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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 21:37

- Comment l'agriculture entend devenir plus verte (Le Monde), 27 02 09.


- L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2008. Prix élevés des denrées alimentaires et sécurité alimentaire - menaces et perspectives (FAO),  24 01 09.


- Nourrir l'humanité. Ressources sur Internet , 28 11 08.


- L'agriculture aujourd'hui: quel mode de production ? (glossaire), 09 05 08.


- We Feed the World, 01 04 08.

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:53

Plus de 800 millions de personnes demeurent sous-alimentées dans le monde, indique la Food and Agriculture Organization (FAO), organisation des Nations Unies en charge des questions d'alimentation, dans "L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde en 2006". Le pourcentage de personnes sous-alimentées est le plus fort en Afrique subsaharienne (32%), ce qui représente plus de deux cents millions de personnes. Mais l'Asie, plus peuplée, compte le nombre le plus important de sous-alimentés (524 millions, soit 16% de la population).


En 1996, les Etats membres des Nations Unies s'étaient engagés à réduire de moitié (soit de 400 millions, en prenant comme référence la période 1990-92) le nombre de personnes sous-alimentées en 2015 au plus tard. 10 ans plus tard, aucun progrès n'a été réellement accompli, le nombre de personnes sous-alimentées stagne. Cependant, des signes encourageants apparaissent. Rapporté à une population en forte croissance, la part des personnes qui souffrent de la faim diminue ( de 20 à 17%). Certains pays ont fait des progrès notables. Par exemple, le Vietnam a ramené le taux de sous-alimentation de 31 à 17 % et le nombre de personnes sous-alimentées de 21 à 14 millions. Le nombre de personnes sous-alimentées au Ghana est passé de 5,8 à 2,4 millions (de 37 à 12% de la population).

De nombreuses raisons, qui parfois se conjuguent, expliquent la situation de ces pays. Les catastrophes naturelles, les guerres, les pandémies font basculer des pays déjà fragiles et désorganisent la production vivrière (qui fournit des produits alimentaires destinés principalement à la population locale) . Au-delà, une partie des causes de la sous-alimentation est liée aux structures économiques et au développement lui-même : dans les mêmes pays se côtoient des paysans pauvres et des cultures modernes d'exportations. Enfin, il ne faut pas oublier dans certains pays la corruption et l'accaparement des ressources par une minorité favorisée.

Les ressources de la planète sont suffisantes pour nourrir la population mondiale. Mais pour cela, comme le souligne la FAO, il faudrait un appui de la communauté internationale dont l'aide stagne. Mais aussi une mobilisation des élites dirigeantes et une répartition plus équitable des ressources au sein de ces pays, où la grande richesse côtoie la plus grande misère.

La sous-alimentation dans les pays en développement et en transition


Population totale
en millions / 1990-92

Population totale
en million / 2001-03

Nb pers. sous-alimentées
en million / 1990-92

Nb pers. sous-alimentées
en million / 2001-03

Proportion personnes sous-alimentées
en % / 1990-92

Proportion personnes sous-alimentées
en % / 2001-03

Asie et Pacifique

2815,2

3297,4

569,7

524

20

16

Afrique subsaharienne

477,3

635,3

169

206,2

35

32

Amérique latine et Caraïbes

443,4

528,9

59,4

52,4

13

10

Proche-orient et Afrique du Nord

322,8

407,4

25

37,6

8

9

Pays en transition

413,6

408,9

23,4

24,7

6

6

Total monde en développement

4058,7

4868,9

823,1

820,2

20

17


Source : FAO - données pour la période 2001-2003


Pour en savoir plus : l'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2006


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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:47

Comment nourrir un monde de villes ? La planète devrait compter 5,3 milliards de citadins en 2050 selon les prévisions de l'ONU, soit 2 milliards de plus qu'aujourd'hui. Dans les pays en développement, 5 millions de nouveaux habitants viennent, chaque mois, gonfler la population des villes. Beaucoup fuient la pauvreté des campagnes, déplaçant dans les bidonvilles les problèmes de sécurité alimentaire.

C'était l'un des thèmes du Forum mondial des sciences de la vie Biovision, qui se tenait à Lyon du 8 au 11 mars. "Les émeutes de la faim, dans les villes d'Haïti notamment, ont permis d'attirer l'attention sur l'importance de la pauvreté urbaine dans la crise alimentaire mondiale", remarque Florence Egal, responsable de l'initiative "Food for Cities" au programme des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Car si la majorité des quelque 900 millions de personnes qui souffrent aujourd'hui de faim et de malnutrition sont des agriculteurs pauvres, le phénomène risque de devenir, ces prochaines décennies, essentiellement urbain. "En ville, les gens ont peu d'accès direct aux biens agricoles, leur capacité à se nourrir dépend de l'argent qu'ils gagnent", souligne Nathalie Ernoult, vice-présidente de l'organisation non gouvernementale (ONG) Action contre la faim.

Sur un continent comme l'Afrique, où la majorité des urbains vivent avec moins d'un dollar par jour, le plus petit choc économique et la moindre augmentation des prix sont fatals. Action contre la faim observe ainsi une montée du nombre de citadins qui doivent se contenter d'un repas par jour. "Le taux est passé de 36 % à 52 % de la population à Bangui (Centrafrique)", cite Mme Ernoult. Avec à la clé des carences nutritionnelles dramatiques, notamment chez les enfants.

Face à la menace d'un développement massif de la malnutrition en ville, la FAO et les ONG cherchent à favoriser des systèmes alimentaires plus robustes, enracinés dans le terrain local, alors que des logiques de spécialisation économique ont souvent fait disparaître des filières de production et d'approvisionnement de proximité.


MARAÎCHAGE URBAIN


"Infrastructures, organisation des marchés... On doit étudier toute la chaîne des problématiques alimentaires en zones urbaines, très différente de celle des zones rurales, analyse Florence Egal. Le modèle de développement que nous avons promu ne fonctionne pas. Il s'appuie sur une échelle macroéconomique qui s'est révélée plus fragile que prévu, et surtout il ne prend pas en compte l'environnement local."

Conséquence de la crise, l'agriculture se développe à l'intérieur même des villes, encouragée par de nombreuses ONG. "L'agriculture urbaine permet aux gens non seulement de se nourrir eux-mêmes et de diversifier leur régime alimentaire, mais de gagner un complément de revenu en vendant le surplus", explique Nathalie Ernoult. Avec parfois des solutions ingénieuses quand la terre manque : dans un bidonville de Nairobi, c'est dans des sacs qu'on cultive désormais les légumes.

La FAO cherche à encadrer ces cultures devenues vitales. "Il y a des risques sanitaires, indique Mme Egal. Il faut vérifier avec quelle eau les plants sont arrosés, que les égouts ne se déversent pas dans les cultures, mais aussi les produits utilisés par les agriculteurs." Des travaux qui pourraient servir dans les villes des pays riches, où l'idée du maraîchage urbain s'impose de plus en plus comme ingrédient du développement durable.


Grégoire Allix

Article paru dans l'édition du 17.03.09

LE MONDE | 16.03.09 | 14h21  •  Mis à jour le 16.03.09 | 16h33

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 12:52

Si le constat de l'impasse de l'agriculture productiviste est dressé, l'agriculture de demain n'en est, elle, qu'à ses balbutiements. Dans les laboratoires, les chercheurs dessinent ce qu'ils appellent l'agriculture à haute performance environnementale, qui consiste à modifier les techniques de production en combinant économie, écologie et social. Un colloque de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), mardi 24 février au Salon de l'agriculture de Paris, a permis d'illustrer ce qui devrait changer dans les champs et les étables. Une nouvelle "révolution verte" est en cours. Partout dans le monde, la relation à l'agronomie change, constate l'INRA. "Nous réenrichissons la bibliothèque des outils utilisables", résume Marion Guillou, sa présidente.

Associer ou faire tourner les cultures.

Faire pousser dans un même champ deux cultures, qu'on mélange dans le semoir, peut avoir plusieurs avantages. En associant au blé une légumineuse (pois protéagineux, féverole, etc.), qui fixe l'azote de l'air, il est possible de réduire l'apport en engrais azoté. Le dispositif permet de baisser les émissions de gaz à effet de serre et l'utilisation d'énergie fossile. Il aide aussi les deux plantes à mieux résister aux maladies. On évite ou on limite le recours aux pesticides, ce qui autorise également la rotation des cultures dans un champ d'une année sur l'autre. L'effet est le même en faisant pousser des haies au bord des vergers, car les insectes prédateurs qu'elles abritent s'attaquent aux pucerons. En grandes cultures, les chercheurs étudient aussi la piste qui consiste à retarder les semis pour réduire l'utilisation des herbicides. En viticulture, on couvre déjà le sol d'herbe dans le même but. Dans toutes ces expériences, la productivité n'est pas forcément amoindrie. Mais les paysages, eux, évoluent.
 
Changer l'alimentation des vaches.

Un des principaux problèmes de l'élevage, ce sont ses émissions de gaz à effet de serre, notamment du fait de l'appareil digestif des bovins, producteur de méthane. Il se forme pendant la fermentation microbienne des aliments dans la panse. Le gaz est rejeté dans l'atmosphère par éructation. La voie la plus rapide pour diminuer ces émissions consiste à modifier l'alimentation des vaches, par exemple en ajoutant du lin dans les rations. La sélection génétique en est une autre, ou encore le transfert dans la panse de la flore bactérienne d'un autre herbivore émettant moins de méthane, le kangourou ! Mais le procédé est complexe, et il faudra des années pour savoir s'il peut être appliqué.

Rendre autonomes les exploitations.
Avant la mécanisation et la chimie de synthèse, les fermes fonctionnaient en circuit quasi fermé. Les boeufs tiraient la charrue et étaient nourris par la production du paysan. Aujourd'hui, les pistes sont multiples pour gagner en autonomie. Ne pas labourer permet de réduire la consommation de carburant puisque le tracteur passe moins dans les champs, et les moutons peuvent servir de désherbant en période d'interculture. On pourrait aussi limiter les achats d'alimentation animale en faisant au maximum pâturer les bêtes. Mieux, on pourrait grouper les vêlages en fin d'hiver pour avoir le gros du bétail à nourrir en mai, lors du pic de production d'herbe. Mais les chercheurs ont constaté que cette idée pose des problèmes d'organisation de la reproduction. Enfin, les déchets des exploitations seront de plus en plus optimisés. En témoigne ce tracteur commercialisé en Autriche qui fonctionne au gaz extrait de lisier et autres déjections animales. Toutes ces pistes ne s'appliqueront pas qu'aux pays riches, mais à l'agriculture industrielle en général, car dans les pays du Sud aussi la monoculture s'est installée et l'intensification a fait des dégâts, par exemple dans les bananeraies. Néanmoins, pour les petits paysans qui n'utilisent pas de produits chimiques, les recherches en cours (sur la rotation des cultures à laquelle ils n'avaient pas renoncé, etc.) pourraient aussi améliorer la productivité. Faut-il en conclure que l'agriculture de demain sera celle du passé ? Pas vraiment, mais elle s'en inspire. Il s'agit plutôt d'un mélange de redécouvertes et d'innovations. "Il y a certes des choses que nous avons eu tort d'oublier. Mais nous n'associons plus les mêmes cultures et nous savons mieux choisir les variétés à mélanger", explique Jean-Marc Meynard, chef du département Sciences pour l'action et le développement à l'INRA. Deux interrogations demeurent. Celle du temps qu'il faudra aux chercheurs pour proposer des solutions applicables à grande échelle, alors que les agriculteurs sont prêts à changer dès maintenant de pratiques si la rentabilité est assurée. Et celle du prix des matières premières agricoles, car, si une légère perte de rendement importe peu lorsque les cours sont bas, il en va tout autrement quand ils flambent. Les agriculteurs pourraient alors de nouveau être tentés d'intensifier leur production grâce aux produits chimiques.

Laetitia Clavreul


Une pollution généralisée des eaux
Le service de l'observation et des statistiques du ministère de l'écologie, qui a absorbé l'ancien Institut français de l'environnement (IFEN), a publié, en janvier, les derniers résultats de la contamination des eaux par les pesticides. En 2006, la présence de pesticides avait été détectée dans 90 % des eaux de surface analysées et dans 53 % des eaux souterraines, avec des niveaux de contamination variables. Pour les eaux superficielles, environ 42 % des points de mesure ont une qualité moyenne à mauvaise. Dans 12 % des cas, celle-ci peut affecter les équilibres écologiques et rend ces eaux impropres à l'approvisionnement en eau potable. Environ 25 % des eaux souterraines mesurées ont une qualité médiocre à mauvaise. Des chiffres stables par rapport aux années précédentes. Plus de 240 substances actives ont été détectées :
- Le glyphosate, principe actif de l'herbicide Round Up, et son principal produit de dégradation sont présents dans 75 % des analyses ;
- L'atrazine, produit interdit en 2003 mais très persistant, est décelé dans 50 % des échantillons.

Agriculture biologique
Elle se passe de produits chimiques de synthèse. Fin 2007, un peu moins de 12 000 exploitations agricoles étaient engagées, soit 2 % de la surface agricole utilisée (SAU) nationale. Agriculture de conservation. Le labour est supprimé. La protection des sols et la rotation des cultures sont les pivots du système, qui vise à diminuer l'usage du fioul, des engrais et des pesticides. Ces techniques seraient utilisées sur environ 10 % de la SAU, selon leurs promoteurs. Agriculture raisonnée. Son cahier des charges compte une centaine de points, dont la moitié correspond au respect de la réglementation. Elle concerne 3 000 exploitations. Agriculture durable. Le réseau regroupe quelque 2 000 exploitants. Ses membres prônent une agriculture liée au sol, économe en produits chimiques.


LE MONDE. Article paru dans l'édition du 26.02.09


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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 15:38

Rapport de la FAO (Agence de l'ONU pour l'agriculture): L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2008. Prix élevés des denrées alimentaires et sécurité alimentaire - menaces et perspectives.


Au milieu de l'année 2008, alors que les prix des aliments culminaient après avoir augmenté rapidement pendant deux ans, la communauté internationale s'est mobilisée devant le risque d'une crise mondiale de la sécurité alimentaire. La FAO estime que, entre 2003-2005 et 2007, les prix élevés des aliments ont contribué à accroître de 75 millions le nombre de personnes sous-alimentées, soit un total de 923 millions.


Ce rapport fait 6 constats:


1. La faim dans le monde est en train de s'aggraver. Selon les dernières estimations de la FAO, le nombre de personnes qui souffrent de la faim est de 923 millions, soit une augmentation de plus de 80 millions depuis la période de référence 1990-92.


2. La crise est imputable en grande partie à la cherté des denrées alimentaires. La FAO estime que, entre 2003-05 et 2007, le nombre total des personnes sousalimentées a augmenté de 75 millions.


3. Les personnes les plus pauvres, et les sans-terres et les ménages dirigés par une femme sont les plus durement touchés. Dans les pays en développement, l'alimentation de la très grande majorité des ménages - aussi bien urbains que ruraux - consiste essentiellement en denrées achetées, et ces personnes risquent fort de pâtir de la cherté des denrées alimentaires.


4. Les mesures politiques ad hoc pour contenir les effets négatifs des prix élevés des denrées alimentaires, telles que les contrôles des prix et les restrictions imposées aux exportations, risquent fort de ne pas être efficaces ni viables à long terme. Certaines de ces mesures exacerbent l'instabilité des prix du marché.


5. Les prix élevés des denrées alimentaires représentent un atout pour l'agriculture. La plupart des pays en développement n'ont pas profité de telles opportunités.


6. Il faut une approche globale sur deux fronts pour remédier à l'impact des prix élevés des denrées alimentaires sur la faim: i) des mesures visant à permettre au secteur agricole de réagir aux prix élevés; et ii) des filets de sécurité et des programmes ciblés de protection sociale au profit des personnes les plus sujettes à l'insécurité alimentaire et les plus vulnérables.

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 22:22

Agriculteurs et agricultures du monde

 

 L'agriculture, à l'échelle mondiale, présente une grande diversité mais celle des agriculteurs n'est pas moindre. Ce que nous disent les agriculteurs des Pays-Bas, des Etats-Unis, du Mexique, du Sahel, de Java, les pasteurs, les planteurs et les viticulteurs languedociens mblent exprimer des préoccupations bien différentes. 

Pourtant, tous ces discours ont des traits communs : le métier d'agriculteur est difficile, l'accession à la terre est un problème permanent, la production et les prix sont incertains et le métier enrichit rarement ceux qui le pratiquent. Autant de difficultés qui font souvent douter jeunes et anciens...

La diversité des situations est liée à l'histoire des rapports entre sociétés et milieux... les conditions agro-écologiques, certes, mais aussi les densités de peuplement (surface par habitant et par actif agricole), les niveaux de développement (nombre d'habitants par actif agricole) aident à expliquer la productivité de la terre et du travail. Celle-ci tient, en particulier, au développement de la recherche, de la formation , de l'information et au niveau culturel.

La complexité des situations et les savoirs de la communauté scientifique Agropolis, ont conduit à des choix représentatifs de seulement certains types d'agricultures. 

Comparez, et interrogez-vous sur la diversité des agricultures mondiales : 

- Un système d'exploitation des grands espaces par des troupeaux: le pastoralime (Atlas marocain);

- Une riziculture intensive et laborieuse nourrissant une population dense : l'île de Java, en Indonésie;

- Une agriculture très "industrialisée", à haute productivité : les Pays-Bas; 

- Contraintes et diversités des agricultures soudano-sahéliennes;

- Une agriculture extensive à haute productivité du travail : les USA; 

- Une société agraire chargée d'histoire : celle du Mexique; 

- Un système historiquement intégré aux grands marché internationaux : l'agriculture de plantation (Cameroun);

- Une agriculture en mutation : la France.

 


 

Banane et canne à sucre, origine DOM

Deux filières traditionnelles dans l'économie des DOM
Exposition à la Ciét des Sciences et d el'Industrie(Paris) jusqu'au 3 mai 2009

Dossiers documentaires: Banane et canne à sucre aux Antilles

 

 

 


 

L a hausse des prix alimentaires au Sud : causes, conséquences, propositions

jeudi 17 avril 2008

De nombreuses causes ont été évoquées depuis le début de la crise alimentaire dans les pays du Sud. Quelle est la part réelle de ces causes dans la situation actuelle ? Quelles seront les conséquences de la hausse des prix sur la sécurité alimentaire et sur l'agriculture dans ces pays ? Quelles sont les solutions envisageables pour gérer cette crise et en sortir ? Le Cirad propose ici des éléments d'analyse et de réponse issus de l'expertise de ses chercheurs ayant une connaissance fine de la situation dans les pays touchés.

Cette synthèse est alimentée par les contributions de chercheurs du Cirad spécialistes des questions d'agriculture vivrière et de sécurité alimentaire, dont un grand nombre sont en poste dans les pays du Sud. Elle sera mise à jour régulièrement au fur et à mesure des analyses en cours sur les causes et les effets de la hausse des prix.

 

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 23:22

 

Agriculture ou élevage hors-sol :  activité agricole s’affranchissant de tout lien au sol, à la terre.


Agriculture productiviste
: agriculture qui recherche la croissance maximale de la production agricole.


Agriculture vivrière ou de subsistance
: c’est une agriculture qui est destinée à nourrir la famille ou le village et qui n’a donc pas pour vocation d’exporter ses produits, mais seulement d’assurer la subsistance de la famille. Elle est essentiellement pratiquée dans les pays du Sud.


Biodiversité
: ensemble des êtres vivants, faune et végétation, avec l’idée que cette variété correspond à des équilibres naturels.


Extensivité (agriculture extensive)
: une agriculture extensive est une agriculture dont la production par unité de surface est faible. Elle s’effectue sur de grandes surfaces.


Industrie agroalimentaire
: ensemble des activités qui transforme les produits agricoles bruts en produits destinés à la consommation humaine ou à l’alimentation animale.


Intensivité (agriculture intensive)
: une agriculture intensive est une agriculture dont la production par unité de surface est forte. Elle s’effectue sur des petites surfaces.


Faim ou sous-nutrition/sous-alimentation
: situation d’insuffisance alimentaire permanente (moins de 2 500 calories par jour).


FAO (Food and Agriculture Organization)
: Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, créée en 1943 et qui a pour mandat notamment de « libérer l’humanité de la faim ».


OGM (Organisme génétiquement modifié)
: c’est un organisme (végétal, animal, bactérie) dont on a modifié le code génétique pour lui conférer une caractéristique nouvelle, différente de celle que la nature lui a donné. Il peut être résistant à certaines maladies ou à certains insectes (et donc réduire l’apport de pesticide), permettre le développement des cultures dans des conditions de sécheresse ou de salinité plus forte, mais aussi permettre de fabriquer des substances d’intérêt thérapeutique.


Malnutrition
: on parle de malnutrition lorsque la ration alimentaire d’un individu est déséquilibrée en qualité, le plus souvent par déficit en vitamines ou en protéines. Elle est souvent liée à la sous-nutrition.


PAM
: Programme alimentaire mondial, fondé en 1963 et qui dépend de la FAO, chargé de l’aide aux affamés.


Productivité
: elle désigne la quantité produite par travailleur de l’exploitation ou par unité de capital dépensé (en machines, engrais, semences…). Il ne faut pas la confondre avec le rendement qui désigne la quantité produite par unité de surface cultivée.


Produits phytosanitaires
: produits destinés à protéger les plantes contre leurs ennemis naturels (dont herbicides, pesticides, fongicides…)


Sécurité alimentaire
: situation qui garantit à une population l’accès permanent à une ration alimentaire suffisante et équilibrée pour être en bonne santé.


Semences hybrides
: semences issues d’un croisement contrôlé de deux individus génétiquement différents.

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 19:37

We Feed the World est un film documentaire autrichien réalisé par Erwin Wagenhofer sorti en 2007. Il propose aux spectateurs un regard sur l'agriculture mondiale moderne. En passant par la Roumanie, l'Autriche, le Brésil, la France et l'Espagne, son enquête se focalise sur la manière dont est fabriqué ce qui arrive dans notre assiette. Il montre que la domination du Nord sur le Sud est encore présente dans ce domaine. Comment est-il possible qu'en Afrique on achète des produits européens ou asiatiques comme le poulet thaïlandais ?  Comment, alors que tous les experts reconnaissent que la planète est capable de nourrir l’ensemble de ses habitants, la famine et la misère rurale persistent-ils dans le monde ?

 


Critique

 

"Le Marché de la faim" : tir nourri contre l''agrobusiness'

Le Monde | 24.04.07 | 16h46  •  Mis à jour le 30.04.07 | 08h34

Détruisons aujourd'hui notre pain quotidien. C'est ce que font les grandes chaînes de boulangerie de Vienne, en Autriche. Chaque jour, 20 % à 25 % de ce qui a été sorti du four est mis au rebut. Soit l'équivalent de ce qui est consommé à Graz, la deuxième ville du pays. Une partie de ces déchets est donnée aux cochons, le reste prend le chemin de la décharge ou des incinérateurs d'ordures. Ce n'est qu'un exemple, symbolique, de l'incohérence de la politique alimentaire mondiale. En 2004, l'Organisation des Nations unies a constaté qu'avec ce qu'elle produisait l'agriculture était en mesure de nourrir 12 milliards de personnes. C'est-à-dire le double de la population du globe. Il y a donc, sur notre planète, suffisamment à manger pour tous. Mais la nourriture n'est pas bien répartie.

Autre exemple d'absurdité assassine : le Brésil est l'un des plus puissants pays agricoles du monde. On y produit plus de 100 millions de tonnes de céréales par an. Mais la majeure partie de ces cultures est destinée à la nourriture du cheptel des pays européens. La forêt amazonienne est progressivement rasée (l'équivalent de la surface de la France et du Portugal, depuis 1975) afin d'étendre les champs de soja, dont ne profitera pas une population qui souffre de malnutrition chronique.

Voilà le sujet de cet effrayant documentaire, l'objet du scandale : les ravages de l'agriculture industrialisée, le cynisme des multinationales de l'agroalimentaire. Erwin Wagenhofer, cinéaste et journaliste, a enquêté dans quelques pays, soulevé des problèmes emblématiques. Son film met le doigt sur les conséquences écologiques et sociales désastreuses de l'exploitation intensive des terres. Le Marché de la faim fait état d'un chaos, générateur d'injustices et de pollution. Il dénonce l'emploi dangereux des techniques génétiques et les manipulations politiques. Ce n'est pas tant, comme on a pu le voir ailleurs, le transport des animaux, l'élevage en batterie, l'arnaque aux subventions, la vache folle ou la grippe aviaire qui sont désignés dans ce cri d'alarme sur la malbouffe, mais plutôt la philosophie des extrémistes de la consommation et du libre-échange. Avec cette question annexe : qu'est-ce qu'un marché libre s'il est pratiquement monopolisé par les cinquante plus grands groupes mondiaux ? A la fin du film, l'Autrichien Peter Brabeck, PDG de Nestlé (leader mondial du secteur de l'eau en bouteille), conteste l'"avis extrême" des ONG qui souhaitent voir l'eau reconnue comme un droit public ("En tant qu'êtres humains, vous êtes en droit d'avoir de l'eau"), et, sans gêne, défend sa thèse : "L'eau est un aliment, elle devrait donc avoir une valeur marchande..."

Les statistiques tombent, les hommes témoignent, les images parlent, avec éloquence. Voilà un pêcheur de Concarneau (Finistère). Cet artisan n'a pas de sonar sur son bateau, il sait à la minute près, en observant la lumière, quand il faut jeter ses filets. Le film nous montre la différence entre le turbot qu'il vend sur le marché et les poissons drainés par les pêches industrielles, dans les grands fonds. Elle est visible à l'oeil nu, elle se vérifie au toucher. D'un côté la bête frémissante du pêcheur breton, de l'autre ces cadavres aux yeux explosés par la pression dans les nasses géantes. Ces poissons-rats, qui "ne sont pas faits pour être mangés, mais pour être vendus".

CULTIVATEURS CONDAMNÉS

Nous voilà maintenant en Espagne, à Almería, où 30 000 serres ont été installées sur 35 000 hectares : la métropole de l'élevage de la "tomate de combat", qui pousse dans de la laine de roche enrichie de minéraux et de substances nutritives, pour les supermarchés d'Europe. Cette boule rouge et sans goût est-elle le fruit d'une plante ? Elle fait partie des légumes andalous qui, grands voyageurs, font 3 000 kilomètres en camions pour arriver dans nos assiettes.

Les semences viennent de Roumanie, génétiquement modifiées : elles condamnent le cultivateur de maïs mexicain à devenir un réfugié économique dans son propre pays. Comme le paysan sénégalais, dont les légumes sont un tiers plus chers que les légumes européens installés sur les marchés.

Pour compléter ce film édifiant, Erwin Wagenhofer publie un livre (avec Max Annas) : Le Marché de la faim (Actes Sud, 192 p., 20€). Où l'on s'interroge sur ce que nous avalons, et sur le sens de cette fuite en avant qui tue plus de gens (des pays pauvres) que les guerres. Pas de crabe dans la "chair de crabe", pas de fraises dans le "yaourt aux fraises". Le poulet qu'on nous fait manger est-il encore un animal ? "Quelque chose ne tourne pas rond sur notre planète." Jean-Luc Douin


 

Interview d'Erwin Wagenhofer : "Tout film consacré à la production des aliments ne peut être qu'un cri d'alarme"



http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/ca_vous_parle/pedagogie_et_culture/&key=itm_20070417_180627_we_feed_the_world.txt&ShowOnlyDetail=1#

 

 


 La situation mondiale alimentaire se détériore

Presque comme une illustration du documentaire We Feed the World, depuis plueirus semaines, les jounaux font état de la dégradation de la stuation alimentaire dans le monde en raison de l'augmentation régulière des prix des produits alimentaires. Le graphique ci-dessous en est une illustration:

 

 

 

Sur ls site de Rue89, l'article de Pascal Riché "Le prix des céréales provoque la révolte du tiers-monde" Pascal Riché, présnte un bilan synthètique de la hausse des prix et de leurs causes. (09/04/2008) 

URL source:
http://www.rue89.com/2008/04/09/le-prix-des-cereales-provoque-la-revolte-du-tiers-monde 


 

 

 Courrier international - 7 avr. 2008

 

 

Revue de presse
AFRIQUE - Les émeutes contre la vie chère se multiplient

La colère monte dans de nombreux pays d'Afrique particulièrement touchés par l'augmentation mondiale du prix des denrées de première nécessité. La stabilité et la croissance économique du continent s'en trouvent menacées.

 

"Le continent africain est traversé par une bourrasque. L'accélération prévisible et attendue de la hausse des prix a entraîné de violents mouvements sociaux, qui ont même tourné à l'émeute", rapporte le quotidien d'Abidjan Fraternité Matin. "La Côte-d'ivoire n'a pas été épargnée par la tempête, elle a vécu quarante-huit heures de folie avec à la clé deux morts qu'on aurait pu éviter." De même au Cameroun, en février dernier, 40 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre et, selon le quotidien Cameroon Tribune, "729 personnes ont été à ce jour condamnées à des amendes ou à des peines de prison allant de trois mois à six ans". Au Sénégal, "les premières émeutes de la faim du 31 mars ont été violemment réprimées ; on compte des dizaines d'arrestations dans le camp des marcheurs", note le quotidien de Dakar Wal Fadjri.

"Vie chère rime avec galère, mais surtout misère pour les couches sociales les plus fragilisées", souligne l'hebdomadaire burkinabé
San Finna, qui décrit les marchés des quartiers populaires presque vides, "de plus en plus de personnes qui passent la journée sans manger, des enfants le ventre gonflé, chassés de l'école parce que les parents ne peuvent pas payer les frais de scolarité". Quant au riz ordinaire, "la qualité d'origine asiatique, de loin la plus consommée au Burkina Faso, est en voie de disparition sur le marché national à cause de la flambée des prix", précise le quotidien Le Pays. Incapable d'importer les denrées alimentaires de première nécessité, les autorités burkinabés vont maintenant faire face à la colère de la population ; un préavis de grève générale a été déposé dans tout le pays pour les 8 et 9 avril.

Fraternité Matin déplore l'impuissance des Etats africains devant la menace inflationniste, "qui reste suspendue sur les têtes comme une épée de Damoclès." Le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, qui a pris quelques mesures d'urgence pour calmer les esprits, a raison d'affirmer que "si la fièvre a baissé, la maladie n'est pas guérie".

Les ministres de l'Economie et des Finances des pays africains, réunis à Addis-Abeba les 28, 29 et 30 mars, n'ont pu que constater que "l'augmentation des prix mondiaux des produits alimentaires présente une menace significative pour la croissance, la paix et la sécurité en Afrique". Parmi les solutions proposées pour sortir de la crise, outre des allégements fiscaux et des droits de douane revus à la baisse, l'accent a été mis sur la capacité de l'Afrique à se nourrir elle-même.

Anne Collet

 


 

 

L'Afrique piégée par la flambée des prix des aliments

 

 

 

Le Monde | 04.04.08 | 14h15  •  Mis à jour le 04.04.08 | 14h15

La rue africaine ne parle que de cela : les prix des denrées quotidiennes sont devenus fous. En quelques mois, la conjonction des hausses du blé, du riz, de l'huile sur les marchés mondiaux, de médiocres récoltes locales et l'absence de contrôle des prix, a accru les tensions sociales et compromis la stabilité politique.

Spectaculaire dans les villes africaines mais prégnante aussi en Asie, la flambée des prix a confirmé les propos de Jacques Diouf, le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prophétisant, dès octobre 2007, des "émeutes de la faim" alors que le prix moyen d'un repas de base a augmenté de 40 % en une année."Beaucoup de gens ne mangent plus qu'un plat par jour", entend-on à Dakar. "Avec 1 500 francs CFA (2,25 euros) pour nourrir ma famille, je ne sais plus quoi faire", dit une ménagère sur un marché de Bamako, au Mali.

De Douala (Cameroun) à Abidjan (Côte d'Ivoire) et du Caire (Egypte) à Dakar (Sénégal), les manifestations de rues secouent les capitales africaines et contraignent les gouvernants à prendre des mesures pour contrôler les prix.

"Gbagbo, marché est cher", "Gbagbo, on a faim", clamaient lundi 31 mars des femmes d'Abdidjan à l'adresse du président ivoirien. Des affrontements avec la police ont causé la mort d'au moins deux personnes. De fait, le prix du kilogramme de riz est passé de 250 à 650 francs CFA (de 0,22 à 0,97 euro) au cours de l'année ; celui de l'huile a augmenté de plus de 40 %. Le savon, le lait, la viande ont suivi, ce dont ne rendent pas compte les chiffres officiels (8 % d'inflation en 2007 pour l'ensemble du continent noir). "Dans les pays de la zone CFA, la hausse serait encore plus importante si le franc CFA n'était pas accroché à l'euro, une devise forte. Le coût des importations en est diminué d'autant. Les pays dont la monnaie est accrochée au dollar souffrent davantage", assure un économiste de l'Agence française de développement (AFD).

Suppression des droits de douane et baisse de la TVA : le chef de l'Etat ivoirien, comme ses homologues camerounais, sénégalais ou égyptien confrontés eux aussi à la rue, s'est engagé à faire baisser les prix en jouant sur les rares leviers que l'Etat maîtrise encore. La recette n'est pas de celles que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale préconisent car elle pèse sur les finances publiques.

Seule la gravité de la situation a amené les institutions financières à se montrer plus accommodantes vis-à-vis des pays en développement. Le gouvernement égyptien a ajouté une mesure plus radicale : l'interdiction temporaire d'exporter le riz produit localement.

Aucun pays n'est à l'abri de troubles. A Dakar, une manifestation interdite "contre la vie chère" a dérapé dimanche 30 mars, trois mois après l'annonce de mesures pour contenir l'inflation : suppression de taxes sur le riz, création de "magasins témoin" exemplaires par la modération de leurs prix, diminution du traitement des ministres et même du chef de l'Etat. Les mesures n'ont pas produit l'effet escompté. "Les commerçants n'ont pas joué le jeu et l'Etat n'a plus les moyens de contrôler", constate Mamadou Barry, de l'ONG sénégalaise Enda.

Au Maroc, secoué lui aussi par des manifestations "contre la vie chère", des rassemblements sont prévus en avril. La marge de manoeuvre du gouvernement est réduite. Cas rare en Afrique, une "caisse de compensation", prend partiellement en charge, au Maroc, la hausse des produits de première nécessité mais son enveloppe, augmentée dans le budget 2008, sera épuisée cet été.

En Mauritanie où l'autosuffisance alimentaire ne dépasse pas 30 %, la situation est encore plus dramatique. Incapable de financer l'importation de denrées agricoles, le pays va connaître "une crise alimentaire sérieuse en 2008", a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.

Au Burkina Faso, une commission parlementaire "contre la vie chère" a été installée après les manifestations de la mi-mars dans plusieurs villes . Les syndicats appellent à une "grève générale" les 8 et 9 avril pour réclamer des augmentations de salaires, le contrôle des prix et la réduction des taxes sur les carburants.

Conseiller pour l'Afrique au Fonds monétaire international (FMI), Eugène Nyambal estime que la situation est le résultat des politiques prônées par les institutions financières internationales. Depuis des décennies elles ont encouragé les cultures d'exportation comme le coton, au détriment des cultures vivrières qu'il était plus avantageux d'acquérir, à bas prix, sur le marché international. Elles ont aussi poussé au démantèlement des structures de contrôle des prix. "La plupart de ces pays attendent des solutions de la Banque mondiale ou du FMI qui sont eux-mêmes dépassés par les évolutions récentes", ajoute-t-il, insistant sur les conséquences des troubles actuels sur les régimes en place qui n'ont pas développé de politique de soutien à l'agriculture locale. Jeudi soir, à l'occasion de la fête de l'indépendance, le président sénégalais Abdoulaye Wade a ainsi annoncé la relance d'un "programme national d'autosuffisance" agricole.

La Banque mondiale a fait amende honorable dans son dernier rapport annuel et mis l'accent sur la renaissance des cultures vivrières. Il faudra des années pour modifier le modèle de développement.

 

Philippe Bernard et Jean-Pierre Tuquoi

 

 

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 08:56

Corrigé de l'exercice "Population et alimentation dans le monde". Cet exercice est destiné à faire un premier bilan de la situation alimentaire dans le monde. Il sera complété par une analyse plus précise de la situation des marché mondial des matières premièrres agricoles.

1) Population et alimentation dans le monde

 

 

 
Question 1 :  A l’aide du tableau (Doc. 1)

Question 2 : Commentez le graphique, en allant du général au particulier


La population mondiale a fortement augmenté depuis le milieu du XXè siècle, avec une accélération nette à partir des années 1960 qui s’est accentuée durant les décennies 1970 et 1980.
Les prévisions montrent la poursuite de cette croissance au début du XXIè siècle, suivie d’un ralentissement vers le milieu du siècle.
Les PED ont assuré les ¾ de l’accroissement de la population mondiale. Malgré le ralentissement de leur croissance démographique, leur part devrait encore devenir plus prépondérante au XXIè siècle en raison de la stagnation de la population des PID.



Question 3
 : Complétez le tableau (Doc. 2) en calculant le taux d’accroissement naturel de chaque continent.



Document 2 : La situation démographique des continents en 2004

Continents

Europe

Océanie

Amérique

Asie

Afrique

Taux de natalité en %0

10

18

20

20

38

Taux de mortalité en %0

12

7

7

7

14

Taux d’accroissement naturel en %

- 0,2

1,1

1,3

1,3

2,4



Question 4
 : En quoi la situation démographique et sociale de l’Afrique est-elle préoccupante (Docs. 2 et 3) ?


L’Afrique est le continent qui connaît le plus fort accroissement démographique (2,4% et parfois doublement de la population en 20 ans). Ces pays en développement ont des difficultés pour construire des écoles et des hôpitaux, former des enseignants et des médecins et créer un nombre d’emplois suffisant.



Question 5
 : Souligner en bleu les éléments qui donnent une vision alarmiste de la situation alimentaire mondiale et, en vert, les éléments qui semblent plus optimiste (Doc. 4).


Vision alarmiste: stagnation de la pêche; baisse des disponibilités céréalières;
Vision optimiste: augmentation du nombre de calories par personne, de la production céréalière et des terres cultivées.


La situation alimentaire mondiale semble s’être notablement améliorée dans la deuxième moitié du XXè siècle. Malgré quelques évolutions inquiétantes depuis 1990, les perspectives pour le XXIè siècle sont plutôt bonnes avec la perspective d’une progression importante des surfaces cultivées et des productions, notamment dans les PED.

 

 

 

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 11:43

 

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 ÉTUDES DE CAS  SUR LE THÊME "NOURRIR LES HOMMES"


Site Internet :
http://geohistech.free.fr

Page d’accueil : en bas à gauche, cliquer sur  Voir les études de cas !

Pour poursuivre, cliquez sur le département !

Cliquez sur « étude de cas n° 1 » : Une région agricole du département de la Loire : la Plaine du Forez

 

 

Que produit l’agriculture de la Plaine du Forez ?

 

1 – A l’aide du document 1, décrivez et localisez en 3 lignes maximum la région agricole de la Plaine du Forez (département, altitude, position par rapport aux massifs montagneux, à Saint-Etienne, aux axes de communications)

 

Réponse :

 

 

 2 – Quel type d’activité agricole domine dans la plaine du Forez ? (document 2 et 9)

 

Réponse :

 

 

 3 – Quelles sont les 3 formes d’occupation agricole du sol les plus fréquentes dans la Loire ? (document 3) Quel rapport existe –t-il entre ces formes d’occupation du sol et le type d’activité dominante que vous avez identifié à la question 2 ?

 

Réponse :

 

 

 Pour qui produit l’agriculture de la Plaine du Forez ?

4 – Relevez les différentes destinations des produits agricoles de la plaine du Forez (document 11)

 

Réponse :

 

 

 Comment produit cette agriculture ?

5 – Quelles sont les exploitations qui voient leur part progresser dans le total des exploitations de la plaine du Forez ? (Document 4)

 

Réponse :

 

 

6 – En utilisant le document 12 déterminez à quelle catégorie appartiennent (exploitations professionnelles ou exploitations non-professionnelles) ces exploitations qui voient leur part progresser.

 

Réponse :

 

 

 7 – En utilisant les documents 6 et 10, caractérisez les moyens techniques dont dispose l’agriculture de la Plaine du Forez en justifiant votre réponse

 

Réponse :

 

 

 8 – Décrivez et expliquez le document 10 (Que voyez vous ? A quoi servent ces bottes ? Comment sont-elles produites ? Pourquoi sont-elles sous plastiques ?)

 

Réponse :

 

 

 9 – Après avoir consulté les définitions de fermage et de faire-valoir direct, décrivez l’évolution de ces modes d’exploitation depuis 1970 (document 8). En vous reportant à ce que vous avez vu concernant le niveau d’équipement des exploitations foréziennes, faites une hypothèse expliquant l’évolution du fermage.

 

Réponse :

 

 

 

Qui sont les agriculteurs foréziens ?

10 – Comment évolue le niveau d’étude des agriculteurs entre 1988 et 2000 ? Qu’en concluez-vous ? (document 7)

 

Réponse :

 

 

 11 – En observant le document 5 caractérisez la nature des exploitations agricoles de la plaine du Forez

  

 

Réponse :

 

12 – En 3 phrases résumez les caractéristiques de l’agriculture de la plaine du Forez

 

1 –

 

2 –

 

3 –

 

 

 

 

 

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