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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 13:10

070323_rome_contexte.jpgDéclaration de Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, prononcée le 9 mai 1950, dans le salon de l'Horloge du Quai d'Orsay

 

Déclaration de Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, prononcée le 9 mai 1950, dans le salon de l'Horloge du Quai d'Orsay.

« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée : l'action doit toucher en premier chef la France et l'Allemagne. Dans ce but, le gouvernement français propose immédiatement l'action sur un point limité mais décisif. Le gouvernement français propose de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe.[…] La solidarité de production qui sera ainsi nouée manifestera que toute guerre entre la France et l'Allemagne devient non seulement impensable mais matériellement impossible. L'établissement de cette unité puissante de production ouverte à tous les pays qui voudront y participer […] jettera les fondements réels de leur unification économique.[…] Par la mise en commun de la production de base, l'institution d'une Haute Autorité nouvelle, dont les décisions lieront la France, l'Allemagne et les pays qui y adhéreront, cette proposition réalise les premières assises concrètes d'une fédération européenne indispensable à la préservation de la paix. »

 

Questions

 

1. Robert Schuman est, en mai 1950, ministre des Affaires étrangères français. Il prononce ce discours dans un contexte particulier. La fin des années 1940 a vu la mise en place du plan Marshall (discours de Marshall en 1947, mise en place effective en 1948). Dans le cadre de cette aide aux pays européens dévastés par la guerre, les États-Unis ont subordonné leur aide à une coopération européenne et à la mise en place d'initiatives visant au rapprochement des pays européens. En 1950, aucune initiative n'a réellement été prise en ce sens par les pays européens. Conscient que toute initiative en la matière passe par un rapprochement franco-allemand, bien évidemment difficile compte tenu des blessures encore vives laissées par le conflit, Schuman a alors l'idée de proposer la création de la CECA. Il est considéré comme l'un des pères de l'Europe avec Jean Monnet.

 

2. Les objectifs européens de la France, d'après Schuman, tiennent avant tout à la paix. Il fait le constat que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne a toujours débouché sur des conflits d'une rare intensité. Aussi convient-il, selon lui, d'envisager un rapprochement franco-allemand et de rendre impossible tout conflit entre les deux pays. L'unification économique lui semble être la voie privilégiée pour ce rapprochement auquel il souhaite associer d'autres pays européens, ouvrant ainsi la voie à l'unité européenne.

 

3. La réalisation concrète annoncée par Robert Schuman dans la phrase « Le gouvernement français propose de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe » est la CECA, Communauté européenne du charbon et de l'acier.

 

4. La première réalisation concrète est la création de la CECA, Communauté européenne du charbon et de l'acier, qui regroupe la France, la RFA mais aussi l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. La CED, Communauté européenne de défense, ne voit pas le jour, faute de ratification française. Mais, en mars 1957, la construction européenne connaît une nouvelle étape avec la mise en place de la CEE, Communauté économique européenne, qui voit les mêmes six États se regrouper dans ce qui fait figure de véritable « marché commun ». Parallèlement, les mêmes six États constituent l'Euratom, Communauté européenne de l'énergie atomique, visant à développer des coopérations dans le domaine nucléaire civil.

 

5. Dans son discours, Robert Schuman évoque l'idée d'une fédération européenne. Or on sait que plus d'un demi-siècle après, la construction européenne est supranationale mais nullement fédérale. La construction politique et institutionnelle reste difficile à mener à bien. Le projet de traité constitutionnel, qui visait précisément à développer la construction politique, n'a pas abouti.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 13:05

46297706ced-gifDéclaration de Willy Brandt sur les relations entre les deux États allemands, Erfurt, 19 mars 1970.

 

Question 1 : Présenter le contexte dans lequel cette déclaration a été faite ?

 

1-Eléments attendus : En mars 1970, Willy Brandt dirige depuis deux ans la RFA et a lancé depuis un an sa politique d'ouverture vers l'Est, « l’Ostpolitik». Celle-ci, à l'échelle de l'Europe, illustre la politique de détente entreprise depuis 1963 par les deux camps, occidental et communiste. Pour Willy Brandt, il faut normaliser les relations avec les deux Allemagnes par des accords contractuels, ce que font d'ailleurs américains et soviétiques.

 

2-Eléments à valoriser : Définition précise de l’Ostpolitik, ainsi que de la politique de détente à l'échelle mondiale et européenne.

 

Question 2 : Comment l'auteur analyse-t-il l'évolution de la « politique allemande » depuis 1945 ?

 

1-Eléments attendus : Willy Brandt considère que l'évolution de la « politique allemande » est dépendante des deux grands depuis 1945. L'Allemagne dans ses deux variantes Ouest et Est reste donc un enjeu de la guerre froide mais aussi un laboratoire de « la confrontation Est-Ouest ». Bref les deux Allemagnes n'ont aucune autonomie dans cette réalité bipolaire. Les trois crises successives de Berlin, en 1948-49, 1953 et 1961 l'ont bien montré.

 

2-Eléments à valoriser : Mise en valeur du sentiment de dépendance des deux Allemagnes, maîtrise de la chronologie concernant l'enjeu allemand dans la guerre froide.

 

 Question 3 : Pourquoi le chancelier Willy Brandt croit-il possible l'établissement de relations entre les deux Allemagnes ?

 

1-Eléments attendus : L'établissement de relations entre les deux Allemagnes est vivement attendu par le chancelier de la RFA ; mieux, c'est une obligation dans la logique d'acceptation de cette division. Cette évolution est possible car elle se fonde sur l'existence d'une nation allemande, réalité commune qui transcende la frontière. Il s'agit donc de normaliser les relations diplomatiques et de construire un pacte contractuel afin d'adoucir cette coupure, implicitement présentée comme particulière, mais reconnue dans la logique de la détente.

 

2-Eléments à valoriser : Insistance sur la réalité de la division, l'impossible réunification (pas de contresens anachronique) et l'idée de normalisation.

 

Question 4 : Quelles peuvent être, selon l'auteur, les perspectives de relations nouvelles établies entre les deux pays ?

 

1-Eléments attendus : Les perspectives de relations nouvelles établies entre les deux pays sont en premier lieu, une reconnaissance diplomatique. Celle-ci suppose l'acceptation de chacun qui peut conduire au règlement de questions en suspens depuis 1945 • les frontières dont celle de la RDA avec la Pologne et le statut de Berlin (assouplir la séparation due au Mur). L'établissement de relations d'Etat à Etat peut conduire par la suite à des échanges économiques voire culturels (réalisés lors des J.O de 1972 et de la coupe du monde de football en 1974). Elle ne peut aboutir à une quelconque réunification.

 

2-Eléments à valoriser : Rappel de la question des frontières dont la ligne Oder-Neisse et le statut de Berlin.

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 12:52

1949-2009: l'Allemagne fête ses 60 ans. PLus précisément, c'est la date du 23 mai 1949 qui est aujourd'hui revendiquée comme l'acte de jaissance de l'Allemagne. C'est en effet la date d'adoption de la Loi fondamentale, c'est-à-dire de la constitution allemande.
Plusieurs questions se posent:
- Comment expliquer qu'un État allemand - en fait deux - renaissent quatre ans à peine après la chute du Reich d'Hilter ?
- Quelle signification donner à cette date du 23 mai 1949 ?

Allemagne année Zéro
C’est ainsi que les Allemands appellent l’année 1945. Cette dénomination recouvre plusieurs interprétations :

- L’Allemagne est détruite à 90 %

- La défaite est incontionnelle et tous les dirigeants et chefs militaires sont soit morts soit en fuite

- La découverte des camps de la mort et les ravages de la guerre dans toute l’Europe désignent les Allemands comme coupables du plus grand génocide de tous les temps et de la guerre la plus meurtrière jamais connue.

Le film Allemagne année zéro (Germania anno zero)  réalisé par Roberto Rossellini, bien que réalisé en 1947 et rosrti en 1948, met en scène des personnages dans un Berlin totalement en ruines.
Synopsis: Berlin, au lendemain de la guerre. Une famille se débat avec les difficultés de la vie: le père malade est soigné par sa fille, le fils aîné, un ancien SS récemment démobilisé, n'ose pas se présenter aux autorités d'occupation et vit, caché, sans carte d'alimentation. Le fils cadet, Edmund, âgé de douze ans, essaie de faire vivre sa famille à l'aide des petits trafics que lui vaut sa vie errante, dans Berlin détruite par les bombardements. Les voisins voient d'un mauvais oeil ces gens besogneux et sans ressources. Un jour, au cours d'une promenade, Edmund retrouve un de ses anciens professeurs, ex-nazi et probablement homosexuel. Celui-ci lui rappelle les principes d'Hitler sur l'élimination des faibles et des inutiles. Le père ayant du être hospitalisé et répétant machinalement qu'il vaudrait mieux pour tous qu'il soit mort, Edmund, sans mesurer la portée de son geste, l'empoisonne. Le professeur, mis au courant par Edmund, ne veut pas endosser la responsabilité de ce qu'il considère maintenant comme un crime. Désespéré, l'enfant erre tristement dans les rues au milieu des décombres et finit par se jeter du cinquième étage d'une maison en ruines. 

 

 

 

La division de l'Allemagne
En février 1944, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union soviétique se mettent d’accord sur le partage de l'Allemagne en trois zones d'occupation dès la fin du conflit. En novembre 1944, ils invitent la France à participer à l'occupation, ce que confirme de nouveau la Conférence de Yalta en février 1945.


A la Conférence des chefs d'État de Potsdam (17 juillet au 2 août 1945), Harry Truman remplace Franklin D. Roosevelt, décédé le 12 avril 1945, et Clement Attlee remplace en cours de conférence Winston Churchill battu aux élections législatives britanniques du 26 juillet. Seul Joseph Staline participe en personne à toutes les conférences interalliées depuis Téhéran en novembre-décembre 1943. La Conférence de Potsdam, située au cœur de l'Allemagne, s'occupe principalement de la situation en Europe. Elle adopte une série de mesures concernant l'Allemagn. Il s'agit des "4 D": Démilitarisation, Démocratisation, Dénazification, Décartellisation.
- désarmement complet,
- destruction du parti national-socialiste
- épuration et du jugement des criminels de guerre
- décartellisation des industries allemandes.

Toutefois, la Conférence de Potsdam ne règle pas la question du suatut de l'Allemagne: un démantèlement ? une occupation ? un nouvel État ?




Au cours de l'année 1945, les Alliés commencent à organiser leurs zones d'occupation respectives en Allemagne et en Autriche:
- les Américains occupent le Sud,
- les Britanniques l'Ouest et le Nord
- la France le Sud-Ouest
- les Soviétiques le centre de l’Allemagne.
Le côté oriental est administré par la Pologne, sauf la ville de Königsberg (rebaptisée Kaliningrad) et ses environs, incorporés à l'URSS. Le 30 août 1945, un Conseil de contrôle interallié est mis en place. Berlin est divisée en quatre secteurs et soumise au contrôle administratif de la Kommandatura interalliée.
En 1946, les principaux criminels de guerre sont jugés à Nuremberg par des juges alliés.

Le 28 juillet 1946, les États-Unis proposent un plan d'unification économique des zones d'occupation. Face au refus de la France et de l’Union soviétique, les Britanniques et les Américains décident d'unir économiquement leurs deux zones pour créer en décembre de la même année la Bizone. Le 1er août 1948, la zone d'occupation française intègre la Bizone qui devient donc une Trizone. Progressivement, l'entente entre les Alliés se détériore et les organismes quadripartites deviennent ingérables. En mars 1948, le Conseil de contrôle interallié interrompt ses travaux.
L'Allemegna va renaitre sous la forme de 2 États à la faveur des tensions opposant les Occidentaux aux Soviétiques, c'est-à-dire de la Guerre froide


Une renaissance inattendue: le blocus de Berlin

L'Allemagne devient rapidement un champ d'affrontement de la Guerre froide. Après avoir réorganisé politiquement leur zone d'occupation dans l'Allemagne vaincue, les Anglais et les Américains veulent aussi y relancer la vie économique, ce qui implique une réforme monétaire radicale. Le 20 juin 1948, les Occidentaux introduisent donc une nouvelle unité de compte. Le mark allemand, le Deutschemark (DM) est introduit dans toutes les zones occidentales et remplace le Reichsmark par trop déprécié.  L'URSS réagit à cette initiative le 24 juin 1948 par le blocus total des secteurs occidentaux de Berlin. Les voies d'accès terrestres, ferroviaires et fluviales vers Berlin sont coupées jusqu'au 12 mai 1949. Les fournitures de vivres et d'électricité sont rompues.  Le pont aérien allié s'avère être la contre-mesure américaine appropriée.

Le début du blocus de Berlin


Berlin devient l'un des principaux théâtres de la confrontation entre l'Est et l'Ouest. La division de l'Europe en deux blocs est consommée. Les habitants de la ville ne sont plus désormais perçus comme d'anciens nazis qu'il faut punir mais comme des victimes de la menace soviétique. Quand, le 12 mai 1949, Staline décide de lever le blocus, le divorce politique de la ville est bel et bien consommé. Deux administrations municipales ont été mises en place et les Soviétiques ont procédé à la fusion des partis social-démocrate et communiste. Des élections démocratiques sont par contre organisées à Berlin-Ouest en décembre 1948 . La réussite du pont aérien de Berlin permet de faire admettre aux opinions publiques occidentales le partage inéluctable de l'Allemagne et la création d'un État allemand.

 

Elections dans le secteur soviétique d''Allemagne et proclamation de la RFA




Parallèlement à la crise de Berlin, du 20 avril au 2 juin 1948, les trois puissances (États-Unis, Grande-Bretagne et France) se réunissent à Londres pour discuter de l'avenir du pays et décident de convoquer une assemblée constituante, le Conseil parlementaire allemand.  Le 1er septembre 1948, le Conseil parlementaire commence ses travaux à Bonn et élabore la Loi fondamentale qui est rendue publique le 23 mai 1949. Cette loi représente la constitution provisoire de la République fédérale d'Allemagne (RFA). Son adoption par référendum donne lieu aux premières élections législatives pour l'ensemble de la Trizone.
En réaction à la fondation de la République fédérale d'Allemagne (RFA) à Bonn, l'URSS favorise, en octobre 1949, la proclamation de la République démocratique allemande (RDA) à Berlin.
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 19:20

Voici un document réalisé par le quotidien Le Monde (Infographie, 23.03.07).

ur le 23.03.07).
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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 11:57

Étude d'un ensemble documentaire. Sujet : La disparition du bloc soviétique et ses conséquences à l'échelle du continent européen depuis 1989

 



 Document 1 : « La politique soviétique en Europe de l'Est en 1989 »
À l'issue de 1989, année mémorable, [...] il semblerait que l'initiative la plus lourde de conséquences prise par le Grand Initiateur, Mikhaïl Gorbatchev, ne soit ni la glasnost ni la perestroïka, ni aucune autre de ses décisions à l'intérieur de l'URSS, mais la « doctrine Sinatra (1) » (ainsi que l'a surnommée, avec une certaine désinvolture, son toujours alerte porte-parole Guerassimov). « Je l'ai fait à ma façon, qu'ils fassent à la leur ! » L'assurance que l'Union soviétique n'enverrait plus de troupes en Europe de l'Est pour faire respecter son autorité aurait certes modifié le paysage politique et militaire du continent européen, mais l'encouragement formel à choisir leur propre voie prodigué à ces pays a réussi bien plus : il les a libérés. Ce faisant, il a révélé, en l'espace de dix mois - et pour l'essentiel en moins de six semaines, la brèche du mur de Berlin et la chute de Ceausescu -, que, dans les pays de l'Est et du Sud-Est européens, le communisme n'était guère qu'un mince placage dont on ne voulait plus.
Ralf Dahrendorf, Le Monde, 10 mars 1990.
1. Allusion à la chanson de Frank Sinatra, « My Way ».


Document 2 : Le traité de l'unification allemande, 12 septembre 1990.

La République fédérale d'Allemagne, la République démocratique allemande, les États-Unis d'Amérique, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et l'Union des Républiques socialistes soviétiques, [...]
Sont convenus de ce qui suit :
Article premier
1. L'Allemagne unie comprendra le territoire de la République fédérale d'Allemagne, de la République démocratique allemande et de l'ensemble de Berlin. [...]
2. L'Allemagne unie et la république de Pologne confirmeront la frontière existante entre elles par un traité ayant force obligatoire en vertu du droit international. [...]
Article 7
1. Les États-Unis d'Amérique, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et l'Union des Républiques socialistes soviétiques mettent fin par le présent traité à leurs droits et responsabilités relatifs à Berlin et à l'Allemagne dans son ensemble. En conséquence, il est mis fin aux accords, décisions et pratiques quadripartites correspondants qui s'y rattachent, et toutes les institutions des Quatre Puissances y afférentes sont dissoutes.
2. L'Allemagne unie jouira, en conséquence, de la pleine souveraineté sur ses affaires intérieures.
Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne, Moscou, 12 septembre 1990.


Document 3 : L'élargissement de l'Union européenne




































Document 4 : Les accords de Dayton (1995) et la Bosnie
L'accord de Dayton est fondé sur une contradiction fondamentale. Il consacre, en effet, l'intégrité territoriale de la Bosnie tout en la partageant en deux entités ethniques distinctes : la Fédération croato-musulmane (51 % du territoire) et la République serbe de Bosnie (49 %). Les résultats du nettoyage ethnique sont, de fait, entérinés et la logique de partition est renforcée par l'établissement d'une ligne de démarcation entre les deux entités. Les accords de Dayton se traduisent également par la mise sous tutelle internationale de l'État bosniaque et la mise à l'écart de l'ONU au profit de l'OTAN dont les troupes s'installent dans la région.
Le Monde diplomatique, janvier 1999.


Document 5 : Br. Geremek, « Les nouveaux adhérents de l'Union européenne en 2004 »

Les élargissements précédents se faisaient lentement et avec précaution [...].
Cette fois-ci, la décision concerne dix pays, presque tous ayant derrière eux un demi-siècle d'appartenance à l'« autre Europe », de soumission contre la volonté de leurs peuples au diktat de Moscou et au régime communiste. L'élargissement de 2004 n'est pas comme les autres : il est le résultat de la chute du mur de Berlin, de la fin de la guerre froide et du dépassement de la division de l'Allemagne. [...] C'est à l'horizon de l'élargissement 2004 que se dessine l'unification de l'Europe par la rencontre entre l'Ouest et l'Est. L'acquis communautaire a été absorbé par les pays candidats grâce à leur énorme effort, les critères établis en 1993 à Copenhague en ce qui concerne les standards de la démocratie et le respect des droits de l'homme ont été remplis entièrement. Il reste que le niveau de prospérité matérielle (mesuré en produit intérieur brut par habitant) du groupe des dix nouveaux membres ne représente que quelque 40 % du niveau de prospérité moyenne de l'UE de 15 pays. Il faut considérer la nécessité de rattrapage de l'Ouest par l'Est de l'Europe comme un des plus formidables défis de l'histoire moderne de notre continent. [...] La sagesse des pères fondateurs de l'Union ne laissait pas de doute : la finalité de l'intégration européenne est la paix dans la liberté et la stabilité. Or la persistance des grandes différences aux niveaux économique et matériel des différents pays membres pourrait générer des déséquilibres et des conflits qui contrediraient cette finalité.
L'élargissement de 2004 peut créer des chances réelles pour l'unification européenne seulement si les nouveaux pays sont capables d'obtenir pour les dix années à venir un taux de croissance économique double de la moyenne de l'UE.
Bronisław Geremek, Le Monde, 30 janvier 2004.


Première partie :
Le candidat analysera l'ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :
1. Quels sont les changements de la politique internationale soviétique et des autres grandes puissances qui ont permis la disparition du bloc soviétique (documents 1 et 2) ?
La disparition du bloc soviétique s'incrit dans une série d'évolution de la géopolitique des grandes opuissances. Arrivé au pouvoir ue milie des années 1980, M. Gorbathchev a entrepris de vastes réformes éconopmiques (perestroika) et politique (gladnost) qui modifient mes relations de l'URSS avec les démocraties populaires. L'URSS renonce à la doctrine dite de la "souveraineté limitée" inventée par Brejnev. Gornbatchev reconnait aux autres peuples socialistes de choisir leur destin. L'URSS n'interviendra plus militairement comme en 1968 à Prague. Deux autres éléméents contribuent à la chute du bloc soviétique. D'une part, la chute du Mur de Berlin entraine l'unification allemande. Le traité de Moscou, dit « 4+2 » en septembre 1990 reconnait les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale. La certe de 1945 est donc figée. D'autre part, la relance de la construction européenne par la France et la RFA est un élément de stabilisation: la
France accepte le projet d'une union politique européenne intégrationniste afin d'enraciner l'Allemagne dans l'Europe.

2. Montrez, à l'aide des documents 1, 2 et 3, quelles sont les principales modifications frontalières et politiques touchant l'Europe centrale et orientale intervenues depuis 1989.
L'effondrement du bloc communiste entraîne de profondes transformations géopolitiques. Les frontières sont largement redessinées. D'une part, l'unification allemande de 1990 fait disparaître la frontière séparant RFA/RDA. D'autre part, l'URSS explose en 1991, donnant naissance à de nouveaux États qui prennent leur indépendance. Il s'agit des États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), de la Biélorusse, de l'Ukraine et de la Moldavie. De plus, la Tchécoslovaquie se scinde en deux États, la Tchéquie et la Slovaquie. Enfin entre 1992 et 1995, la Fédération de Yougoslavie éclate en plusieurs États (Croatie, Slovénie, Bosnie, Serbie, Kosovo).

3. Quels changements introduit cette situation nouvelle sur les territoires yougoslaves ? Que révèle-t-elle sur l'Union européenne ?
Les bouleversements géopolitiques ont des répercussions dramatiques en Yougoslavie. La  mort de Tito en 1980 et  l'effondrement du communisme en 1989 conduisent à l'éclatement de la fédération yougoslave. Celle-ci était composée d'une multiplicité de peuples : Slovènes et Croates (Slaves catholiques dont le passé est celui de l'Empire Austro-hongrois jusqu'en 1918), Serbes, Monténégrins et Macédoniens (Slaves orthodoxes),  Musulmans (populations slaves de Bosnie ayant adopté l'Islam au temps de l'Empire ottoman), Hongrois de Voïvodine et Albanais du Kosovo, Musulmans pour la plupart. Les nationalismes rivaux resurgissent et s'affrontent. En 1991, la Croatie proclame son indépendance, puis en 1992 la Bosnie conduisant au déclenchement de la guerre civile (1992). Cette guerre civile est très violente : bombardements de populations civiles (Dubrovnik, Sarajevo) ; camps de concentration, « purification ethnique ». L'UE divisée s'avère incapable d'apporter une solution à ce problème européen... L'ONU envoie des Casques Bleus sur place mais ne parvient pas à éviter les massacres. C'est finalement l'OTAN qui intervient en 1994. En 1995, les accords de Dayton mette fin à cette première guerre : la Bosnie reste dans ses frontières de 1992 mais elle est composée de deux entités distinctes : l'une serbe, (la République Serbe de Bosnie) l'autre croate et musulmane (la Fédération Croato-musulmane de Bosnie). En 1997, une nouvelle guerre éclate au Kosovo. Une fois encore, la diplomatie de l'UE échoue et c'est l'OTAN à l'initiative américaine en 1999 qui intervient. Le Kosovo est placé sous administration de l'ONU.

4. Quelles sont les grandes orientations politiques et économiques prises par les États d'Europe centrale depuis 1989 ? Quelles conséquences cela entraîne-t-il pour eux ?
Depuis, 1989, les anciennes "démocraties populaires", désormais émancipées de la tutelle soviétique, doivent affronter de profondes transformations. L'adoption de la démocratie libérale est relivemùent aisée, bien que persistent des tensions nationalustes et des problèmes spécifiques comme la corruption ou l'empris des mafias. Les difficultés sont nettement plus importa,ntes dans le domaine éconoàmique. le passage à l'économie de marché se fait dans la douleur. L'arrivée au pouvoir de nouveaux dirigeants ne résout pas automatiquement les problèmes lourds que connaissent ces pays, d'où des désillusions pour la population... Les anciens cadres communistes et leurs réseaux restent très influents. Ils sont les mieux placés pour assurer la transition et s'intégrent à la nouvelle classe dirigeante. L' héritage de l'économie dirigée (modèle soviétique) pèse très lourd : produits inadaptés au marché, de qualité médiocre, dépassés, industries vieillies, productivité et  rentabilité très insuffisante, mais aussi manque de capitaux nationaux, absence de culture libérale et aucune expérience en matière de gestion d'entreprises. la reconversion de l'économie s'accompgane d'une montée du chomage et parfois d'un appauvrissement de la population. le redressement vient en partie de la forte pénétration de capital étranger, notamment, ouest-européen qui cherche une main-d'oeuvre moins chère et qualifiée et veut conquérir de nouveaux marché.  L'adhésion des PECO à l'Union européenne leur apporte une nouvelle d'ynamique.

Deuxième partie :
À l'aide des réponses aux questions, des informations extraites des documents et de ses  connaissances personnelles, le candidat rédigera une réponse organisée au sujet :
« La disparition du bloc soviétique et ses conséquences à l'échelle du continent européen depuis 1989 ".

 

 

 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 23:11

Ce chapitre du programme a déjà fait l'objet de nombreux sujets dans les différents centres. En métropole, la seule fois (2005) où il était proposé, le sujet a été finalement retiré.  C'est la composition qui est la plus fréquente. Dans ce cas, les intitulés proposent d'étudier les démocraties populaires sur toute la durée de leur histoire, de 1945/1948 à 1989.

Composition:
- Les démocraties populaires de 1948 à 1989 (national, juin annulé 2005)
- L'Europe de l'Est sous domination soviétique de 1947 à 1989 (Europe-Afrique, juin)
- Les démocraties populaires d'Europe centrale et orientale de 1945 à 1989 : de la mise en place à - l'abandon du modèle soviétique (Nouvelle-Calédonie, novembre 2007)

Étude d'un ensemble documantaire:
- Les démocraties populaires d'Europe de l'Est (1948-1989) (Asie, juin 2006)
- La volonté d'émancipation dans les démocraties populaires des années 1950 à la fin des années 1980 (Polynésie, septembre 2007).

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 22:50

 

La déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950 fait partie des textes classiques du bac. Il est donc utile de bien le connaitre.







Signature du traité instituant la CECA dans le salon de l'Horloge, 18 avril 1951. (Robert Schuman tient le traité)




Extrait de la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950
« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.
La contribution qu'une Europe organis
ée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant, depuis plus de vingt ans, le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée : l'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne.
Dans ce but, le gouvernement fran
çais propose de porter immédiatement l'action sur un point limité, mais décisif :
Le gouvernement français propose de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe.
La mise en commun des productions de charbon et d'acier assurera imm
édiatement l'établissement de bases communes de développement économique, première étape de la Fédération européenne, et changera le destin de ces régions longtemps vouées à la fabrication des armes de guerre dont elles ont été les plus constantes victimes. La solidarité de production qui sera ainsi nouée manifestera que toute guerre entre la France et l'Allemagne devient non seulement impensable, mais matériellement impossible. L'établissement de cette unité puissante de production ouverte à tous les pays qui voudront y participer, aboutissant à fournir à tous les pays qu'elle rassemblera les éléments fondamentaux de la production industrielle aux mêmes conditions, jettera les fondements réels de leur unification économique. »


Q
uestions :

1. Présentez la nature, l'auteur et le contexte du document.
Au printemps 1950, Jean Monnet, Commissaire au Plan et collaborateur de Robert Schuman, prend conscience que la guerre froide nécessité de renforcer l'unité des Européens, donc de tissuer de nouveaux liens avec l'Allemagne.

Les débuts de la construction européenne sont déterminés par un trois éléments du context : 1. l'Europe est à reconstruire au plan économique ; 2. la question  du statut de l’Allemagne n'est pas encore réglée;  3. la Guerre foirde divise le monde et l'Europe en deux blocs.
Deux enjeux initiaux pèsent dans la proposition française: la question allemande et la reconstruction.

En 1945, les positions française de la France à l’égard de l’Allemagne sont très dures. la France demande le rattachement de la Sarre à la France, l'internationalisation de la Ruhr, le démantèlement de l’État central et sa démilitarisation. Mais entre 1945 et 1948, France est conduite à abandonner ce programme pour 3 raisons: les alliés, notamment les États-Unis refusent de suivre cette politique ; la reconstruction économique de l’Europe implique la participation allemande; enfin, en 1947, la Guerre froide éclate.  C'est en 1948 qu'intervient un tournant: sous la pression des États-Unis, les Européens doivent accepter la création d‘un État Ouest Allemand. Pour la France, c'est un échec diplomatique. Elle doit donc réorienter sa diplomatie. Le renforcement de l'unité européenne aparait alors comme une solution. En 1948, la création de l'OECE (Organisation Européenne de Coopération Économique), chargée de la répartition des moyens du plan Marshall, est une première ébauche d’unité européenne. En 1949, le Conseil de l’Europe est créé.


2. Sur quel

« point limité mais décisif » le gouvernement français envisage-t-il d'intervenir ? Pourquoi ce choix ?
Le projet français est limité à deux ressources: l’acier et le charbon.
La mise en comment du charbon et de l’acier doit permettre de reconstruire les économies des pays membres et d’empêcher la renaissance d'une industrie militaire allemande.

3. Quelle est l'originalit
é de cette démarche ?
La démarche proposée ne consiste pas à recherche des accords politiques généraux mais sur des objetifs pratiques et communs. Il s'agit de créer une solidarité de fait entre les pays euorépens et notamment entre la France et l'Allemagne.

4. Quels sont les objectifs du projet
à court et à long terme ?
Le projet répond aux trois objectifs : inscrire l’Allemagne dans un système européen l'empêchant de retrouver une puissance autonome; assurer à la France des approvisionnements en charbon; créer une Fédération européenne afin d'assurer une unité politique face à l'URSS.

5. Quelles r
éalisations ont concrétisé les idées de l'auteur dans les années cinquante ?

La Déclaration du 9 mai 1950 lance le processus de réconciliation et de coopération entre la France et l’Allemagne et pose les bases d'une unification européenne.
La Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA) est composée de Six pay: la France, la RFA, l’Italie et les trois pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Une Haute Autorité, dirigée par Jean Monnet, est créée. Organisme supranational, elle assure la gestion commune du charbon et de l’acier.


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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 13:11

 

Ce chapitre (L’Europe de l’Ouest en construction jusqu’à la fin des années 1980) n’a pas encore fait l’objet d’un sujet en métropole (sujet national). En revanche, il a été proposé aux candidats dans d’autres académies (Amérique du Nord et Nouvelle-Calédonie en 2005 ; Inde en 2006 et Liban en 2007).

Composition :

- Motivations, enjeux et difficultés de la construction européenne de 1945 à la fin des années 1980 (Amérique du Nord, mai 2005).

Chronologie indicative :
1947 : Plan Marshall.
1948 : Création de l'Organisation Européenne de Coopération Économique.
1949 : Création de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Création du Conseil de l'Europe.
1951 : Formation de la CECA.
1954 : Rejet français de la CED.
1957 : Traité de Rome.
1963-1967 : Véto français à l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE.
1973 : Europe des 9.
1979 : Election du Parlement européen au suffrage universel direct.
1981-1986 : Europe des 10 puis des 12.
1985 : Accords de Schengen.
1986 : Acte unique.
Ce sujet suggère une problématique (la construction européenne est un processus long et complexe en raison des enjeux qu'elle recouvre) et qui indique que la réflexion doit aborder les motivations initiales, les enjeux et les obstacles. Les bornes chronologiques invitent de limiter la réflexion à la mise en place du l'Acte unique et jusqu'à la chute du Mur de Berlin.

- L'Europe de l'Ouest en construction de 1945 à la fin des années 1980 (Inde, avril 2006)

Explication d’un doculment d’histoire :

- Extrait de la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950 (Nouvelle-Calédonie, mars 2005)

- Déclaration de Robert Schuman, le 9 mai 1950 (Liban, juin
2007)

La déclaration Schuman est un des textes classiques proposés aux candidats. Il est indispensable de bien le connaître.
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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 11:29


L'Europe est un sujet complexe. La Documentation française propose sur ce thème une série de dossiers composés de textes, de chronologies, de cartes très pratiques. A lire pour s'accoutumer aux problèmatiques, aux notions et au vocabulaire.



 50ème anniversaire du traité de Rome : réalisations et défis européens


50 ans après la signature du traité de Rome, l’œuvre européenne est considérable : une monnaie forte, un des plus grands espaces de prospérité partagée et de solidarité au monde, des politiques actives dans de nombreux domaines… Mais tout aussi remarquables sont aujourd’hui les freins qui entravent sa marche : difficulté à franchir une nouvelle étape pour un meilleur fonctionnement institutionnel, difficulté à accueillir des pays de plus en plus lointains, émergence laborieuse d’un discours sur les finalités de la construction européenne, sur l’identité de l’Europe, sur ses limites.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/traite-rome-50e-anniversaire/index.shtml$



L'Europe de la défense

 


En marche depuis 1998, l'Europe de la défense se concrétise à partir de 2003 avec notamment la mise en place d'une force de réaction rapide et la conduite d'opérations militaires européennes. Le développement de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) doit cependant surmonter de nombreux obstacles : différences d'appréciation entre Etats sur des questions internationales, sur les relations avec l'OTAN, contraintes budgétaires...

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-defense/index.shtml



Elargissement de l'Union européenne



Le 1er mai 2004, soit à peine quinze ans après la chute du Mur de Berlin, l'Union européenne est passée à vingt-cinq Etats membres avec l'accueil de dix nouveaux pays. Ce processus d'élargissement est loin d'être achevé puisque deux nouveaux pays ont rejoint l'UE au 1er janvier 2007 tandis que de nouvelles négociations se sont ouvertes dès 2005 avec la Turquie et la Croatie. Au delà du défi institutionnel d'un fonctionnement à vingt-sept et du coût économique de l'intégration, les frontières de l'Europe élargie posent la question de ses rapports avec les nouveaux voisins, notamment la Russie et l'Ukraine à l'Est, et le pourtour méditerranéen.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/elargissement-union-europeenne/index.shtml

 

Les relations franco-allemandes

 


Longtemps ennemies, après trois guerres en moins d'un siècle, la France et l'Allemagne ont pourtant bâti une relation très forte. La coopération entre les deux pays est aujourd'hui si étroite qu'elle leur permet souvent de faire du "couple franco-allemand" le moteur de la construction européenne.
Comment s'est construite cette relation particulière ? Comment se caractérise-t-elle ? Comment va-t-elle évoluer dans une Europe élargie ?

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/relations-franco-allemandes/index.shtml

 

 







La Russie et l'Union européenne



Depuis l’établissement de relations officielles entre la Communauté européenne et l’URSS, le dialogue russo-européen a largement évolué sous l’effet des changements subis par les deux partenaires : l’URSS s’est désintégrée, permettant à la Russie d’émerger en tant qu’acteur international, et la Communauté s’est intégrée, laissant place à l’Union européenne. Objet de rencontres régulières et intenses, le partenariat russo-européen peine néanmoins à se concrétiser, faute de la définition d’un vrai projet commun.

 

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-russie/index.shtml




L'Union européenne et ses nouveaux voisins de l'Est :
Ukraine, Biélorussie, Moldavie

 


Depuis l’élargissement du 1er mai 2004, la nouvelle frontière orientale de l’Union européenne court sur 7 000 km, de la mer Egée à la mer de Barents. L’Union compte deux nouveaux voisins, l’Ukraine et la Biélorussie, et après l’adhésion de la Roumanie prévue pour 2007, elle en comptera un troisième, la Moldavie. Cette nouvelle donne pose une série de défis complexes, notamment la compensation des écarts de développement, la gestion des flux migratoires et le contrôle de la criminalité. Au delà, elle soulève la question des frontières ultimes de l’Union européenne. Dans le double contexte de l’élargissement de l’Union européenne et des progrès du partenariat euro-russe, Bruxelles s'est dotée d’une Politique européenne de voisinage, afin de clarifier les liens qu’elle veut entretenir avec ses nouveaux voisins.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-bielorussie-moldavie-ukraine/index.shtml



L'Union européenne dans les Balkans : construire la paix

 


Les pays des Balkans se trouvent aujourd'hui aux portes de l'Union européenne et souhaitent une adhésion rapide. La perspective européenne est le garant de l’irréversibilité des réformes politiques et économiques que ces pays doivent mettre en place, mais également de la paix et de la stabilité régionales.

 

 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-balkans/index.shtml

 

 

 









Union européenne et Méditerranée


Dix ans après le lancement d’une nouvelle politique méditerranéenne de l’Union européenne, où en est-on du partenariat euro-méditerranéen ? S’il n’a pu créer un espace de paix et de stabilité sur les deux rives de la Méditerranée malgré son ambition politique, il a permis de finaliser des accords d’association avec la plupart des partenaires méditerranéens, dans un contexte économique marqué cependant par l’aggravation de la fracture Nord-Sud.



Avec l’instauration en 2004 d’une politique européenne de voisinage (PEV) destinée à tous les nouveaux voisins de l’Union élargie, les pays du pourtour méditerranéen craignent aujourd’hui la désaffection de l’Europe et la concurrence de la région est de l’Europe.

 

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-mediterranee/index.shtml

 

 

 

 

L’Europe et la Turquie

 


L'Union européenne a pris en décembre 2004 la décision historique d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie. Les pourparlers officiels se sont ouverts le 3 octobre 2005.
La perspective de voir la Turquie rejoindre un jour l’Europe communautaire soulève de nombreuses interrogations au sein des populations et des élites politiques européennes et conduit l’Union à s’interroger sur ses frontières et son projet, dans ses dimensions géopolitiques, institutionnelles et économiques.

 

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-turquie/index.shtml

 







 

 

 

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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 17:02

Sujet : La disparition du bloc soviétique et ses conséquences à l'échelle du continent européen depuis 1989

 

 

Liste des documents :

Document 1 : R. Dahrendorf, « La politique soviétique en Europe de l’Est en 1989 », Le Monde, 10 mars 1990.

Document 2 : Le traité de l’unification allemande, 12 septembre 1990.

Document 3 : Carte, L’élargissement de l’Union européenne.

Document 4 : Les accords de Dayton (1995) et la Bosnie, Le Monde diplomatique, janvier 1999.

Document 5 : Br. Geremek, « Les nouveaux adhérents de l’Union européenne en 2004 », Le Monde, 30 janvier 2004.

 

Première partie :

Le candidat analysera l'ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :

 

1. Quels sont les changements de la politique internationale soviétique et des autres grandes puissances qui ont permis la disparition du bloc soviétique (documents 1 et 2) ?

2. Montrez, à l’aide des documents 1, 2 et 3, quelles sont les principales modifications frontalières et politiques touchant l’Europe centrale et orientale intervenues depuis 1989.

3. Quels changements introduit cette situation nouvelle sur les territoires yougoslaves ? Que révèle-t-elle sur l’Union européenne ?

4. Quelles sont les grandes orientations politiques et économiques prises par les États d’Europe centrale depuis 1989 ? Quelles conséquences cela entraîne-t-il pour eux ?

 

Deuxième partie :

À l'aide des réponses aux questions, des informations extraites des documents et de ses  connaissances personnelles, le candidat rédigera une réponse organisée au sujet :

« La disparition du bloc soviétique et ses conséquences à l'échelle du continent européen depuis 1989 »

 

 

Document 1 : « La politique soviétique en Europe de l’Est en 1989 »

À l’issue de 1989, année mémorable, […] il semblerait que l’initiative la plus lourde de conséquences prise par le Grand Initiateur, Mikhaïl Gorbatchev, ne soit ni la glasnost ni la perestroïka, ni aucune autre de ses décisions à l’intérieur de l’URSS, mais la « doctrine Sinatra (1) » (ainsi que l’a surnommée, avec une certaine désinvolture, son toujours alerte porte-parole Guerassimov). « Je l’ai fait à ma façon, qu’ils fassent à la leur ! » L’assurance que l’Union soviétique n’enverrait plus de troupes en Europe de l’Est pour faire respecter son autorité aurait certes modifié le paysage politique et militaire du continent européen, mais l’encouragement formel à choisir leur propre voie prodigué à ces pays a réussi bien plus : il les a libérés. Ce faisant, il a révélé, en l’espace de dix mois – et pour l’essentiel en moins de six semaines, la brèche du mur de Berlin et la chute de Ceausescu –, que, dans les pays de l’Est et du Sud-Est européens, le communisme n’était guère qu’un mince placage dont on ne voulait plus.

Ralf Dahrendorf, Le Monde, 10 mars 1990.

1. Allusion à la chanson de Frank Sinatra, « My Way ».

Document 1

 

Document 2 : Le traité de l’unification allemande, 12 septembre 1990.

La République fédérale d’Allemagne, la République démocratique allemande, les États-Unis d’Amérique, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Union des Républiques socialistes soviétiques, […]

Sont convenus de ce qui suit :

Article premier

1. L’Allemagne unie comprendra le territoire de la République fédérale d’Allemagne, de la République démocratique allemande et de l’ensemble de Berlin. […]

2. L’Allemagne unie et la république de Pologne confirmeront la frontière existante entre elles par un traité ayant force obligatoire en vertu du droit international. […]

Article 7

1. Les États-Unis d’Amérique, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Union des Républiques socialistes soviétiques mettent fin par le présent traité à leurs droits et responsabilités relatifs à Berlin et à l’Allemagne dans son ensemble. En conséquence, il est mis fin aux accords, décisions et pratiques quadripartites correspondants qui s’y rattachent, et toutes les institutions des Quatre Puissances y afférentes sont dissoutes.

2. L’Allemagne unie jouira, en conséquence, de la pleine souveraineté sur ses affaires intérieures.

Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne, Moscou, 12 septembre 1990.

Document 3 : L’élargissement de l’Union européenne

 

Sans-titre.JPG 

 

Document 4 : Les accords de Dayton (1995) et la Bosnie

L’accord de Dayton est fondé sur une contradiction fondamentale. Il consacre, en effet, l’intégrité territoriale de la Bosnie tout en la partageant en deux entités ethniques distinctes : la Fédération croato-musulmane (51 % du territoire) et la République serbe de Bosnie (49 %). Les résultats du nettoyage ethnique sont, de fait, entérinés et la logique de partition est renforcée par l’établissement d’une ligne de démarcation entre les deux entités. Les accords de Dayton se traduisent également par la mise sous tutelle internationale de l’État bosniaque et la mise à l’écart de l’ONU au profit de l’OTAN dont les troupes s’installent dans la région.

Le Monde diplomatique, janvier 1999.

 

 

Document 5 : Br. Geremek, « Les nouveaux adhérents de l’Union européenne en 2004 »

Les élargissements précédents se faisaient lentement et avec précaution […].

Cette fois-ci, la décision concerne dix pays, presque tous ayant derrière eux un demi-siècle d’appartenance à l’« autre Europe », de soumission contre la volonté de leurs peuples au diktat de Moscou et au régime communiste. L’élargissement de 2004 n’est pas comme les autres : il est le résultat de la chute du mur de Berlin, de la fin de la guerre froide et du dépassement de la division de l’Allemagne. […] C’est à l’horizon de l’élargissement 2004 que se dessine l’unification de l’Europe par la rencontre entre l’Ouest et l’Est. L’acquis communautaire a été absorbé par les pays candidats grâce à leur énorme effort, les critères établis en 1993 à Copenhague en ce qui concerne les standards de la démocratie et le respect des droits de l’homme ont été remplis entièrement. Il reste que le niveau de prospérité matérielle (mesuré en produit intérieur brut par habitant) du groupe des dix nouveaux membres ne représente que quelque 40 % du niveau de prospérité moyenne de l’UE de 15 pays. Il faut considérer la nécessité de rattrapage de l’Ouest par l’Est de l’Europe comme un des plus formidables défis de l’histoire moderne de notre continent. […] La sagesse des pères fondateurs de l’Union ne laissait pas de doute : la finalité de l’intégration européenne est la paix dans la liberté et la stabilité. Or la persistance des grandes différences aux niveaux économique et matériel des différents pays membres pourrait générer des déséquilibres et des conflits qui contrediraient cette finalité.

L’élargissement de 2004 peut créer des chances réelles pour l’unification européenne seulement si les nouveaux pays sont capables d’obtenir pour les dix années à venir un taux de croissance économique double de la moyenne de l’UE.

Bronisław Geremek, Le Monde, 30 janvier 2004.

 

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