Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 08:32

Le recul de la mortalité des enfants dans le monde :  de grandes inégalités entre pays

Gilles Pison
La mortalité des enfants a beaucoup baissé sur la planète, sept nouveau-nés sur cent mourant avant d’atteindre leur cinquième anniversaire, alors que c’était le cas de quarante à cinquante d’entre eux autrefois. Elle reste pourtant encore élevée dans quelques régions du monde, notamment en Afrique subsaharienne. Quelles en sont les raisons alors que les moyens de lutte sont connus et peu chers ?

Population & Sociétés n° 463, janvier 2010




Mortalite-infantile-2010.JPG

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 18:07
Pour accéder au dossier doculmentaire : Dossier documentaire - La 1ère croisade (1095-1099)
http://renoirclioblog.over-blog.com/article-18021653.html

Le manuel d'histoire contient (page 109) le document n° 4 du dossier avec des commentaires.
 
 Manuel p. 109.

Vopus pouvez consulter un site consacré aux croisades.
Partager cet article
Repost0
14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 09:27

Mortalité infantile : des progrès mitigés

 

La mortalité infantile continue à diminuer dans le monde : 65 décès pour 1 000 naissances en vie en 2008, contre 90 décès pour 1 000 en 1990, soit une chute de 28 % a indiqué l'Unicef jeudi 10 septembre. Le rythme de ce déclin fait cependant craindre dans plusieurs régions un retard pour atteindre l'un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui prévoit de réduire des deux tiers entre 1990 et 2015, la mortalité des enfants avant l'âge de 5 ans.

L'Afrique et l'Asie représentent respectivement 51 % et 42 % des 8,8 millions de décès infantiles de l'année 2008 (12,5 millions en 1990). Cinq pays (Inde, Nigeria, République Démocratique du Congo, Pakistan et Chine) concentrent la moitié des décès. L'Amérique latine et les Caraïbes sont les régions où les progrès ont été les plus importants (56 % de réduction par rapport à 1990). Le Népal, le Bangladesh, l'Erythrée, le Laos, la Mongolie, la Bolivie et le Malawi sont parvenus à une réduction d'au moins 40 %. A l'inverse, la mortalité infantile a progressé en Afrique du Sud.

 

Paul Benkimoun

Article paru dans l'édition du 12.09.09

LE MONDE | 11.09.09 | 16h26  •  Mis à jour le 11.09.09 | 16h26.



Sur le site de l'UNICEF:

Communiqué de presse: La mortalité infantile continue de chuter dans le monde.


Dans le monde, la mortalité des enfants de moins de cinq ans décline, poursuivant une tendance positive
Partager cet article
Repost0
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 12:05

La population mondiale vieillit : la part des adultes et des personnes âgées augmente et celle des jeunes diminue. Ce phénomène est lié à la diminution de la taille des familles et à l’allongement de la durée de vie. Il est inéluctable, à moins d’un retour à la famille nombreuse d’autrefois, inconcevable à long terme car il entraînerait une croissance démographique illimitée. Le vieillissement démographique touche toute la planète, mais il est plus ou moins avancé selon les pays. Dans ceux du Sud, il n’en est souvent qu’à ses débuts mais devrait prendre une grande importance dans les prochaines décen­nies. Il s’y déroulera plus rapidement que dans ceux du Nord. En Chine, par exemple, la proportion de personnes âgées de 65 ans ou plus devrait passer de 7 % à 14 % en seulement 25 ans, et au Vietnam, en 17 ans, alors que le même double­ment a pris plus de cent ans en France. Lire la publication de l'INED ici.
Gilles Pinson, "Le vieillissement démographique  sera plus rapide au Sud qu’au Nord", Population & Sociétés, Juin 2009, Numéro 457.

 

 


 

Nous serons 7 milliards de Terriens dès 2012

Japon, Europe, Etats-Unis... Les pays industrialisés semblent connaître un - léger - regain de fécondité. A rebours de la tendance observée, à l'échelle de la planète, depuis plusieurs années. C'est ce que font apparaître les derniers indicateurs sur la population du globe, Tous les pays du monde (2009), publiés par l'Institut national d'études démographiques (INED) à partir des données du Population Reference Bureau américain.
Fin juin, nous étions approximativement 6,81 milliards de Terriens. Soit 185 millions de plus qu'il y a deux ans. A ce rythme, la barre des 7 milliards d'humains devrait être franchie en 2012. Cette évolution conforte les projections des démographes, qui tablent désormais sur une population de 9,4 milliards de personnes à l'horizon 2050. Bien loin des 15 milliards d'individus qu'ils pronostiquaient naguère. L'Inde, dont le retard sur la Chine ne cesse de se réduire, devrait devenir le pays le plus peuplé vers 2020. Au mitan du siècle, elle pourrait compter 1,74 milliard d'habitants, contre 1,43 milliard pour l'empire du Milieu.
L'indice de fécondité chinois, c'est-à-dire le nombre moyen d'enfants par femme, est en effet tombé à 1,6 - conséquence de plusieurs décennies de contrôle draconien des naissances -, tandis que celui des Indiennes, bien qu'en baisse continue, reste de 2,7. En 2050 toujours, l'Afrique devrait frôler les 2 milliards d'occupants, ce qui représente un doublement de sa population. Les Etats-Unis, bénéficiant d'une croissance démographique soutenue, approcheront les 440 millions d'habitants.
En revanche, le poids du continent européen devrait diminuer très sensiblement, sa population reculant de 738 à 702 millions de personnes. Un repli dû principalement au fort recul démographique (de 142 à 117 millions d'individus) de la Russie - où la surmortalité masculine, provoquée par l'alcoolisme et les mauvaises conditions de vie et de santé, atteint des sommets - et, plus largement, des pays d'Europe de l'Est. L'Europe occidentale, pour sa part, devrait conserver des effectifs stables (189 millions), les pays nordiques étant les seuls à progresser.
Il se peut toutefois que ces prévisions, établies sur la base des tendances du passé proche, doivent être corrigées. Car, contre toute attente, ce nouvel état des lieux met en évidence une remontée de l'indice de fécondité des pays industrialisés. Il y atteint "des niveaux un peu supérieurs à ce qu'annonçaient les projections antérieures", relève Gilles Pison, auteur de l'étude.
C'est le cas au sein de l'Union européenne, où le nombre d'enfants par femme s'élève à 1,6 contre 1,5 deux ans plus tôt. Ce phénomène s'observe notamment dans les pays nordiques, au Royaume-Uni, en Espagne ou en Grèce - mais pas en Allemagne ni en Italie -, la France restant, grâce à sa politique familiale, plus féconde que la plupart de ses voisins. Cette embellie s'expliquerait en partie par "une moindre tendance des jeunes couples à retarder l'âge où ils deviennent parents", suggère le chercheur.
C'est encore plus vrai en Europe de l'Est, où le taux de fécondité est passé en deux ans, de 1,3 à 1,5. "Par le passé, les femmes de ces pays devenaient mères assez jeunes. Les incertitudes économiques liées à l'effondrement du bloc communiste, ainsi que la plus grande proportion de femmes poursuivant des études, ont ensuite retardé l'âge de leur maternité. Ce processus semble stoppé", analyse M. Pison.
Ces dispositions procréatives se manifestent aussi au Japon, où l'indice de fécondité, bien que très bas, est passé de 1,3 à 1,4. Ainsi qu'aux Etats-Unis, où les Américaines ont renoué avec le seuil critique de 2,1 enfants par femme, qui assure le renouvellement des générations.
Cependant, cet élan nataliste ne suffira pas, préviennent les experts, à empêcher l'Europe de connaître rapidement - vers 2015 ou 2 020 - un nombre de décès plus important que celui des naissances, en raison de l'arrivée au seuil de la tombe des générations du baby-boom.

VIEILLISSEMENT GÉNÉRALISÉ
Surtout, il n'infléchit qu'à la marge le processus de vieillissement généralisé de la population, qui, à l'échelle de la planète, demeure le fait démographique majeur. D'ici à 2050, le nombre des plus de 65 ans devrait tripler, d'après les estimations du Bureau du recensement américain. Les seniors représenteront alors le sixième de la population mondiale, soit 1,5 milliard de personnes. Depuis le début du siècle, leur nombre a déjà augmenté de 23 %, soit une progression deux fois plus rapide que celle de la population générale.
Ce vieillissement sera particulièrement spectaculaire dans les pays du sud, où la transition démographique, résultat de la baisse conjointe de la mortalité et de la natalité, sera brutale. Dans le même temps, le nombre des moins de 15 ans pourrait n'augmenter que de 6 %, pour atteindre péniblement 1,9 milliard de jeunes.
Pour l'heure, les inégalités demeurent considérables devant l'espérance de vie. De 67 ans, pour les hommes, et 71 ans, pour les femmes, en moyenne mondiale, elle grimpe à respectivement 79 ans et 86 ans au Japon, pour tomber à 53 et 56 ans en Afrique. Le Zimbabwe détient le triste record du pays où l'on vit le moins vieux : 39 ans pour un homme, 4 de mieux pour une femme.

Pierre Le Hir
Article paru dans l'édition du 26.08.09
LE MONDE | 25.08.09 | 17h30  •  Mis à jour le 25.08.09 | 19h20
Partager cet article
Repost0
29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 19:40

Par Armelle Vincent

Créé 03/27/2009 - 12:51


(Du Nouveau-Mexique) Lorsque j'ai vu cette portion de la « clôture » délimitant la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique [1], j'en suis restée comme deux ronds de flan ! « C'est ça votre fameux mur ? », ai-je demandé, interloquée, à Gary Leyva, un agent des stups basé à Deming, une bourgade perdue du Nouveau-Mexique [2].

La veille, alors que je me trouvais dans le bureau de son chef, Ray Cobos, le shérif du comté de Luna, Gary m'avait proposé de m'emmener le long de la frontière, à une cinquantaine de kilomètres de là : 

« Peut-être que nous aurons de la chance et que nous coincerons des passeurs de drogue, m'avait-il déclaré. Nous en arrêtons presque tous les jours. »

Le lendemain, Gary est passé me prendre chez Martha Skinner, la propriétaire du Bed & Breakfast de Columbus (2 000 habitants), dernier poste américain avant Palomas, le village mexicain jumeau où quarante personnes ont été descendues en six mois pour cause de guerre entre cartels.

Malheureusement, Gary conduisait ce jour-là une voiture de police. En plus, il avait enfilé un polo noir brodé de l'étoile dorée des plus anciens justiciers de l'Amérique.

« D'habitude, je suis plus discret. J'ai un véhicule banalisé, vu que je travaille "undercover". Mais puisque vous êtes avec moi, je ne veux pas prendre de risques. »


De hauts rideaux d'acier et de simples barrières

Après quelques kilomètres sur la nationale, totalement déserte, reliant Columbus à El Paso (Texas), nous avons emprunté une piste aménagée au milieu des cactus pour rejoindre la ligne de démarcation et les Border Patrol [3], seuls autorisés à l'emprunter.

« Il y a encore quelques mois, cette piste n'existait pas, commente Gary. Maintenant, nous pouvons longer la frontière, du moins dans ce comté. Ça a facilité les patrouilles. Et à des intervalles de quelques centaines de mètres, vous verrez aussi des caméras. »

Au poste frontière de Columbus-Palomas, comme d'ailleurs à tous les postes où transitent les voyageurs motorisés, de hauts rideaux d'acier donnent l'impression qu'il est impossible de passer illégalement aux Etats-Unis (on entre par contre au Mexique comme dans un moulin).

Mais il suffit de faire quelques kilomètres vers l'est ou l'ouest dans cette région aride et inhospitalière pour se trouver nez-à-nez avec des barrières pas plus hautes qu'un enfant de six ans. Je dis « des » barrières parce qu'il y en a plusieurs sortes.

Sur certaines portions, elles consistent en une barre de fer usée qui s'élève à 50 centimètres du sol. A la hauteur du village mexicain Los Chepas, aujourd'hui complètement déserté, on peut avoir un pied sur le sol mexicain et l'autre sur le sol américain.

« A une époque, raconte Gary, Los Chepas fut l'un des points de ralliement des candidats au passage illégal. Ils arrivaient ici par centaines de tout le Mexique et de l'Amérique centrale avant de franchir la frontière. Le village avait même été construit pour ça. Mais les narcotrafiquants ont mis fin au phénomène. Il attirait trop l'attention des Border Patrol. Ça les empêchait de passer la drogue. »

Sur d'autres portions, la barrière (surnommé « the Normandy Barrier ») consiste en des barres carrées croisées hautes d'un mètre cinquante environ.

Bref, en les découvrant, je me suis dit que j'étais bien mal informée. Depuis le temps qu'on nous parle du renforcement de cette clôture/barrière/mur (« fence/barrier/wall', en anglais ;  personne n'arrive à se mettre d'accord sur le mot juste), j'avais imaginé une fortification imprenable, un truc hyper sophistiqué impossible à franchir. Pas un obstacle que n'importe qui peut enjamber sans difficulté. "Oui, mais avant, il n'y avait rien", remarque Gary.

Les narcos et passeurs ont trouvé la parade

Bien-sûr, il y a des caméras, des senseurs et des patrouilles. Mais ça n'empêche pas les éclaireurs des cartels mexicains de passer, parfois armés de kalashnikovs, du côté des Etats-Unis et de gravir des collines d'où ils peuvent surveiller le va-et-vient des Border Patrol et prévenir les passeurs lorsque la voie est libre.

Je ne l'invente pas :  c'est Gary qui le raconte. Du coup, je scrute les hauteurs. Le paysage est vaste et solitaire. Les monts sont ronds, jaunes et massifs. Il est impossible d'apercevoir qui que ce soit. Pourtant, Gary est persuadé que nous sommes observés.

Les narcos continuent donc malgré tout de faire passer des tonnes de marijuana et de cocaïne vers le nord. C'est plus difficile mais ces gens-là sont pleins de ressources et d'ingéniosité. Ils savent s'adapter aux circonstances quelles qu'elles soient. Le long de la frontière, du côté mexicain, se trouvent des ranchos/entrepôts où est stockée la drogue avant le passage.

« Ils ont trouvé la parade à la nouvelle barrière, explique Gary. Ils utilisent maintenant des pick-ups surélevés transportant des voitures remplies de drogue. Lorsqu'ils arrivent devant la barrière, ils installent une passerelle. La deuxième voiture est ainsi déchargée aux Etats-Unis. Si elle est repérée par les Border Patrol et poursuivie, le conducteur fait demi-tour à tombeau ouvert. Souvent, il nous échappe mais maintenant, on garde au moins la cargaison. Avant la barrière, le tout repassait au Mexique. »

Je ne peux quand même pas m'empêcher de me demander si ce nouvel obstacle est bien sérieux, si les Etats-Unis ne pourraient pas mieux faire s'ils voulaient vraiment stopper la contrebande et l'immigration clandestine. [4]C'est vrai que le flot des sans-papiers a diminué depuis l'érection du mur (d'après le Pew Hispanic Center [5], leur nombre a chuté de 500 000 entre 2007 et 2008). Mais la crise économique et la perte massive d'emplois généralement occupés par les travailleurs illégaux en ont découragé plus d'un de dépenser les milliers de dollars exigés par les passeurs.

Pour certains résidents de Columbus, comme l'auteur Robert Odom [6], qui, il y a un mois, a été menacé de mort par ce qui semble être un membre des Zetas [7] (le bras armé du cartel du Golfe) la barrière est "une ligne imaginaire, une bonne opération de relation publique, ni plus ni moins".

Photo :  A la frontière entre Columbus et Palomas, Gary Leyva agent des stups au Nouveau-Mexique, A Los Chepas, Robert Odom (Armelle Vincent).

Les narcos mexicains posent leurs valises à Los Angeles [8]

Lutte antidrogues: le Mexique sous perfusion des Etats-Unis [9]

Tous les articles du blog California Dreamin' [10]

La frontière entre les États-Unis et le Mexique sur Wikipédia [11]

Le mur de la honte, sur RFI [12]

Le site de Robert Odom, en anglais [13]


URL source: http://www.rue89.com/california-dreamin/2009/03/27/frontiere-etats-unis-mexique-une-forteresse-pas-imprenable


URL source: http://www.rue89.com/california-dreamin/2009/03/27/frontiere-etats-unis-mexique-une-forteresse-pas-imprenable

Liens:
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Frontière_États-Unis-Mexique
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouveau-Mexique
[3] http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Border_Patrol
[4] http://www.robertodom.com/
[5] http://pewhispanic.org/
[6] http://www.robertodom.com/
[7] http://www.cf2r.org/fr/notes-actualite/mexique-la-guerre-des-cartels-fait-rage.php
[8] http://www.rue89.com/california-dreamin/2009/01/17/les-narcos-mexicains-posent-leurs-valises-a-los-angeles
[9] http://www.rue89.com/2007/10/25/lutte-antidrogues-le-mexique-sous-perfusion-des-etats-unis
[10] http://www.rue89.com/california-dreamin
[11] http://fr.wikipedia.org/wiki/Frontière_États-Unis-Mexique
[12] http://www.rfi.fr/actufr/articles/082/article_46544.asp
[13] http://www.robertodom.com/


 

Voir le reportage sur le site leMonde.fr

La crise aux Etats-Unis décourage les clandestins à la frontière mexicaine
LEMONDE.FR | 07.04.09

Partager cet article
Repost0
25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 18:18

La crise économique et sociale mondiale fait apparaître de nouvelles géographies migratoires: baisse des départs, retours au pays, moindre mobilité. la crise actuelle vient rompre la tendance d'intensifications des mouvements migratoires qui a prévalu pendant 30 ans. Sur les 200 millions de personnes installées à l'étranger, la moitié sont des travailleurs très vulnérables aux retournements de l'économie.

L'effondrement de l'industries et de certains services frappe directement les migrants partis loin de chez eux pour travailler dans le textile, l'automobile ou la construction. En Espagne par exemple, le taux de chômage des immigrés est passé de 11,3% à 16,7% entre fin 2007 et fin 2008, tandis qu'il n'a augmenté «que» de 2,8 points pour les «nationaux».


.

Tendances récentes des migrations internationales

 

 L'OCDE a publié récemmenet son rapport annuel sur les Perspectives des migrations internationales.


Les immigrants sont divers : certains cherchent à s'installer de façon permanente, d'autres uniquement pour de courtes périodes. Leurs motifs de migration varient aussi largement : certains fuient la persécution politique ou religieuse, beaucoup viennent pour des raisons familiales, d'autres pour travailler dans tous les domaines, allant des professions hautement qualifiées comme la médecine, à des emplois peu qualifiés dans les hôtels et les restaurants. En plus d'une description de ces flux, le rapport contient des données sur les caractéristiques de la population immigrée dans les pays de l'OCDE.

 

Immigration permanente: Environ 4 millions de migrants permanents sont entrés dans la zone OCDE en 2006. Ceci représente une hausse d'environ 5% par rapport à l'année précédente, toutefois cette croissance connaît un ralentissement par rapport aux années antérieures. Les augmentations relatives les plus élevées ont été observées au Portugal, en Suède, en Irlande et au Danemark, où les flux d'entrées ont cru de 20% ; la hausse a également été importante aux États-Unis, en Corée et en Espagne.

 

Les motifs de la migration: Les raisons familiales (par exemple, lorsque les personnes viennent retrouver leurs familles ou se marier), représentent 44% de la migration à caractère permanent dans les pays de l'OCDE (pour lesquels les données sont disponibles). La migration de travail compte pour 14% et la migration humanitaire pour environ 12%. La libre circulation constitue la majeure partie du reste.

 

Migration de type permanent par catégories d'entrées en 2006

 

Les pays d'origine: En 2006, 20 pays représentaient 60 % des entrées de migrants dans la zone OCDE. Les 5 premiers sont :

Chine 10.7 %

Pologne 5.3 %

Roumanie 4.6 %

Mexique 4.2 %

Philippines 3.6 %


La migration temporaire: Environ 2.5 millions de travailleurs temporaires immigrés sont entrés dans la zone OCDE en 2006, ce qui est environ 3 fois plus que le nombre de migrants de travail permanents. Toutefois, dans son ensemble, la migration temporaire croît plus lentement que la migration permanente.

 

La taille des populations immigrées: Les immigrés (ou plus exactement les personnes nées à l'étranger) représentaient près de 12% de la population totale dans les pays de l'OCDE en 2006. Dans plus de la moitié des pays de l'OCDE, les immigrés représentent au moins un dixième de la population. Depuis 2000, certains pays ont vu leur population immigrée augmenter fortement, partant parfois d'un niveau relativement bas : la hausse atteint 66% en Irlande, 40% en Finlande et 34% en Autriche.

 

Le niveau d'éducation des immigrés: En moyenne, près d'un quart des immigrés ont un niveau d'éducation supérieur, mais cette proportion varie fortement, de 11% en Autriche à presque 38% au Canada. Les pays qui mettent en place des procédures sélectives, comme le Canada, tendent à attirer des immigrés de plus haut niveau d'éducation.

 

Sources:

- Carine Fouteau, « La crise rebat les cartes des migrations mondiales », Mediapart, 25 Mars 2009 (payant)

- Perspectives des migrations internationales, SOPEMI, Édition 2008.

210X297 210X297 10X297
Partager cet article
Repost0
20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:54

La moitié de la population mondiale connaît un niveau de progrès social jugé critique selon Social Watch...

34 pays sur 176 répertoriés ont un niveau de progrès social critique, selon l'indice de satisfaction des besoins fondamentaux publié par l'organisation non-gouvernementale Social Watch (voir encadré), car moins de 70 % des besoins fondamentaux - l'éducation de base et la santé des enfants - y sont assurés. La plupart sont situés sur le continent africain auxquels s'ajoutent le Pakistan, le Népal, le Cambodge, le Yémen et le Guatemala. Au total, ces pays représentent la moitié de la population mondiale.

A l'autre bout de l'échelle, 54 pays ont atteint un niveau acceptable avec plus de 98 % des besoins fondamentaux couverts. Il s'agit principalement des pays occidentaux mais pas seulement. Y figurent également Cuba, le Sri Lanka, l'ile Maurice, les Bahamas, la Libye, et quelques petites pétromonarchies du Golfe.

Depuis l'an 2000, près de la moitié des pays (76 pays) ont connu des progrès sociaux tandis que 37 % stagnaient (56 pays) et 15 % régressaient (24 pays).


Indice de satisfaction des besoins fondamentaux
S'inspirant des travaux du prix nobel Amartya Sen, l'indice des capacités fondamentales conçu par l'ONG Social Watch est la moyenne de trois variables dont les données sont disponibles pour la plupart des pays : le nombre d'enfants qui meurent avant 5 ans, la part des enfants qui sont allés jusqu'à l'école primaire et la proportion de naissances assistées par des professionnels de santé.



Partager cet article
Repost0
22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 18:42

Au début du XIe siècle, quelques aventuriers venus de Normandie arrivent en Italie. D'abord mercenaires, ils imposent leur domination dans le Sud. Robert de Hauteville s'empare du duché de Naples en 1049 tandis que son frère Roger enlève la Sicile aux Arabes entre 1061 et 1091.  Son fils Roger II lui succède en 1101 et devient le premier roi de Sicile.
Située au cœur de la Méditerranée, la Sicile occupe un espace stratégique. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Byzantins et Arabes s'y sont succédé en y laissant de nombreux vestiges archéologiques. L'implantation des Normands au XIe siècle est très rapide. En moins de 60 ans, ils se constituent un vaste empire qui s'étend du sud de l'Italie à la Tunisie. Les Normands savent tirer profit des divisions qui opposent alors les émirs de Sicile. Face à une population majoritairement musulmane mais qui compte aussi de nombreux juifs et chrétiens orthodoxes, les Normands jouent en quelque sorte le rôle d'arbitre et mettent en place un système politique original mêlant des apports divers coutumes locales et se tourne progressivement vers Byzance. Le roi s'appuie sur toutes les populations, intègre les musulmans à la cour et concentre tous les organes du pouvoir, toute l'autorité à Palerme, interdisant ainsi la constitution de fiefs locaux dans son empire. Son pouvoir est centralisé et fort, mais le roi reste tolérant et ouvert sur toutes les cultures. Dans la période mouvementée des croisades, la Sicile fait figure d'exception. Chacun y pratique librement son culte, quelles que soient ses coutumes et ses mœurs. À la cour, on parle l'arabe autant que la langue d'oïl, mais encore le latin et le grec que le roi maîtrise parfaitement.

Au royaume de Sicile, à cheval sur la Méditerranée et sur deux continents, l'arabe fournit un principe d'unité et de continuité avec le passé. Renouant avec les califes* abbassides*, Roger II encourage l'épanouissement d'une culture arabe riche et variée. Palerme rayonne alors dans toute la Méditerranée et accueille d'excellents artistes et savants comme al-Idrîsî. Dirigée par le roi lui-même, sa Géographie affirme pleinement, en arabe, la gloire d'un royaume riche et pacifié, et celle d'un prince sage, serviteur du savoir.

Roger II de Sicile en habit byzantin Mosaïque. Église de la Martorana. Sicile, Palerme. L'église Sainte-Marie-de-l'Amiral est fondée en 1143 par Georges d'Antioche. L'entrée est décorée de deux mosaïques, l'une représentant le fondateur et l'autre le couronnement de Roger II. Ce dernier a succédé à son père en 1101 comme duc de Sicile, puis il a soumis le sud de l'Italie et est devenu roi de Sicile et d'Italie du Sud avec Palerme pour capitale.

 

 Christ en majesté de l'église de l'église du monastère de Monreale: les mosaiques dorées témoignent de l'influence de la culture byzantine.


Une animation en ligne intitulée "La Sicile, carrefour de trois civilisations ?"

 


Des articles à lire en ligne:

 

La Sicile musulmane par Henri Bresc

Professeur à l'université de Paris X Nanterre Directeur du Centre d'histoire sociale et culturelle de l'Occident (CHSCO )

La Sicile musulmane a laissé peu de traces archéologiques ; elle pourrait passer inaperçue et ne paraître qu'un bref intermède, s'il n'y avait en aval l'étonnant chapitre de la Sicile normande. Or de 831 à 1071, Palerme est une ville musulmane ; la conquête, d'abord militaire, ouvre la Sicile à une forte immigration venue d'Afrique du Nord. Pendant quelques décennies, les réformes des Fâtimides permettent l'apparition d'une civilisation urbaine qui va multiplier les échanges avec les villes musulmanes du bassin méditerranéen. Nous avons demandé à Henri Bresc de nous présenter cet épisode de l'histoire sicilienne.

http://www.clio.fr/bibliotheque/pdf/pdf_la_sicile_musulmane.pdf

 

 

Les Normands en Méditerranée du XIe au XIIIe siècle par Pierre Aubé

Spécialiste d'histoire médiévale des XIe et XIIe siècles Membre de la Société de l'histoire de

France.

Après s'être établis tant en Russie - le pays des hommes roux - qu'en Normandie - le pays des hommes du Nord -, les guerriers scandinaves n'en n'ont pas si vite perdu ni leur soif d'inconnu et de richesses ! Si l'aventure méditerranéenne de leurs descendants commence en Calabre, elle trouvera son plein épanouissement en Sicile et fera trembler tant Rome que Byzance. Pierre Aubé, médiéviste, auteur des Empires normands d'Orient XIe-XIIIe siècles (Perrin, 1999) explique comment ces cadets du Cotentin, ambitieux mais tolérants, ont fait fleurir en Méditerranée la civilisation la plus originale et la plus raffinée de l'Occident médiéval.

http://www.clio.fr/bibliotheque/pdf/pdf_les_normands_en_mediterranee_du_xie_au_xiiie_siecle.pdf

 

 

La civilisation normande de Sicile par Christian Marquant

Directeur du Centre international d'histoire religieuse (CIHR)

Des guerriers scandinaves conquièrent l'ouest de la France à la pointe de l'épée, puis en

repartent pour se tailler un royaume méditerranéen. Ces hommes du Nord vivent comme des

princes d'Orient. Leurs palais s'agrémentent de jardins où l'eau abonde, où croît une végétation luxuriante. Grands bâtisseurs, ils couvrirent la Sicile de bâtiments religieux et profanes où les splendeurs de l'art byzantin se mêlent à celle de l'art arabe.

http://www.clio.fr/bibliotheque/pdf/pdf_la_civilisation_normande_de_sicile.pdf




Partager cet article
Repost0
21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 22:24
Le Cid Campeador (le « seigneur qui gagne les batailles ») est le surnom sous lequel s'est immortalisé Rodrigo Diaz de Bivar(vers 1043-1099), héros de la Reconquête de l'Espagne. De petite noblesse, il sert d'abord Sanche II de Castille (1065-1072), puis son successeur, Alphonse VI (1072-1109), roi de León et de Castille, par lequel il est deux fois banni. Tantôt adversaire, tantôt allié des Musulmans, il fait la conquête du royaume de Valence (1094). C'est un homme de la "frontière", zone mobile de conflit et d'échanges entre l'Espagne chrétienne et l'Espagne musulmane. C'est dans cet espace particulier que le Cid accomplit ses exploits: utilisant des alliances avec des princes chrétiens et des princes musulmans, il parvient à s'emparer du royaume de Valence. Comme tous els chaveliers, il vit de razzias et cherche à s'emprarer d'une terre. Ses filles épousent des princes. Les Almoravides, qu'il a combattu, lui ont donnè le titre de Sidi, « le chef ».


El Cantar del Mío Cid

Le Poème du Cid  est la plus vieille chanson de geste de la littérature espagnole. Transmise simplement par voie orale, l'œuvre est mise par écrit en 1207 par un certain Per Abad.  Ce texte raconte les exploits chevaleresques de Rodrogo Diaz. Le titre de l'œuvre (Cantar de Mio Cid) est une invention contemporaine, le nom original donné par son créateur étant impossible à déterminer. 



Arco de Santa Maria (Burgos)

 

En haut: Marie assise avec son enfant.
En dessous une figure allégorique à ailes d'ange présente une maquette de la ville. 
  Les niches d'apparats.

Rangée du haut:
Fernán González fondateur de la ville.
Le roi Charles Quint tenant le globe impérial.
A droite le Cid.

Rangée du bas:  Nuño Rasura.
Le fondateur de la ville en 885 Diego Rodríguez Porcelos.
Laín Calvo. (Deux juges de Castille assis encadrent le fondateur).

  Le Cid.
Texte de l'inscription en latin aux pieds de la statue : "Le Cid dont le courage et la force sema la terreur et l'épouvante chez les maures".
 


La légende du Cid

 



Le Cid (1637) de Pierre Corneille (1606-1684)

Le Cid (1961), d'Anthony Mann,
avec Charlton Heston et Sophia Loren.


Partager cet article
Repost0
8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 09:43

Les premiers chrétiens adoptent un rituel qui leur est propre. La célébration de l'eucharistie lors de la messe en consitue le coeur. Ce rituel renvoie à la Cène, mot grec signifiant "repas du soir", qui désigne chez les chrétiens le dernier repas du Christ. Après son arrivée à Jérusalem pour les fêtes de la Pâque juive, vers 30 apr. J.-C., Jésus prend son dernier repas avec les apôtres un vendredi. Le lendemain, il est dénoncé par Juda, l’un des apôtres, puis jugé et crucifié par les romains. 

Un témoignange iconographique

Le texte éclaire sur le sens de cette scène : " tandis qu’ils [les apôtres] mangent, Jésus prend du pain, prononce la prière de la bénédiction, rompt le pain et le donne aux disciples (...) ". Sur la mosaïque, Jésus bénit les aliments de la main droite. Dans le texte il n’est pas fait mention de poissons au cours du repas. L’auteur de la mosaïque s’est sans doute inspiré d’un autre épisode de la vie de Jésus, "la multiplication des pains". Alors dans le désert, Jésus, les apôtres et leurs fidèles n’ont que cinq pains et deux poissons à manger. Jésus accompli alors un miracle en multipliant les pains et les poissons et peut nourrir plus de cinq mille hommes (Matthieu, chapitre 14, versets 13-21). Par ailleurs, les chrétiens, à l’imitation du Christ, ont pris l’habitude de manger maigre (sans viande) un jour par semaine. Ce jour a été fixé au le vendredi et on y consomme du poisson faute de manger de viande. Enfin, le poisson est un symbole chrétien : en grec ses lettres correspondent aux initiales de Jésus, Fils de Dieu, le Sauveur.

La symbolique de l’Eucharistie
En commémoration du dernier repas de Jésus, les chrétiens partagent le pain et le vin au cours d’une cérémonie appelée Eucharistie. Cette cérémonie réservée aux baptisés prend place au cours de la messe. Elle symbolise le sacrifice de Jésus pour le rachat des péchés des hommes. En effet, Matthieu, fait dire à Jésus, qui partage le pain " mangez, ceci est mon corps " et le vin " buvez, ceci est mon sang ". Jésus précise, " le sang de l’alliance qui va être répandu pour la multitude en pardon des péchés ". Jésus prédit donc sa mort, le lendemain sur la croix, et cette mort pour lui est un sacrifice qui doit permettre une " alliance " entre les hommes " la multitude " et Dieu. L’Eucharistie est donc un sacrifice de nourriture sur un autel rappelant les sacrifices antiques, mais c’est aussi le sacrifice symbolique du Christ. Conclusion : intérêt pour l’historien Ces deux documents nous éclairent sur la signification de l’Eucharistie, qui constitue la base du culte chez les chrétiens.

La Cène. Mosaïque de Sant’Apollinare in Classe, Ravenne (Italie), VIe siècle.

La mosaïque représente treize personnes attablées. A gauche on identifie Jésus qui se distingue des autres par sa grande taille, sa toge brune ou noire, sa barbe, et l’auréole et la croix placées derrière sa tête. Derrière lui se trouve un apôtre à la barbe blanche qu’on peut identifier à saint Pierre, le premier et le plus âgé des apôtres. Tous sont vêtus de toges, blanches pour les apôtres, et allongés en demi-cercle devant une table. L’auteur de la mosaïque a donc représenté cette scène à la façon d’un repas romain. La table est recouverte d’une nappe, sur laquelle on observe dans un plat deux poissons, et autour de celui-ci sept morceaux de pain.

Le témoignage des évangiles
"Tandis qu’ils mangent, Jésus prend du pain, prononce la prière de la bénédiction, rompt le pain et le donne aux disciples en disant: " prenez et mangez, ceci est mon corps ". Puis, prenant une coupe, il remercie Dieu et la leur donne en disant: " Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui va être répandu pour la multitude en pardon des péchés (...)". Évangile selon saint Mathieu, 26, 26-28.
Ce texte  de Matthieu, l’un des apôtres ou premiers disciples de Jésus est un extrait d’un évangile qui raconte la vie et l’enseignement de Jésus pour répandre le message du Christ aux hommes. Cet évangile est l’un des quatre évangiles du Nouveau Testament rédigé dans la seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C. Le Nouveau Testament est la partie de la Bible rajoutée à la Bible hébraïque par les chrétiens au IVe siècle apr. J.-C.

Partager cet article
Repost0

Présentation

Rubriques