enfreindre les engagements de Google vis-à-vis de ses usagers ni la législation, souligne-t-on de mêmes sources. La compagnie américaine a annoncé le 12 janvier avoir fait l'objet d'une vaste opération de piratage informatique à la mi-décembre et a menacé de quitter la Chine.



Les entreprises américaines invitées à défier la censure chinoise


 
Chine : nouvelle vague de cyberattaques contre des défenseurs des droits de  l'homme
LEMONDE.FR avec AFP | 25.01.10 | 17h33

Les sites Internet d'au moins cinq organisations chinoises de défense des droits de l'homme et groupes dissidents ont été visés samedi par des attaques informatiques ces derniers jours,
selon Chinese Human Rights Defenders (CHRD), un réseau de militants des droits de l'homme basés en Chine et à l'étranger. Les attaques ont débuté samedi après-midi et se sont poursuivies pendant environ quatorze heures.
Parmi les groupes qui ont signalé des cyberattaques figurent les sites d'information spécialisés dans les droits de l'homme Canyu, Rights and Livelihood Watch, New Century News, ainsi qu'un groupe d'écrivains, l'Independent Chinese Pen. L'attaque, de type déni de service distribué (DDOS), a bombardé les sites de ces organisations de requêtes inutiles, bloquant l'accès aux pages pour les autres visiteurs.
Selon l'hébergeur de CHRD, leur site Internet a reçu au cœur de l'attaque jusqu'à 2 gigaoctets par seconde. D'après l'organisation, des logiciels espions avaient également été installés sur leurs ordinateurs les semaines précédentes.
L'annonce de ces attaques survient en plein conflit entre Pékin et le moteur de recherches américain Google, qui a menacé de quitter la Chine en dénonçant des attaques informatiques massives venues de ce pays.

La Chine va progressivement renoncer à censurer l'Internet mais cela prendra du temps, a estimé mercredi à Davos Tim Berners-Lee, l'un des inventeurs de l'Internet. Interrogé sur le conflit qui oppose le moteur de recherche Google et les autorités chinoises, M. Berners-Lee a estimé que Pékin progressera avec prudence vers une plus grande ouverture à l'Internet.
"Cette ouverture s'accroît régulièrement. Chaque fois que vous ouvrez un peu plus, le génie sort de la bouteille et il est très difficile de le remettre dedans." Google a déclenché une vive polémique il y a deux semaines en dénonçant des attaques informatiques massives venues de Chine et la censure dans ce pays, menaçant d'y cesser toute opération.
"Un gouvernement qui a l'habitude d'une société sous-informée mettra du temps à s'adapter à une situation où les citoyens sont informés", a ajouté le chercheur, qui a travaillé ces derniers mois avec le gouvernement britannique pour mettre en place le site
data.gov.uk, qui publie des documents et études réalisées par l'Etat. "Nous devons faire tout notre possible pour aider un gouvernement qui censure l'Internet à évoluer vers plus d'ouverture", a-t-il affirmé.



Pour Tim Berners-Lee, la Chine va progressivement cesser de censure le web
LEMONDE.FR avec AFP | 27.01.10 | 16h45

LEMONDE.FR avec AFP | 03.02.10 | 12h27  •  Mis à jour le 03.02.10 | 12h27

Les multinationales du secteur des communications ont été appelées mardi à faire la lumière sur leur comportement en matière de droits de l'homme en Chine par un sénateur américain, qui s'inquiète des risques de collaboration en raison de la censure imposée par Pékin.
Dans
une lettre adressée à ces sociétés, dont Apple, Facebook, IBM, Nokia et Twitter, le sénateur démocrate Dick Durbin donne en exemple le géant de l'Internet Google, qui a menacé de se retirer de Chine à la suite d'attaques informatiques dont il dit avoir fait l'objet. Google, qui a demandé des explications à Pékin, soupçonne le gouvernement chinois d'avoir cautionné le piratage de plusieurs boîtes e-mail de militants des droits de l'homme.
Dick Durbin n'est pas un sénateur comme les autres. Président de la sous-commission des droits de l'homme, il est élu de l'Illinois, comme Barack Obama, et est le "Party Whip" - le numéro 2 du parti démocrate - au Sénat.
"Je félicite Google d'être arrivé à la conclusion que coopérer avec 'la grande muraille informatique' n'est pas conforme à sa responsabilité en matière de droits de l'homme", a estimé M. Durbin, qui prévoit de réunir dans le courant février une audience au Congrès sur la liberté d'Internet dans le monde. Dans sa missive, le sénateur demande aux entreprises concernées de décrire les mesures qu'elles prennent "pour faire en sorte que [leurs] produits ou services ne permettent pas au gouvernement chinois de violer les droits de l'homme".
Ces sociétés sont appelées en outre à détailler leurs "plans pour défendre les droits de l'homme en Chine, en particulier la liberté d'expression et la protection de la vie privée". Twitter
a annoncé la semaine dernière travailler à des moyens techniques de contourner les filtrages et blocages. Google engage la NSA pour lutter contre les attaques informatiques
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 11:56

Les disparités d’accès à l’internet se réduisent. L’internet mobile décolle. La pratique de l’Internet devient quotidienne. La pratique déjà développée des réseaux sociaux commence à susciter de fortes inquiétudes...

La diffusion des technologies de l'information et de la communication dans la société française


Rapport du CREDOC

Ce rapport présente l’analyse des questions relatives à la diffusion, à l’usage et à l’image des nouvelles technologies en France.
L'enquête a été réalisé à la demande du Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies, (Ministère de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi)  et de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.  Elle a été réalisée en face à face en juin 2009 auprès de 2 220 personnes représentatives de la population de 12 ans et plus en deux échantillons distincts :
- 2 008 personnes de 18 ans et plus
- 212 personnes de 12 à 17 ans..

Le rapport comporte 4 parties :
1. Téléphonie (fixe et mobile)
2. Ordinateur et Internet
3. Modes d’accès à la télévision.
4. Analyse comparée de la diffusion des TIC : fossé numérique et complémentaire entre équipements


Équipement

À nouveau une forte croissance de l’accès aux réseaux fixes et mobiles.
Le double équipement fixe-mobile tend à se généraliser.
L’accès à la téléphonie sur large bande à travers les offres multi-services confirme son succès.
L’équipement en téléphonie mobile, une progression relativement homogène.
Le multi-équipement en ordinateurs se développe, notamment en faveur des ordinateurs portables.
L’accès à l’internet au domicile progresse à nouveau vivement, l’accès en mobilité devient significatif.
Les disparités d’accès à l’internet se réduisent.
Les accès se diversifient pour la télévision au domicile.


Usages d'Internet

La pratique de l’Internet devient quotidienne.
L’internet mobile décolle enfin. La proportion de la population qui dispose d’un mobile et l’utilise pour consulter internet a doublé.
La télévision commence à être utilisée sur les téléphones mobiles.
Les jeunes portent le succès des SMS.
Le téléchargement de musique et de films connait une pause.
Les démarches administratives ou fiscales sur internet repartent à la hausse.
Le commerce par Internet progresse.
La pratique déjà développée des réseaux sociaux commence à susciter de fortes inquiétudes.


com-credoc-101208-05


Profil des internautes

 Les internautes :
- Sont plus jeunes
  56% ont moins de 40 ans, contre 43% de l’ensemble de la population)
- Sont plus diplômés
  28% sont diplômés de l’enseignement supérieur, + 7 points par rapport à la moyenne
  22% sont élèves ou étudiants (+ 6 points).
- Sont plus aisés

À l’inverse, on remarque, au sein des non-internautes, que :
- Les femmes sont majoritaires
  60% , + 8 points par rapport à la moyenne
- Les personnes de 60 ans et plus sont nettement sur-représentés
  61%, contre 26% en moyenne dans l’ensemble de la population et 12% chez les internautes,
- Le niveau de revenus est plus faible
  36% disposent de moins de 1.500€ par mois, contre 22% de l’ensemble de la population en moyenne.
- La proportion de non-diplômés atteint 50%
  21% seulement dans la population totale. (p. 102)


La pratique de l’Internet devient quotidienne
"La proportion des individus de 12 ans et plus se connectant quotidiennement à internet a encore fortement progressé et s’établit à 48%.
Parmi les internautes, 71% des individus de 12 ans et plus se connectent quotidiennement à Internet à leur domicile, soit 5 points de plus que l’année dernière."



Se former sur Internet

Moins d’une personne sur dix (8% exactement) a été, dans le cadre d’un programme de formation, formée par Internet au cours des douze mois écoulés.
Pour mémoire, en 2008, 17% des enquêtés disaient s’être formés via Internet.
En fait, cette pratique se limite à quelques groupes : les cadres supérieurs (19% d’entre eux ont suivi une telle formation), les diplômés du supérieur (16%), les personnes qui résident à Paris et dans son agglomération (16%), les jeunes adultes (15% des 18-24 ans) et les élèves et les étudiants (15%)." (p. 116)


Réseaux sociaux

Toutefois 82% de la population estime que les sites des réseaux sociaux devraient mieux protéger la vie privée de leurs utilisateurs et 93% estiment que les utilisateurs devraient faire attention aux informations qu’ils laissent sur les sites des réseaux sociaux.""S’agissant de formation, la question posée a été aménagée cette année : elle fait explicitement référence, pour la première fois, à une formation ‘faisant partie d’un programme de formation’, ce qui interdit toute comparaison avec les années antérieures.


Téléchargement

"Le téléchargement est en baisse sensible chez les 18-24 ans (entre 2008 et 2009, la proportion d’utilisateur dans cette catégorie est passé de 59 à 53% pour la musique, de 47% à 36% pour les films et de 56 à 50% pour les logiciels), catégorie la plus concernée par cette pratique."



Les slides présentés lors de la conférence de presse
(ppt)

L'étude en téléchargement (pdf - 1,3 Mo)

 


Source: Educnet. Date de publication : 14/12/2009 17:50."Aujourd’hui 23% des individus de 12 ans et plus se sont déjà inscrits dans les réseaux sociaux comme Facebook, Myspace ou Linked in. En tout près de 12 millions de personnes sont inscrites.
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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 17:04
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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 16:59

En moyenne, les Américains sont exposés à des informations extérieures durant 11 heures et 50 minutes par jour, ce qui représente environ 100 000 mots dans une journée. Ce sont les chiffres auxquels sont parvenus des chercheurs de l'université de San Diego, qui se sont penchés sur la quantité de données reçues dans les foyers américains, tous supports confondus.

 

Basée sur les chiffres de l'année 2008, l'étude montre que la télévision reste, de loin, la source principale d'information des Américains : avec plus de 4 h 50 en moyenne et par jour, elle devance la radio (2 h 10) et les ordinateurs (un peu moins de 2 heures). Principale surprise de ce classement : le temps dévolu aux jeux vidéo, qui dépasse nettement le temps moyen consacré à la musique (hors radio) et au cinéma.

Les chiffres montrent toutefois que les nouvelles formes de loisirs ou d'information (Web, jeux vidéo…) ne se substituent pas directement aux formes existantes : c'est surtout le temps global d'exposition à des informations qui augmente. La télévision, par exemple, ne représentait "que" 4 h 05 par jour en l'an 2000.

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LE POIDS DES MOTS

Depuis les années 1980, la quantité d'informations et de messages auxquels les Américains sont exposés a donc été démultipliée. Au début des années 1980, le chercheur Ithiel de Sola Pool estimait qu'au total, 4 500 trilliards de mots étaient "consommés" chaque année sur le territoire américain. En utilisant les mêmes critères de calcul, les chercheurs de l'université de San Diego arrivent à un total de 10 845 trilliards pour l'année 2008, soit environ 100 000 mots par Américain et par jour contre 54 500 en 1980.

En utilisant le volume en mots pour comparer les différents supports, l'importance relative des différents modes de diffusion change de manière significative. Si la télévision reste, de loin, le premier "pourvoyeur de mots" (44 %), c'est l'ordinateur qui arrive en deuxième position (27 %), dépassant la radio (10,6 %). Les chercheurs expliquent cette disparité par l'importance des radios musicales : même si la durée d'écoute reste très supérieure au temps passé sur ordinateur, l'utilisation d'Internet expose les Américains à une forte densité d'informations, ce qui est moins le cas de la radio.

 

LEMONDE.FR | 10.12.09 | 20h04  •  Mis à jour le 10.12.09 | 20h10

  

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 18:26

Le ministère de la Culture et de la Communication vient de publier une enquête sur les Pratiques culturelles des Français. Elle a été réalisée par l’institut de sondage Lavialle auprès de 5 004 personnes âgées de 15 ans et plus. Elle s’est déroulée en face à face au domicile des personnes interrogées. Concernant l'ordinateur et l'internet, ces personnes ont été interrogées sur leurs usages à des fins personnelles (et non professionnelles).

L’âge détermine le taux d’équipement

82 % des 15-19 ans disposent d’un ordinateur connecté à Internet tandis que 85 % des plus de 65 ans n’en disposent pas.

Avoir un ordinateur n’implique pas forcément son utilisation

44 % des Français sont non utilisateurs (à des fins personnelles). 32 % ne sont pas équipés mais 12 % sont non utilisateurs alors que le foyer est équipé. Ce type de non utilisateur se trouve principalement chez les hommes et les femmes, à peu près dans les mêmes proportions, âgés de 31 à 65 ans. L’utilisation quotidienne plafonne chez les 15-34 ans puis diminue avec l’âge mais augmente avec le niveau d’études.

Sur le plan géographique, on trouve les plus fort taux d’utilisation dans Paris intra-muros, dans les très grosses villes et en région parisienne.

L’utilisation du web est de plus en plus diversifiée

Les principaux usages d’Internet sont :

Les mails (88 %) ;

La recherche d’information et la recherche documentaire (82 %) ;

La messagerie instantanée (59 %) ;

La gestion des affaires personnelles (banque, impôts…) à 56 % ;

Les achats en ligne (52 %) ;

La visite des blogs et des sites personnels (44 %) ;

Le téléchargement de programmes, de musiques, de films, de photos… (40 %).

Les achats en ligne portent principalement sur les produits courants (alimentation, vêtements…) pour 61 % des acheteurs, sur les billets de transport et les réservations de vacances pour 60 %, sur le matériel informatique pour 45 %. Les abonnements presse ne concernent que 10 % des acheteurs en ligne alors que 39 % des usagers d’Internet lisent des journaux sur le web.

Une forte disparité est constatée pour les durées de connexion

On trouve les plus courtes durées de connexion (moins de 3 h par semaine) chez les femmes. Si pour les plus jeunes, l’écart entre femmes et hommes est faible (4 points), il passe à 10 points après 30 ans. On trouve les plus fortes durées de connexion (plus de 21 h par semaine) chez les hommes de 15 à 30 ans, chez les personnes seules de moins de 35 ans, chez les personnes seules de plus de 63 ans, chez les étudiants, chez les demandeurs(euses) d’emploi, chez les 20-24 ans.

Chez les 45 – 62 ans, on constate un faible taux d’équipement quand il n’y a pas d’enfant au foyer. Lorsqu’ils sont équipés, c’est chez eux qu’on rencontre le plus gros pourcentage de non utilisateurs en foyer équipé et chez les femmes qu’on constate la plus courte durée de connexion.

S’il est exact que la génération Y est fortement connectée, on peut s’interroger sur la manière dont la tranche d'âge 45 – 62 ans est préparée à des usages numériques en constante augmentation. De plus en plus d'actes administratifs ou professionnels exigent l'utilisation d'internet. Qu'adviendra-t-il de cette « génération intermédiaire », notamment les 45 – 55 ans qui n'auront pas eu l'occasion de se familiariser suffisamment aux usages de l'internet ?

 

3 nov. 2009

Blog Informer autrement de Christian Bensi.

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 17:43

Après environ dix ans de développement d'Internet et la généralisation de nouvelles technologies (dégroupage total, ADSL, Web2), et la multiplication de statistiques des usages et des utilisateurs du Web, on peut dresser un bilan pour la France.
Les graphiques qui suivent proviennent d'une synhtèse publiée par le SESSI intitul Tableau de bord de l'innovation (10e édition, décembre 2008).

 

 



Toujours plus d'Internautes

Au premier semestre 2008, le nombre d'internautes en France (indicateur  n° 4.1) qui se sont connectés à l'internet sur leur lieu de travail, à domicile ou dans un lieu public dépasse 32,3 millions de personnes âgées de onze ans ou plus. Cela représente 1,6 million d'internautes supplémentaires par rapport à juin 2007, soit une augmentation de 5,3 %.








Internet à domicile

Au premier semestre 2008, la part des ménages ayant accès à l'internet à domicile (indicateur n° 4.2) augmente très fortement, passant de 49 % à 62 % entre 2007 et mi-2008. La France rattrape son retard et améliore son classement dans l'Union européenne : elle se classe au onzième rang dans l'Union européenne, gagnant trois places. Par rapport au premier semestre 2007, la part des ménages connectés en haut débit (indicateur n° 4.2) progresse fortement, passant de 43 % à 57 % en un an. La France améliore nettement son classement dans l'Union européenne pour les connexions à haut débit, passant du treizième au septième rang, avec un taux de connexion dépassant largement la moyenne européenne (48 %).



Un équipement croissant des ménages et des entreprises

Entre juin 2007 et juin 2008, les ventes de micro-ordinateurs (indicateur n° 4.4) au grand public et aux entreprises n'ont jamais été aussi élevées, avec 7,3 millions d'unités vendues. Pour la première fois, plus de la moitié des ventes sont destinées aux particuliers (3,7 millions d'unités). Cette explosion de la demande des ménages s'explique notamment par l'offre d'ordinateurs mini-portables à faible prix insi que par le développement du multiéquipement des ménages. Au premier semestre 2008, les ventes de microordinateurs au grand public (1,9 million) ont augmenté de 15,4 % par rapport aux ventes du même semestre de l'année précédente. En revanche, les ventes aux entreprises ont augmenté de 3,6 % seulement.

Au premier semestre 2008, 68 % des ménages avaient un micro-ordinateur (indicateur 4.5), soit + 10 % par rapport à l'année précédente. En termes d'utilisation d'un micro-ordinateur à domicile, au cours des trois derniers mois, la France se situe au huitième rang dans l'Union européenne (15 pays) avec 63 % de particuliers utilisateurs contre 62 % pour l'UE. La France passe ainsi du onzième au septième rang dans l'UE.Ces indicateurs suivent la part des ménages européens qui sont connectés à l'internet à domicile ainsi que la part des ménages disposant d'une connexion à haut débit (ou large bande) à domicile.



Une secteur économique dynamique




Une géographie différenciée


Cette carte représente l'utilisation d'Internet par région à partir de données collectées durant la semaine du 23 au 29 avril 2007. Les données correspondent à  des volumes de connexions et ont été recueillies grâce au service de statistiques par marqueur Xiti (Xiti monitor).

Cette carte dessine nettement deux France:
- l'Ile-de-France et des régions situées en périphérie du territoire national qui sont les plus grosses consommatrices d'Internet;
- une France intérieure correspondant au Grand Bassin parisien et au Masssif Central qui semble encore peu consommatrice.

Plusieurs facteurs permettent d'expliqer ces disparités:
- des facteurs techniques: la diffusion progressive de l'ADSL et du dégroupage partiel puis total n'est pas encore généralisée; certaines régions rurales ne sont pas encore totalement couvertes.
- des facteurs socio-démographiques: les régions les plus consommtaicres correspondent à la France urbaine des grandes villes, donc des populations jeunes; à l'inverse, les régions moins ou peu consommatrices correspondent à la France des faibes densités et aux populations vieillissantes;
- des facteurs économiques; les régions les plus dynamiques au plan économique (tertiaire supérieur notamment) sont aussi celles des plus fortes consommations.


Internet au quotidien : un Français sur quatre, Insee Première, N° 1076 - MAI 2006

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 21:59

Sur Internet, 1994-2004 a été l'ère des pionniers. 2004-2007 a été l'ère des marchands. Aujourd'hui s'ouvre l'ère des mé­chants. Partout dans le monde, les sites plongent dans le noir, les arrestations s'enchaînent, les peines de prison pleuvent. Le Web vient de fêter ses 20 ans. Personne ne le prenait au sérieux : c'est fini.
Claire Ulrich, "
Enquête: Les censeurs du Net",
LE MONDE 2 | 29.05.09 | 20h54  •  Mis à jour le 01.06.09 | 18h06

 

  

 

Morgane Le Gall/Galerie Renate Gallois Montbrun pour Le Monde 2

La carte du Web censuré. Signalés d'une croix noire, les pays pratiquant la censure d'Internet, avec des moyens de répression dure et ceux procédant au filtrage des contenus "politiques". D'une croix rouge, les pays exerçant un filtrage des contenus "sociaux" d'Internet. (sources : Reporters sans frontières, OpenNet Initiative)

 

 

Hélène Franchineau, "Twitter, Flickr et YouTube censurés en Chine", LEMONDE.FR | 02.06.09 | 15h17  •  Mis à jour le 02.06.09 | 15h26

 

 

Brice Pedroletti, "Un "cyber-Tiananmen" permanent sur Internet", LE MONDE | 03.06.09 | 15h53  •  Mis à jour le 03.06.09 | 20h28

 

 


 

 “Internet est surveillé et contrôlé, même dans les démocraties”
Après avoir appelé avec Amnesty International à la levée de la censure sur Internet, Reporters sans frontières publie un rapport sur les “Ennemis d’Internet” le 12 mars 2009
, Reporters sans frontières publie un rapport intitulé “Les Ennemis d’Internet”, dans lequel l’organisation fait état de la censure d’Internet dans vingt-deux pays.

“Les douze “Ennemis d’Internet” (Arabie Saoudite, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Egypte, Iran, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan, Viêt-nam) ont tous transformé leur réseau en intranet, empêchant les internautes d’accéder aux informations jugées “indésirables”. Tous ces pays s’illustrent non seulement par leur capacité à censurer l’information en ligne, mais encore par la répression quasi systématique des internautes gênants”, a déclaré l’organisation.

Dix gouvernements, que Reporters sans frontières a placés “sous surveillance”, ont également adopté des mesures inquiétantes susceptibles d’ouvrir la voie à des abus. L’organisation attire notamment l’attention sur l’Australie et la Corée du Sud, où des mesures récentes peuvent mettre en danger la liberté d’expression sur Internet.

“Non seulement le Réseau est de plus en plus contrôlé, mais de nouvelles formes de censure apparaissent aussi, reposant sur la manipulation de l’information. Commentaires téléguidés déposés sur des sites Internet très consultés et piratages informatiques orchestrés par des gouvernements censeurs brouillent l’information sur Internet”, a ajouté l’organisation.

Actuellement, 70 cyberdissidents sont derrière les barreaux pour avoir publié des informations sur Internet. La Chine garde le triste record de plus grande prison au monde pour les cyberdissidents, suivie par le Viêt-nam et l’Iran.

 

 Télécharger le rapport "Les ennemis d’Internet" 2009

 

 

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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 15:46

Les centres de données, de plus en plus gourmands en énergie

LE MONDE | 24.01.09 | 14h45  •  Mis à jour le 24.01.09 | 14h45


La chasse au "gaspi" dans les centres de données est ouverte. Ces immenses salles, appelées aussi "data centers", composées de multiples serveurs informatiques qui stockent les informations nécessaires aux activités des entreprises, sont devenues de véritables gouffres énergétiques.

Selon une étude menée par des chercheurs européens dans le cadre du programme de l'Union européenne "Energie intelligente - Europe", les 7 millions de centres de données recensés dans les pays de l'Union européenne consommeraient, chaque année, 40 milliards de kilowattheures, soit l'équivalent de l'énergie utilisée annuellement par une grande agglomération française pour son éclairage public. Si rien n'est fait, cette consommation électrique pourrait, d'ici à 2011, augmenter de 110 % par rapport à 2006, estime l'enquête qui sera complétée au printemps par des études de cas en entreprises.

"Dans les prochaines années, la croissance des nouveaux data centers sera faramineuse. Si on ne prend pas des mesures maintenant, on va dans le mur !" s'alarme Alain Anglade, chercheur au sein de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et membre de l'équipe de chercheurs. Encore modeste à l'échelle de l'Hexagone, l'énergie utilisée par les centres de données (4 à 6 milliards de kilowattheures) représente 1 % de la consommation d'électricité du pays. Un pourcentage appelé à croître rapidement en raison de la diffusion rapide des nouvelles technologies informatiques. Les banques, par exemple, soumises à des réglementations croissantes en termes de stockage et traitements de leurs données informatiques, sont déjà contraintes d'agrandir leurs centres de données.

Le gouvernement français a saisi l'occasion du plan France numérique 2012, lancé en octobre 2008, par le secrétariat d'Etat au développement de l'économie numérique pour créer un observatoire des centres de données. A horizon de dix-huit mois environ, il permettra aux entreprises de se comparer entre elles et de les aider à prendre des mesures pour qu'elles diminuent la consommation énergétique de leurs machines, explique en substance Alain Anglade, un des responsables du projet pour qui "les entreprises sont déjà sensibilisées car ce gaspillage commence à leur coûter beaucoup d'argent". Cette mise en commun devrait également permettre aux entreprises d'anticiper sur la création de nouvelles normes environnementales plus contraignantes au niveau européen.

Parallèlement, le ministère de l'économie et des finances vient de lancer un groupe de réflexion. Baptisé "Green ITW" et dirigé par Michel Petit, membre de l'Académie des sciences, il doit proposer, d'ici à mai, des solutions pour une "utilisation éco-responsable" des centres de données. En clair, comment faire des économies d'énergie sans pénaliser les entreprises dans l'utilisation de leurs outils informatiques. Selon l'étude européenne déjà citée, près de 12 milliards d'euros pourraient être économisés grâce à de nouveaux équipements moins gourmands en électricité et des techniques plus efficaces de ventilation des salles.

L'Allemagne a, de son côté, déjà entrepris de lutter contre le gaspillage énergétique des "data centers". Depuis l'été dernier, un guide est à disposition des entreprises pour leur faire prendre conscience du problème et les pousser à investir dans des équipements plus efficaces. Bien décidé à montrer l'exemple, le ministère fédéral de l'environnement a annoncé en novembre 2008 avoir baissé la consommation d'électricité de ses propres serveurs de 60 %, soit une économie de CO2 de 44 tonnes.

Particulièrement concernés, les géants de l'informatique cherchent eux aussi déjà à réduire la facture énergétique de leurs data centers devenus gigantesques pour stocker e-mails, vidéos et autres documents disponibles en un seul clic. Récemment, Google, Yahoo ! ou encore Microsoft ont installé certains de leurs sites informatiques sur les bords de grands cours d'eau américains. Ils souhaitent pouvoir refroidir plus facilement leurs machines et utiliser les centrales hydrauliques proches pouvant leur fournir de l'électricité moins chère.

Jouant la carte du développement durable, Google affirme avoir investi 45 millions de dollars dans les énergies renouvelables. Le mastodonte américain a même déposé un brevet pour pouvoir installer des centres informatiques alimentés par l'énergie des vagues et refroidis par l'eau de mer sur des plates-formes flottantes.


Lilian Alemagna


En Grande-Bretagne, facture chargée pour super-ordinateur

14 400 tonnes par an. C'est la quantité de CO2 produite par le futur super-ordinateur de l'office météorologique britannique (Met Office) censé aider à lutter contre le réchauffement climatique. Achetée 33 millions de livres (36,3 millions d'euros), cette machine produira autant de CO2 que 2 400 personnes en une année. "Nos super-ordinateurs actuels produisent déjà 10 000 tonnes de CO2 chaque année, mais cela n'est qu'une partie des émissions de carbone économisées grâce à notre travail", s'est défendu Alan Dickinson, un des responsables du Met Office, au quotidien britannique The Times. Le nouvel équipement doit permettre d'améliorer les prévisions météorologiques. Les données permettront ensuite de mieux connaître l'impact des gaz à effet de serre sur l'environnement.


Article paru dans l'édition du 25.01.09

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